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Critique de ecceom


Ce "Sans Nom" laisse aussi sans voix

"Wilkie Collins, ce tout petit maître du roman victorien..." Hubert Prolongeau in le Monde des livres du 23/09/2011.

Ce jugement m'amène à ressortir mes vieux "libretto" de la bibliothèque, pour écrire 2 mots.

Dans sa préface d' Armadale , Michel le Bris se demande comment nous avons pu oublier ce livre . "Faut-il incriminer notre seule paresse, qui se satisfait de toujours se référer aux mêmes titres, sans aller y voir d'un peu près ?".

Il aurait pu poser la même question pour "Sans nom", l'histoire de cette femme qui perd tout, jusqu'à son identité, jouée et trahie par la bonne société et qui va se venger, désespérée et au bord de la folie.

Ne vous laissez donc pas abuser par les paresseux : "Sans nom" est un chef d'oeuvre.

Bien sûr qu'il s'agit de littérature victorienne, époque oblige. Mais considère t-on cet élément à charge chez Dickens ? Ce même Dickens qui considérait Collins comme un grand écrivain, au point de co-écrire avec lui un roman (" L'abîme " -pas indispensable d'ailleurs). Comment ne pas voir aussi, dans ce roman en particulier, la critique sociale acérée de cette vénérable société victorienne, tout comme se tapissent les canons sous les fleurs des "Polonaises" de Chopin ?

Un grand livre d'un grand écrivain, que les petits critiques plus prompts à encenser le dernier faiseur à la mode, persistent à ignorer, tous ravis de leur effet facile, méprisant et toujours paresseux, de rapprochement entre Mozart/Salieri et Dickens/Collins.

Ce roman compte 829 pages. Goûtez en chacune d'entre elles. Une qualité de style pareille, vaut bien un écrin aussi conséquent.
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