Léonie, 20 ans, est une jeune danseuse qui partage sa vie entre Lille et Bruxelles. Après un spectacle en Suisse, et avant une nouvelle représentation au TNP dans la banlieue de Lyon, elle rentre quelques jours auprès de ses parents. Mais à peine arrivée dans la ville de son enfance, Léonie est agressée lors d'un défilé pour la Biennale de danse. Harcelée de SMS énigmatiques et menaçants, traquée, Léonie ne comprend pas ce qui lui arrive. Ses parents, Jean et Adèle, attribuent ces attaques à un déséquilibré alors que Léonie sent confusément que cet inconnu ne se trompe pas de cible. Cet homme mystérieux semble en savoir beaucoup plus sur la vie de la jeune fille qu'elle-même. Commence alors pour Léonie une fuite en avant pour sauver sa vie, découvrir sa véritable histoire et mettre fin à la « Chose » qui la hante depuis des années.
Isabelle Collombat, après « Bienvenue à Goma », nous plonge une fois de plus dans l'histoire tragique du Rwanda. Elle prend cette fois-ci comme trame l'histoire de Léonie, enfant adoptée, qui en découvrant ses véritables origines rwandaises va également découvrir les événements qui eurent lieu lors de son année de naissance dans son pays natal : le génocide des Tutsis et Hutus modérés en 1994.
Si le thème de ce roman m'a tout de suite bien sûr intéressée, le style et l'ambiance m'ont par contre laissée sur des réserves. Tout d'abord l'action est longue à se mettre en place. Les enchaînements sont beaucoup trop lents et le lecteur attend que le noeud de l'intrigue se dénoue beaucoup plus vite. L'ensemble de l'enquête est ensuite, il faut l'avouer, assez abracadabresque.
Les personnages d'autre part me sont apparus totalement détachés de ce qui leur arrive. Léonie, harcelée, insultée, agressée et menacée de mort, ne semble pas réaliser la gravité de la situation. Quant aux parents, distants et assez réprobateurs avec leur fille, ils observent tout cela de manière très froide. Difficile pour le lecteur de s'attacher à ces personnages.
Isabelle Collombat, on le comprend, a souhaité dans ce roman aborder une nouvelle fois l'histoire du Rwanda et dévoiler notamment l'implication du gouvernement français, avant, pendant et après le génocide. Son récit historique est parfait mais il manque un petit supplément d'âme pour que le lecteur, à côté de ces explications, adhère totalement à cette histoire qui ne peut qu'émouvoir.
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Lecture un peu laborieuse d'un roman bien présenté, bel objet, un beau papier, un grammage délicat très doux et une couverture suggestive, colorée malgré le sujet grave évoqué ici : le génocide du Rwanda.
Autant l'avouer je n'ai pas adhéré même si l'idée est bonne et le thème peu abordé surtout dans les récits destinés à un jeune public. D'ailleurs de ce côté là, le style et le genre du roman sont adaptés à la tranche d'âge visée, les héros sont jeunes, perspicaces, dynamiques, beaux et sans doute intéressants. L'aspect enquête policière sur les origines cachées de Léonie ou Alice m'a paru tiré par les cheveux et je me suis vite lassée. Il faut reconnaître que le génocide, son déroulement, ses causes et ses conséquences apparaissent en premier plan, rien n'est négligé même la culpabilité de la France.
Il manque un peu de poésie, de précisions sur les sentiments des personnages et de cohésion générale, mais ce n'est qu'un avis de lectrice adulte. Il se peut que les plus jeunes aiment cette aventure, mais il faudra qu'ils soient déjà lecteurs et curieux de nature.
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Je suis assez mitigée quand à cette lecture.
Léonie, jeune danseuse de 20 ans qui vit dans le nord avec son ami Raoul, revient chez ses parents à Lyon. Elle rencontre dans le train un apprenti commissaire qui va l'aider dans les événements qui vont lui arriver par la suite.
En effet, Léonie d'origine Rwandaise (elle l'apprend dans la première partie de l'histoire) a été adoptée mais on devine rapidement que ce n'est pas dans les conditions qu'on lui a expliquées. Dès le début elle est agressée de façon violente puis harcelée par sms... On comprend que ça a un lien avec le génocide perpétré 20 ans auparavant.
Etienne l'apprenti commissaire qui a trouvé son numéro décide de l'aider et Raoul qui était injoignable à son studio d'enregistrement débarque à Lyon et la sauve alors qu'il ne savait pas où elle était.
Bon, on comprend assez bien d'après mon rapide résumé qu'il y a beaucoup beaucoup d'invraisemblances et de raccourcis dans cette histoire et c'est dommage car pour autant la partie historique qui nous explique ce qu'il s'est réellement passé au Rwanda en 1994 est passionnante et on y apprend beaucoup. Mais les grosses ficelles de l'histoire et l'inconsistance des personnages et de leurs relations surtout, m'ont empêchée d'apprécier vraiment ce texte. J'en suis désolée.
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