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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si vous cherchez un roman à l'eau de rose, passez votre chemin ! Ici on cogne, on boit car le Grand Santini , pilote de chasse , mène sa famille d'un gant de fer.
La famille " fait avec " le Grand Santini" mais souffre .
On peut aimer un père ou une mère qui vous fait la vie dure. Pourquoi ? Parce que vous apprenez la vie au passage.
C'est dû grand Pat Conroy ! Un régal !
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Conroy et moi, c'est pour la vie. C'est mon 4e roman de cet immense écrivain et à chaque fois, je me régale de son humour décapant, je savoure l'enracinement de ses personnages en Caroline du Sud, je goûte l'émotion intense qui émane des vies qu'il dépeint. Même si quand il décrit la violence, la brutalité des relations familiales, j'ai la gorge nouée, Conroy possède l'art de désamorcer les drames avec des dialogues qui claquent et tellement de tendresse. Et « le Grand Santini » a confirmé mon amour pour lui.
Dans sa première oeuvre de fiction, Conroy raconte une famille complètement atypique (qui ressemble intimement à la sienne), celle de Bull Meecham, aviateur des Marine Corps, "Le Grand Santini". Fort en gueule, tyrannique, bagarreur, il est la caricature du colonel des Marines. Il trimballe de base en base femme et enfants au gré des affectations. L'éducation de ses enfants, il la fonde sur les mêmes principes que le dressage des recrues dont il a la charge. Il bouscule, maltraite, humilie ses petits comme il le ferait avec des soldats. Ca ne rigole pas tous les jours chez les Meecham. Et pourtant, ils sont tous (y compris le père) tellement attachants.
Conroy nous raconte cette famille à travers le regard de Ben, l'aîné, alors que la famille s'installe en Caroline du Sud. du déménagement dans leur nouvelle maison au premier jour d'école des enfants, des exploits de Ben dans l'équipe de basket-ball du lycée aux soirées hallucinantes au mess, Conroy nous immerge dans la vie des Meecham, et en profite pour dénoncer l'esprit de corps du père, la bigoterie d'une mère trop passive, le racisme du Sud, et bien d'autres maux de cette Amérique des années 60.
Et puis il y a les enfants, qui grandissent malgré tout et se rebellent avec des réparties bien senties contre l'autorité de leurs parents, même si les larmes et les souffrances ne leur sont pas épargnées.
Mention spéciale au personnage de Mary Anne la grande soeur, drôle et émouvante et au merveilleux proviseur, Mr Dacus.
Révoltant, tendre et décapant, du très bon Conroy.
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Bull Meecham est un pilote de chasse, grande gueule mais émérite. Cependant, le respect dont il fait l'objet, de par ses compétences, sinon par ses poings, il a l'habitude de l'obtenir de la même manière au sein de son foyer.
Il gère sa femme, Lilian, et leurs quatre enfants, comme une de ses escadrilles, sous la menace constante des représailles du "Grand Santini".

Ben, l'aîné,  le plus sujet à la vindicte du père, est partagé entre sa sensibilité propre et la pression de Bull pour faire preuve de virilité dont les propres notions sont très "basiques". Il se sent peu à peu à la hauteur pour l'affronter d'égal à égal, sachant qu'il prendra son envol pour l'université l'année suivante.

Cette famille, aux membres déracinés au gré des affectations du père, se serre les coudes et résiste tant bien que mal aux sautes d'humeur alcoolisées du patriarche, faisant preuve d'une résilience hors du commun, car l'amour affleure toujours entre eux, sous les brimades et les châtiments.
En filigrane de sa propre vie, Pat Conroy est un habitué  des romans denses, sur des familles aux pères le plus souvent violents, ou abusifs. S'il sait creuser au plus profond de l'ambivalence des relations amour-haine au sein d'une famille, il sait l'adoucir avec des dialogues enlevés, à l'humour sarcastique et dévastateur.  Son grand talent est de créer des monstres pleins d'humanité,  de désamorcer des scènes terribles par des réparties mordantes qui vous font passer de l'émotion à un fou-rire.
Ce n'est pas mon préféré, il n'est pas au niveau de son "Prince des Marées " pour moi, mais c'est un roman qui montre encore une fois toute l'étendue du talent de Pat Conroy pour nous conter les familles torturées du Sud...
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Les années 60. La famille Meecham vit au rythme des mutations de Bull, le père, pilote de chasse dans l'armée, héros de guerre. Tout le monde file droit face à cet homme autoritaire, véritable tyran domestique non dénué d'humour. Tous le craignent, pourtant ses deux aînés, Ben et Mary Anne pratiquent l'ironie mordante. Par ailleurs, Lillian, la mère sait mieux que quiconque désamorcer les sautes d'humeur de cet homme habitué à commander. Hélas, elle vit dans le déni, comme si refuser la réalité la faisait disparaître, nier la violence pour la rendre inexistante.

Pat Conroy est un génie. Son écriture est une symphonie pastorale, superbe et émouvante où la nature a une part importante. Il accroche le lecteur avec ses personnages et leur histoire, il parle de gens parfois affligeants et révoltants tout en nous provoquant des éclats de rire. Il nous invite dans cette famille et on vit ce qu'ils vivent. Il me rend attachant Bull, le grand Santini, alors que c'est typiquement le genre d'individus que j'exècre, un être raciste et brut de décoffrage, qui peut être arrogant et qui fait régner la terreur au sein de son foyer pour avoir toujours raison, car il veut être le chef suprême, celui que tout le monde craint et respecte. On se trouve sur une corde raide, oscillant entre colère et amusement, sans doute à cause de sa personnalité complexe. Cet homme est drôle autant qu'il peut être odieux.

Pat Conroy raconte les liens familiaux comme personne. Il nous dessine des personnages passionnants, surprenants, jamais fades ni insignifiants, de ceux qui mènent son romans jusqu'à ceux de moindre importance que l'on ne voit qu'à peine, tous ont leur place dans l'histoire et on est heureux de les avoir rencontrés.

J'ai adoré cette histoire familiale violente mais bourrée d'humour avec des dialogues ciselés et jubilatoires, qui sent les états du sud et l'amour à plein nez, qui nous raconte la difficulté de vivre et nous parle de pudeur des sentiments.
Lien : https://mechantdobby.over-bl..
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Pat Conroy fait partie de ces écrivains capables de nous embarquer dans un univers qu'il crée lentement, page après page et dans lequel nous finissons par nous immerger totalement, avec bonheur et nostalgie. Chez Pat Conroy tous ses romans contiennent les mêmes éléments : un père militaire, pilote de chasse, despote, violent et incapable d'exprimer le moindre sentiment , une mère douce et soumise, le fils aîné, narrateur et plusieurs frères et soeurs dont surtout une soeur dont le narrateur est complice. le récit porte sur cette vie de famille souvent tragique et parfois belle.
Le fils aîné décrit à chaque fois un match de basket qui le portera aux nues. Pas aussi puissant que « le Prince des marées » un livre culte qu'on ne peut pas oublier ,ce grand Santini reste un très bon moment de lecture.
Dommage qu'il ne soit plus édité.
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A force de vouloir être un "Marine" parfait, Bull Meecham en oublie que sa famille n'est pas militaire, et il est un tyran domestique plein de bonnes intentions, donc inconstructif...
Moralité: ses enfants se complaisent dans le résistance larvée...
Le milieu "aviation"du milieu du XXème siècle est remarquablement rendu...
Le personnage que j'ai trouvé le plus crédible et complexe est la fille aînée, Mary-Anne..
Evidemment, quand on a volé dans les années 60, on devine comment ça va finir...
On pourrait en tirer un théorème:
"le meilleur des militaires fera un lamentable civil, et inversement."
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"Le Grand Santini est un pilote de chasse qui mène sa vie tambour battant et qui mène sa famille comme il mène son escadrille. Homme imposant, brutal, emporté, grande gueule, prototype du mâle macho des années 60, sa femme et ses enfants subissent sa domination et sa violence .

Cette histoire se déroule en Caroline du Sud et décrit la vie des familles de pilotes des marines de la USMC. On s'y croirait vraiment Pat Conroy à le chic de de décrire les ambiances familiales , particulièrement les familles dysfonctionnelles. Tous ses personnages sont marquants et bien décrits. Les dialogues sont savoureux, il y a des scènes hilarantes,et toutes les situations sont bien amenées. Il n'y a pas de temps morts sans tomber dans la surenchère inutile. On comprend toujours les enjeux de chaque personnage et l'implication et la conséquence de chaque décision prise par l'un ou l'autre

Par Conroy est un auteur que j'affectionne. Qui à oublié son "Prince des marées"?. J' ai passé un excellent moment de lecture avec "Le Grand Santini ". Je ne me suis jamais ennuyé pendant cette lecture même si j'avais le pressentiment de la fin.
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"Cela se passait en l'an de grâce 1962, sous le règne de Santini." Après avoir lu presque tous les romans de Pat Conroy traduits, il me manquait encore son premier, le pilier de son oeuvre, le célèbre le grand Santini. Ce roman a fait l'objet d'une lecture commune avec @manonlitaussi et Sabrina. Et nous avons toutes été sous le charme de la plume de Pat Conroy, Manon et Sabrina pour la première fois, et moi une fois encore.
J'ai retrouvé les thèmes et mécanismes chers à Pat Conroy : un père violent et maltraitant, une mère qui aime ses enfants mais n'arrive pas à les protéger, une fratrie soudée, le basket, le Sud...
Ce roman déborde d'émotions toutes plus fortes les unes que les autres, qui nous sont transmises par le personnage de Ben, l'aîné des enfants, alter ego de l'auteur.
Ben, en tant que fils aîné, est le réceptacle des ambitions de son père : en faire une version adulte de lui-même (mais sans toutefois le dépasser) ; et celà à la méthode des marines, entre humiliations et violence physique. Mary Ann n'est pas beaucoup mieux lotie, très intelligente et sensible, trop pour son propre bien d'ailleurs, pas assez malléable ; son mal-être ressort à chaque ligne, à chaque scène dans laquelle elle figure.
Tout m'a touchée dans ce livre. Tout d'abord, la somptueuse écriture de Pat Conroy me va toujours droit au coeur, me mène souvent au bord des larmes. Ensuite, je me suis attachée à cette famille, à tous ses membres ; même Bull, ce père abusif a su m'attendrir par moments. C'est aussi ce qui fait la richesse de ce roman, cette ambivalence de sentiments que fait naître Bull Meecham.
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Voici une famille dans laquelle j'ai adoré m'introduire avec quatre enfants à l'humour cinglant face à un père marine qui les mène comme un escadron. Les enfants se moquent et aiment ce père autoritaire, violent, égocentrique à en devenir parfois ridicule. C'est un personnage que j'ai trouvé ambiguë qui n'est pas subtil en général sauf quand il s'agit de manifester son amour pour ses enfants. La finesse et l'éducation c'est plutôt l'affaire de la mère qui sert de tampon entre les enfants et leur père, qui maîtrise les tensions dans la maison en calmant les uns et les autres mais qui tient une relation que j'ai trouvé vicieuse avec sa fille.
J'ai adoré le personnage de Ben ainé de la fratrie, cette relation entre le père et son fils. Mary-Ann, sa soeur mal dans sa peau qui essaie désespérément de gagner l'affection de son père avec son ironie.
Une très belle découverte de l'auteur que j'ai hâte de relire.

Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Sublime, à lire, une évasion merveilleuse, quelle écriture, quelle beauté !
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