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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai d'abord entendu une critique de ce livre par G Collard et puis j'ai été séduit par sa superbe et évocatrice couverture.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais j'ai rapidement su que j'avais fait un bon choix.
Le début nous conduit à Nagasaki,en août 1945,peu avant le largage,à 11h02,de la bombe de sinistre mémoire.
Amaterasu ne peut que constater,impuissante, la destruction de la cathédrale où elle devait retrouver Yuko,sa fille,ainsi que celle de l'école où elle venait de déposer son petit-fils Heido.
Rongés de chagrin,de remords,de culpabilité, Amatasaru et son mari Kenzo quittent leur pays pour tenter d'oublier ce malheur.
Quarante ans plus tard,un inconnu défiguré frappe à sa porte:"je suis Heido,votre petit -fils"Il lui remet un journal intime....Quel credit apporter à cette apparition ?
Et nous voici transportés dans le Japon d'avant guerre,partis à la découverte d'un pays fier aux traditions ancestrales figées, dans une famille attachante mais conservatrice, marquée par les non dits et le poids de ces héritages sociétaux.
C'est un roman très bien écrit,habilement construit et rendu parfaitement crédible par l'alternance d'extraits d'un journal intime et le récit des événements présents .
En découvrant, par petites touches, l'histoire des personnages,on va tirer sur un fil et dérouler l'écheveau de toutes ces vies,comprendre les agissements des uns et des autres..Rien de larmoyant ou de sordide, mais le récit de vies tout de même bien cabossees.
Chaque chapitre est précédé d'une explication originale et éclairante et ce roman nous transporte au Pays du Soleil Levant pour notre plus grand bonheur de lecteur.
On aime la Grande et la Petite Histoire,on aime tout.
Pour ce premier roman,bien travaillé, abouti,enthousiasmant,on peut adresser un grand merci à l'auteure et espérer la lire à nouveau très bientôt.
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9 août 1945… la bombe atomique ‘'Fat man'' est lâchée par un avion américain sur Nagasaki : «J'eus l'impression que le coeur du monde venait d'exploser. Il n'existe pas de mot pour ce que nous avons entendu ce jour-là. Il ne doit jamais y en avoir. Donner un nom à ce son risquerait de signifier qu'il pourrait se reproduire. Quel terme serait à même de capturer les rugissements de tous les orages jamais entendus, tous les volcans, tsunamis et avalanches jamais vus en train de déchirer la terre et d'engloutir toutes les villes sous les flammes, les vagues, les vents? Ne trouvez jamais les termes adéquats capables de décrire une telle horreur de bruit ni le silence qui s'était ensuivi.»

Cette date semble le point de départ de l'histoire ; mais, en fait, ce bombardement (Pikadon pour les japonais) se superpose à une situation familiale tissée par les mensonges, les non-dits, la soif de vengeance et la tradition et il n'en est que le point d'orgue. Car la Grande Histoire ne sert pas seulement de toile de fond, elle est un des éléments du destin de cette famille.

Quarante ans après cette tragédie, la narratrice, veuve, voit apparaître à sa porte un homme défiguré lui annonçant qu'il est son petit-fils porté disparu lors du bombardement. Cette apparition ouvre la boîte de Pandore dans laquelle gisait un passé qu'elle s'efforçait d'oublier et, avec lui, ses choix et ses erreurs, ravivant ainsi douleur et remords. Peu à peu l'histoire de la famille nous est révélée au Japon d'abord puis aux USA où elle et son mari ont émigré peu après le bombardement lorsqu'il s'est avéré que leur fille, Yuko, et leur petit fils, Hideo, avaient péri ; ils étaient incapables de faire face à ce drame dans la ville et le pays où leur famille avait été anéantie. Une construction habile fait alterner les souvenirs de la narratrice et le journal de sa fille disparue qu'elle s'était interdit de lire et qu'elle va découvrir en tentant de déterminer si l'homme réapparu est bien son petit-fils. Aux souvenirs et au journal de Yuko, s'ajoutent les lettres d'un homme ayant eu un rôle déterminant dans le passé et qui lui ont été remises par le revenant Hideo. Le passé remonte, pas toujours dans l'ordre chronologique, mais l'habileté de l'autrice est telle que le puzzle se construit par petites touches sans que l'intérêt du lecteur ne se relâche un seul instant. Car, outre une saga familiale, ce sont aussi deux histoires d'amour qui se superposent, entraînant choix malheureux et tragédie.

Ce roman est d'une très grande richesse sur le plan historique (exactions des japonais lorsqu'ils ont envahi une grande partie de l'Asie dans les années 1930, impérialisme nippon, conséquences des deux bombardements atomiques,…) et sur le plan sociologique (la place de la femme dans la société japonaise, le poids des traditions,…).
En relation avec son contenu, chaque chapitre commence par un concept japonais, son explication et son impact dans la société, nous plongeant ainsi au coeur la culture japonaise ; à ce propos, le titre anglais, ‘' A Dictionary of Mutual Understanding'' est plus évocateur.

J'aime cette écriture à la japonaise dont la poésie, la sensibilité et la subtilité conviennent parfaitement à ce bouleversant roman d'introspection au rythme lent, un roman sur la résilience et le pardon.
Un premier roman qui est un coup de maître.

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Quelle belle découverte que ce livre!
Je m'attendais à un livre sur les ravages de la bombe atomique à Nagasaki, et bien sûr, c'est un élément important du livre, mais c'est bien plus que ça.
Pour moi il s'agit surtout d'un roman sur les différentes formes d'amours qu'on a au cours d'une vie, amour passion, amour de raison, amour filial, amour de son pays et de sa culture, amour amical et surtout ce qu'on est prêt à faire pour sauver ou non ces amours.
Amaterasu, vieille dame japonaise ayant fuit son pays après avoir perdu sa fille et son petit fils lors de l'explosion atomique, va devoir faire resurgir son passé lorsqu'on apparait à sa porte, quarante plus tard, un homme prétendant être son petit fils Hidéo.
On découvre, alors la ville de cette femme et de sa famille, la culpabilité qu'elle porte en elle depuis bien longtemps mais aussi les traditions qui font ce qu'est le Japon.
Un vrai coup de coeur que ce livre à la fois si dur et si tendre.
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La Voix des Vagues

Comment j'ai découvert ce livre ? Grâce à une box littéraire. Pourquoi j'ai choisi de le lire aujourd'hui ? Pour apporter une nouvelle pierre à Pyramide IV (Challenge sur Babelio)

L'histoire ? Un homme horriblement défiguré, brûlé, frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi, veuve depuis deux ans, en prétendant être son petit-fils disparu depuis des années. La vieille dame, âgée de 80 ans, est totalement bouleversée, partagée entre le doute et l'envie de croire au retour de l'enfant prodigue.

Elle n'a qu'une seule certitude : que sa fille et son petit-fils sont mort le 9 août 1945, ce tristement célèbre jour où les américains ont lancé leur bombe nucléaire : Fat Man sur Nagasaki. Avec son époux, Kenzo, elle a fouillé des semaines entières la ville en ruine pour les retrouver... des recherches restées vaines.

Elle vit aujourd'hui seule, en Amérique, dans la petite maison qu'elle a acheté avec son mari afin de tenter de survivre à Nagasaki ... au deuil de leur fille, de leur petit-fils.

La visite de cet inconnu, ce « potentiel » petit-fils, entraîne Amaterasu dans un voyage dans le passé, des « retrouvailles » douloureuses avec sa fille disparue, un face à face avec ses remords, avec un autre « Elle ». Si Elle a quitté son Japon natal, c'était pour oublier ... Il y a encore beaucoup à raconter mais je vous laisse le soin d'allet à la découverte de la suite de ce magnifique roman !

Ce livre est un vrai Coup de Coeur ! Un roman magnifique qui mêle l'histoire, la romance ...

Lien : https://ellesemerveille.word..
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Sur fond de guerre et des horreurs infligées aux populations, et notamment à celle de Nagasaki, se profile une histoire émouvante et dense, navigant sur une lame de culpabilité qui ne trouvera au final aucune réponse, si ce n'est celle, peut-être, du coeur et de l'amour filial.

L'histoire nous entraîne au coeur des sentiments d'Amaterasu, mère de Yuko, son unique enfant, dont la découverte de la vie l'entraîne sur des chemins sinueux, voire désastreux pour son avenir. Comment une mère pourrait elle accepter que la jeune vie de sa fille soit détruite avant même d'avoir commencée ? N'écoutant que sa volonté de protéger sa fille des abîmes auxquels elle a pu échapper elle-même au même âge, Amaterasu n'écoute que son coeur qui sera son fil d'Ariane, aussi dévastateur puisse t' il être.

Comment le destin, constitué des aléas et des hasards de la vie peut il conduire un être humain à vivre dans un état de culpabilité totale sans aucune possibilité de trouver un remède a cet assservissement de l'esprit ?

Comment vivre avec une éternelle interrogation qui ne trouvera jamais de réponse, creusant ainsi encore plus le sillon de cette culpabilité, devenue une seconde peau ?

Ce livre est servi par une bien belle écriture, somptueuse qui tient nos sens en éveil jusqu à la dernière ligne.

"La voix des vagues" est incontestablement un grand livre, émouvant, empreint de générosité, de sentiments forts et destructeurs quand bien même l'espoir reste toujours a portée du coeur et de l'esprit.

Merci au traducteur, Freddy Michalski, d'avoir su restituer la sonoritė du manuscrit anglais.

Coup de coeur
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Un matin d'hiver aux US, un homme défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi pour lui annoncer qu'il est son petit fils Hideo et, donc le fils de Yuko ( sa fille ) et de Shige !
Elle a du mal à le croire car son mari Kenzo et elle ont fui Nagasaki après les avoir cherché sans répit suite au Pikadon , c'est à dire après la bombe atomique qui a anéanti la ville le 9 août 1945 !
C'est un roman à plusieurs voix : celle d'Ama, de Yuko et de Sato : une déferlante qui va remuer cette vieille dame qui avait tout fait pour oublier son passé, ses morts, les relations amoureuses de sa fille avec le docteur Sato, les siennes avec le même séducteur, ses déceptions, sa culpabilité, ses " non dits", ses secrets, ses mensonges pour protéger sa famille et l'honneur des siens !
Tout va revenir tel un ressac : elle va retourner au japon avec Hideo et sa famille pour reprendre son histoire depuis le début : la boucle est bouclée et, Hideo a le souvenir fugace d'un serpent vert qui prend le soleil sur un rocher : c'est bien son petit fils ! Elle peut enfin se laisser aller à pleurer car c'est de nouveau le moment de la fête et du bonheur !
Au pays des cerisiers : Jackie Copleton nous fait vivre une histoire tragique et touchante et de plus, en début de chaque chapitre : elle met un mot japonais avec sa signification dans la culture nippone : on comprend qu'elle a laissé une partie de son coeur au pays du soleil levant !
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Il y a quelques semaines de cela, j'ai découvert ce livre magnifique partout sur Instagram. Je suis tombée irrémédiablement amoureuse de sa couverture, sans savoir le moindre élément de l'histoire. J'ai réussi à me le procurer d'occasion, dans un état neuf, pour mon plus grand bonheur. Il m'aura fallu un peu plus de quatre jours pour le terminer : j'ai choisi de savourer ma lecture, mot par mot, page par page. Je l'ai fini ce matin et j'en ressors toute émue. Oui, vous l'aurez compris : ce premier roman est un coup de coeur.

Amaterasu Takahashi est une vieille dame japonaise vivant aux Etats-Unis. Sa petite vie tranquille est complètement bouleversée lorsqu'elle reçoit la visite d'un homme au visage couvert de cicatrices, qui se dit être son petit-fils, Hideo, censé être décédé durant le bombardement de Nagasaki, le 9 août 1945. Amaterasu refuse de le croire. Cependant, l'homme ajoute qu'il est détenteur d'un colis pour elle. Il a reçu pour consigne de sa mère adoptive de ne pas l'ouvrir et de le remettre en main propre à Amaterasu.
Cette intrusion fait ressurgir des souvenirs douloureux à la vieille femme : le souvenir de sa fille Yuko, décédée elle aussi lors du bombardement ; ses regrets ; son chagrin d'avoir perdu ceux qu'elle aimait et la nostalgie de son pays natal qu'elle a dû quitter.

La Voix des vagues est une magnifique fresque familiale autour du personnage d'Amaterasu, une femme incroyablement forte malgré les épreuves et les horreurs qu'elle a dû affronter durant sa vie. Elle est une figure maternelle à la fois sévère, attachée à ses valeurs mais qui aime profondément sa fille et son petit-fils.
L'auteure a choisi de raconter son histoire sur différentes périodes : sa vie actuelle aux Etats-Unis, les prémisses de la seconde guerre mondiale au Japon, sa vie pendant la guerre, la tragédie du 9 août 1945 et les quelques jours qui ont suivi, l'arrivée du couple Takahashi aux Etats-Unis en 1946. Toutes ces périodes de vie ne sont pas relatées de manière linéaire par la narratrice, Amaterasu, mais plutôt sous forme de nombreux allers-retours entre le passé et le présent, ce qui donne un bon rythme au récit. Les nombreuses correspondances et les extraits du journal intime de Yuko contribuent également à la bonne dynamique du récit.

Ce roman raconte également la guerre et ses horreurs. En effet, Ama échappe à la mort le 9 août 1945 mais elle est témoin de toutes les horreurs que la bombe a laissé sur son passage. Ces moments du livre sont éprouvants, au point que j'en ai eu les larmes aux yeux. Ces images sont le reflet de la réalité, l'auteure ayant recueilli des témoignages de rescapés.
On apprend également beaucoup sur l'histoire du Japon des années 30 et 40 à travers les yeux d'Ama. C'est enrichissant sans être lassant pour autant.

Ensuite, l'auteure explore le thème du secret au sein d'une famille japonaise, si attachée comme toutes les autres aux principes, fuyant à tout prix la honte et le déshonneur. Nous allons découvrir en effet que Yuko cachait des secrets à sa mère qu'elle conservait dans son journal intime, récupéré après sa mort par Ama. Néanmoins, on sent qu'Ama, au même titre que sa fille, a des secrets concernant son passé enfouis en elle.

La Voix des vagues relate aussi plusieurs histoires d'amour, d'infidélités et de trahisons. Il y a des déclarations d'amour très touchantes dans ce roman, des sentiments très forts entre des personnages très bien construits, à la psychologie approfondie. Ce livre est incroyable et formidable, tant il m'a fait passer par toutes sortes d'émotions.

Puis, ce livre est aussi un roman sur la faute, la culpabilité. Ama est déchirée par la mort de sa fille. Elle est persuadée que si elle avait réagi différemment avec elle, elle aurait survécu à cette horreur. Elle imagine également comment aurait été son avenir si elle avait été encore en vie. Par ailleurs, il en est de même pour un autre personnage, qui a vécu lui aussi d'horribles moments en tant que bourreau, d'une certaine manière, durant la seconde guerre mondiale.

Enfin, ce roman est original par ces entrées de dictionnaire concernant la culture japonaise. Elles se trouvent sous les titres des chapitres.
Evidemment, l'entrée a toujours un lien avec le thème du chapitre. J'ai appris plein de choses sur la culture et l'histoire japonaises, moi qui suis passionnée depuis de longues années, cela ne pouvait que me ravir.

En conclusion, La Voix des vagues est un premier roman magnifique à la plume majestueuse et à la traduction parfaite, qui dépeint une fresque familiale japonaise, notamment celle d'Amaterasu. Les personnages ont une profondeur psychologique et un côté très attachant. Ce roman est intense émotionnellement puisqu'il y est question du 9 août 1945, mais on y parle aussi d'amour, de secrets de famille et de trahisons. Ce livre fait 360 pages, mais il est particulièrement dense en révélations. Je n'ai pas eu cette sensation d'ennui que tout lecteur redoute. Et cette immersion dans la culture japonaise est délicieuse et fascinante.
Je vous recommande donc vivement ce roman, en plus publié dans une très jolie édition. Il ravira les amateurs de romans historiques, de romances aussi, et tous les passionnés du Japon (mais pas que).
Lien : http://lesmotsdejunko.blogsp..
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Un magnifique premier roman qui nous fait découvrir la culture et la mentalité japonaise d'avant et d'après guerre.

Cela commence par l'explosion de la bombe atomique qui a tué tant de personnes à Nagasaki le 9 aout 1945 : Pikadon. Mais on voit aussi qu'il n'y a pas que les guerres qui détruisent, les non dits, les mensonges et les pressions sociales aussi.

On y découvre la place de la femme au Japon à travers la vie d'Amaterasu, la grand-mère, qui nous dévoile peu à peu le lourd secret qu'elle porte.

Un moment de lecture exceptionnel, beaucoup d'émotions, des personnages très attachants.

Merci à Jackie Copleton !
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Voici un roman que j'avais sous le coude depuis un moment, mais qui attendait son heure. C'est un roman qui m'a beaucoup plu.

9 août 1945, 11h02, c'est l'événement que les japonais appellent a posteriori Pikadon.
Nous sommes à Nagazaki, les américains viennent de larguer la bombe atomique qui ravagea la ville et ses habitants. Pikadon vu par Amaterasu, une japonaise qui a perdu sa fille et son petit-fils.
Ne pouvant vivre sur place, elle décide de refaire sa vie aux Etats-Unis.
Comment se reconstruire et même tout simplement comment vivre après un tel drame quand on a vu une horreur inimaginable?
Comment faire face au sentiment de culpabilité qui l'habite depuis cette date?

La Grande Histoire est ici vue à travers le prisme de l'histoire d'une famille. le Japon de la tradition en 1945 raconté trente huit ans plus tard par les survivants.

une belle lecture, que je regrette de ne pas avoir lu plus tôt.
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Le 9 août 1945, les américains ont bombardé Nagasaki, dans le sud du Japon, quelques jours après l'Hiroshima ; l'une des plus meurtrières, décimant sur son passage plus de 75.000 personnes.
C'est à partir de cet événement tragique de la seconde guerre mondiale que l'auteure, Jackie Copleton, nous narre l'histoire de Amaterasu, de sa fille Yuko, de son petit-fils Hideo, et de son mari.

Comme tous les jours, Amaterasu, accompagne Hideo à l'école et revient le chercher. Ce jour-là, elle a rendez-vous à sa fille, dans une cathédrale, pour une discussion. Juste le temps d'aller se changer à la maison, de prendre le tramway, et elle serait à l'heure pour voir Yuko. Vite, vite, elle fait vite, fait quelques courses de rationnement et repart. Hélas, l'Amérique vient de larguer une bombe atomique au même moment, détruisant tout sur son passage. Pikadon.
Quarante ans plus tard, nous retrouvons Amaterasu, en Amérique. Depuis cette tragédie où elle a perdu sa fille et son petit-fils, elle essaie de survivre, d'aller mieux, malgré toutes ces années passées. Pourtant un jour, un homme défiguré se présente à sa porte prétendant être son petit-fils, Hideo. Impossible. Elle voudrait tellement le croire, vraiment. Amaterasu a cherché pendant des semaines, Hideo et sa fille, à Nagasaki, jusqu'à ce qu'elle se fasse une raison et décide de partir avec son époux, décédé, aujourd'hui, pour les états-unis. Alors qui est-il ?

Le passé remonte à la surface ; le mal, le manque, le tout. Sentir la présence de sa fille... Amaterasu replonge dans ses souvenirs en tournant les pages intimes de Yuko où les secrets les plus enfouis vont se dévoiler, tristement, sous nos yeux.

L'histoire est magistrale, magnifiquement belle, bien écrite, détaillée, avec les us et coutumes pour complètement immerger à l'époque de ce Japon. Juste ce qu'il faut. le rythme est lent mais l'intrigue est très intéressante mêlant amour et haine et les non-dits qui peuvent avoir de lourdes conséquences pour la suite ! On plonge bien évidemment dans l'horreur, surtout dans les débuts, mais l'auteure ne s'attarde pas trop dessus, puisque tout le récit est centré sur les souvenirs qui remontent à la jeunesse et secrets de cette femme âgée, des journaux intimes de sa fille, dévoilant une part d'elle que sa mère ne connaissait pas, et de sa rencontre avec cet homme, ami de la famille.

Très beau roman.
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