À table !
Je vous invite.
Enfin, non, c'est
Gérard Coquet qui régale.
Un bouchon lyonnais, ça vous dit ?
Nappe à petits carreaux rouges et blancs,
Venez déguster.
Un tablier de sapeur ?
Mais du bon, de l'étoilé au Michelin.
Vous allez réveiller vos papilles à l'argot lyonnais.
Mais quel plaisir, quel bonheur, quelle belle langue que la nôtre.
L'esprit des gones se délecte dans chaque mot.
C'est...jouissif.
Malfront, les fantômes de la combe.
En voilà un titre mystérieux.
À vous donner des frissons.
Gérard Coquet m'a cloué à un chêne. Pendant 352 pages....
Je ne vais pas prendre racine, comme cet arbre, source de bien des sortilèges qu'il essaime tout au long de ses 213 ans d'existence, pour vous parler de cette lecture.
Tout commence en pleine révolution.
Une jeune fille trouve refuge à la ferme de Malfront, au coeur des monts du lyonnais, dans le village de Martebrun.
Là, vit... une sorcière, Ernestine. du moins c'est comme ça que la considèrent les villageois.
Il faut quand même que je vous dise que Mr Coquet est un fieffé coquin.
Son narrateur ?
Un gland.
Un gland blottit entre les seins d'une nonne.
Une nonne qui n'est autre que la jeune fille en fuite, Marceline.
Le gland (d'accord j'ai dit que l'auteur était coquin, mais quand même...) deviendra donc un chêne bicentenaire.
Malfront, c'est l'histoire d'un pacte avec le diable.
C'est l'histoire d'une famille, les Grandet. (Tiens, de générations en générations, les premiers mâles s'appelleront Georges, ça m'a rappelé les personnages de
Cent ans de solitude qui eux aussi dans le roman de
G. Garcia Marquez portent le même prénom ).
Bref,
Gérard Coquet, nous faire revivre deux cents ans d'histoire au travers de ces personnages. La révolution, Napoléon, les deux guerres mondiales...
Autour de la famille Grandet la mort rôde.
Jusqu'à l'apothéose.
2007.
Cinq morts. Cinq crimes. Avec un point commun, le village de Martebrun.
Hugo, natif du village et ami du commissaire Pauvert, est chargé de l'accompagner dans son enquête.
Le démon sommeille à Malfront.
Gare au réveil.
Bon, voilà, je vous ai révélé les grandes lignes.
Un vrai plaisir, un vrai bonheur de lecture, à consommer sans modération.