Que d'affronts à Malfront !
J'ai été beaucoup plus captivée par "les Fantômes de la combe" et son début qui prenait racine dans un passé lointain et mystérieux que par "Les Mémoires de Mathilde". Néanmoins c'est le même langage (que j'adore) et le même terroir avec ses secrets et ses rivalités.
Du début à la fin on cherche la clé du mystère : qui a tué qui et pourquoi ? On soupçonne tout le monde. On découvre les mauvais côtés des "gens bien". On a droit à des révélations sordides. On a aussi un brin de surnaturel, de remèdes des campagnes et des hallucinations. Puis on a la relation entre Line et Hugo qui est bien difficile et, en parallèle, on a l'histoire de l'attachement progressif à un petit minou non désiré (mon personnage préféré).
Le langage de
Gérard Coquet, dans cette série, est un mélange de provincialisme et de métaphores pittoresques envoyées le plus naturellement du monde. J'ai été émerveillée par "une mine couleur carton de recyclage" ; "des bottines créées par un styliste pervers un soir d'overdose" ou encore : "tu ressembles à la sacoche d'un vieux facteur". Après ça, je suis prête à lui pardonner le pire des contresens ou la plus manifeste des fautes de grammaire.