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Citations sur L'Iran et la philosophie (26)

Dans l'âme mystique comme en Maryam s'exemplifie l'archétype symbolisé par excellence en la personne de Fâtima, lorsqu'elle est saluée comme mère de son père.(....). Archétype aux variantes et précurrences inépuisables, et toujours reconnaissables.(...)
Une même nécessité visionnaire conduisit ces avicenniens d'Iran à reconnaître en l'Intelligence agente la théophanie de l'Esprit saint, c'est-à-dire Gabriel, l'Ange de la Révélation et de l'Annonciation, comme elle conduisit les compagnons de Dante à reconnaître en elle la Sophia qu'ils appelèrent Madonna Intelligenza - comme sous le nom persan de l'Ange de la connaissance, chez Sohravardî, se peuvent deviner les traits de la "Vierge de Lumière" du manichéisme.
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Quand, devant l'apparition d'une surhumaine beauté, Maryam tout d'abord cherche refuge en la protection divine, l'Ange de lui dire:

"Devant ma Forme visible tu fuis dans l'invisible...
En vérité mon foyer et ma demeure à moi sont dans cet invisible...
O Maryam! regarde bien, car je suis une Forme difficile à percevoir.
Je suis nouvelle lune et je suis Image dans le coeur. (...)
Je suis pareil à la nouvelle aurore, je suis la lumière de ton Seigneur,
Car aucune nuit ne rôde autour de mon jour...
Tu prends refuge contre moi en Dieu,
Je suis de toute éternité l'Image du seul Refuge.
Je suis le Refuge qui fut souvent ta délivrance,
Tu prends refuge contre moi, et c'est moi qui suis le Refuge.

Chercher refuge contre ce Soi-même: mouvement instinctif du novice (...), peur que subit quiconque ne s'est pas rendu capable de reconnaître l'Ange.
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Dessinant le schéma d'une quaternité, Ibn'Arabî oppose le couple Adam-Eve au couple Maryam-Jésus (Sophia-Christos): au Féminin issu et dépendant du seul Masculin répond et se substitue un Masculin issu du seul Féminin. (...)
Lorsqu'Ibn'Arabî et Jalâloddîn Rûmî invitent le mystique à contempler Dieu dans la Femme, parce qu'étant la théophanie de la Beauté, elle est la théophanie par excellence, ce n'est certes pas à la fonction physique de la Femme qu'il est pensé, mais à la qualité spirituelle et essentiellement divine en elle, à l'Etre féminin qui crée l'amour dans l'homme, et qui le guide au-delà d'elle-même, vers ce qu'elle est seule à manifester et à pouvoir lui montrer. C'est cela l'idée du Féminin-Créateur qui, modelant alors son Fidèle d'amour à son image divine, le rend capable de donner naissance à son enfant spirituel, de s'enfanter à soi-même ou à son Ange (....). Et c'est pourquoi Jalâloddîn Rûmî typifie dans la scène de l'Annonciation et dans le personnage de Maryam la situation vécue par le mystique.
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Ces poignées de ciel, constituant les cieux de l'Imagination, sont autant de supports pour les opérations de l'âme et son action illuminative. Il se produit une ascension de ciel en ciel intérieur, au sommet de laquelle peut éclore l'expérience visionnaire, la perception de formes apparitionnelles manifestant les êtres invisibles du Malakût.
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Quant à Mollâ Sadrâ Shîrâzî (1640) déjà nommé ici, et qui fut en Iran, au XVIIe siècle, l'illustration la plus notoire de l'Ecole d'Ispahan, c'était un penseur ishrâqî pénétré de la méditation de Sohravardî qu'il a longuement commenté; pénétré de la méditation des traditions shî'ites des saints Imâms, comme il était pénétré de la lecture d'Ibn'Arabî. Je signalerai simplement ici l'une des thèses qu'il soutint avec prédilection, notamment dans son grand commentaire du corpus des traditions shî'ites de Kolaynî, c'est à savoir que l'Imagination est une faculté spirituelle, ne périssant pas avec l'organisme physique, parce qu'elle est comme le corps subtil de l'âme.
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Le Récit de Havy ibn Yaqzân constitue essentiellement une initiation à l'"Orient", au monde des Formes archangéliques de Lumière, "situé" à l'opposite de l'"occident" du monde terrestre et de l'"extrême-occident" de la Matière pure.
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Cet exode, ce n'est ni une allégorie ni une histoire extérieure. c'est l'histoire intérieure de l'âme dont les événements, parce qu'ils ne peuvent s'exprimer qu'en symboles, forment la trame d'une parabole, et par là-même sont une histoire vraie, parce que la parabole est peut-être la seule histoire qui soit vraie.
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Le grand projet de vie de notre Shoravardî fut de ressusciter la philosophie de la Lumière professée par les sages de l'ancienne Perse. (...)
Pour ce qui nous occupe ici, deux aspects nouveaux, d'une importance capitale s'en dégagent. Le premier aspect, c'est que la vision qui fut impartie à ces souverains extatiques de l'ancienne Perse fut la vision de cette Lumière de Gloire que désigne dans l'Avesta le terme Xvarnah, en persan Khorrah. Dans ce Xvarnah, cette Lumière de Gloire, Sohravardî perçoit ce qu'il désigne d'autre part comme la Sakîna, terme qui est l'équivalent arabe de l'hébreu Shekhina. La Sakîna, c'est la descente à demeure des Lumières divines dans l'âme-temple du mystique. Le second aspect, c'est l'interférence entre le Xvarnah et la "Lumière mohammadienne" (Nûr mohammadî), dont la transmission de prophète en prophète correspond, en prophétologie islamique, aux épiphanies du Verus Propheta en prophétologie judéo-chrétienne. Le prophétisme iranien se trouve ainsi intégré au prophétisme sémitique, biblique et qorânique.
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La littérature islamique visionnaire est considérable, tant en langue arabe qu'en langue persane. Les versions et les commentaires qui ont été donnés du Mi'râj, de l'ascension céleste du Prophète, la nuit de cette expérience visionnaire qu'ont aspiré à reproduire et à revivre tous les mystiques de l'Islam, à elles seules ces versions et leurs variantes présentent des proportions considérables. Il y aurait à y ajouter, du point de vue sh'îte, une vaste littérature visionnaire relative aux apparitions de chacun des douze Imâms et de celle qui est à l'origine de leur lignée: Fâtima, la fille du Prophète.
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Une philosophie qui ne débouche pas sur une réalisation spirituelle personnelle est une vaine perte de temps; mais une expérience mystique qui ne serait pas prémunie par une solide formation philosophique est exposée à tous les égarements de ce que nous appelons aujourd'hui schizophrénie.
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