Un peu plus près des étoiles

Rémi, ado solitaire et orphelin de mère, suit son père médecin au gré des déplacements et remplacements de celui-ci. Il n'a jamais le temps de nouer des relations amicales. Il craint en outre d'avoir hérité de la schizophrénie de sa mère et son père travaille beaucoup, peu communicatif s'occupe peu de lui.
Il arrive dans un hôpital contenant une unité de chirurgie réparatrice accueillant des enfants et adolescents aux visages ravagés par des maladies, incendies, accidents. Au delà du choc initial qui rend difficile pour lui la relation et la communication avec ces ados, il apprend à les connaître, à passer outre leur visage hors norme et découvre l'amitié et l'entraide.
Rémi et son père vont également se rapprocher et apprendre à se connaître.
Un roman marqué par la musique des années 1980 qu'écoutait la mère de Rémi.

Spoilers.

Un thème qui me donnait envie de lire le livre mais malgré des qualités, je lui ai trouvé quelques faiblesses.

D'abord, les personnages principaux (Rémi, Sara) manquent un peu de profondeur, ou sont toujours montrés sous le même jour, il y a peu d'évolution. Les personnages secondaires quant à eux sont à peine mentionnés et après, je les ai confondus, je ne savais plus trop qui était qui.
J'ai eu du mal à suivre certains dialogues parfois car l'auteur ne précisait pas qui parlait, et difficile de deviner à moins de retourner au début de l'échange. Gênant. Certains dialogues en eux-mêmes m'ont paru forcés, peu naturels ni cohérents avec le caractère des personnages et leur relation.

Des pistes qui sont lancées mais pas résolues, comme la relation entre Rémi et sa mère, dont la présence est forte tout au long de l'histoire. Il n'y a pas de dénouement, on ne sait pas si cela va évoluer. La relation père-fils aussi, qui n'est qu'effleurée mais pas très travaillée. La schizophrénie de Rémi.

Des séquences qui m'ont paru problématiques et m'ont mise mal à l'aise : la scène où Rémi voit sa mère pour la dernière fois, elle est devenue grosse, elle fait des attouchements envers un autre patient, elle danse, elle embrasse goulûment l'autre homme. Très étrange scène qui nous partage le dégoût qu'a ressenti Rémi, qui nous prend aussi, mais qui n'est pas désamorcée après, alors que c'était dans le thème du livre. J'ai trouvé que le corps de la mère, décrit de cette façon, contenait pas mal de grossophobie. Cocasse quand le sujet du livre est les préjugés et le dégoût face à des gens mutilés.

Sinon, j'étais curieuse de voir comment Rémi allait se lier d'amitié avec ces gueules cassées, comment son regard change au fil du temps mais j'ai trouvé que ça manquait de réalisme. Des bons sentiments certes, mais pas convaincue par le traitement adopté.