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Citations sur Chroniques du Grimnoir, tome 2 : Malédiction (28)

- On vous a déjà dit que vous êtes le meilleur comptable au monde ?
- Ma mère, autrefois, mais je pense qu'elle cherchait à me remonter le moral.
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Après avoir demandé à sa secrétaire de filtrer tous les appels, il s'était barré en douce par le service courrier du CBF. En moins de cinq minutes, il était passé de millionnaire à fugitif. Naguère, il avait mis le même temps à passer de rien-du-tout à millionaire.
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Ses grands projets ? Sullivan renifla. Les grands projets de Carr, comme ceux de l'Imperium, du Kaiser et des Soviets, consistaient en un groupe de salauds décidés à manipuler le reste de l'humanité. Sullivan en avait plein le dos, des grands projets.
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Les flammes de la pureté brûlent sur l’Océan ténébreux…
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Murmure descendit, lança un regard mauvais au soleil et se pencha dans l'habitacle pour prendre son ombrelle, qu'elle ouvrit avant d'aller examiner le moteur. "Il est cassé ?"
Ian la fusilla du regard ; le nuage de vapeur ne parlait-il pas de lui-même ? Mais Murmure était soit cuirassée contre son mauvais caractère, soit indifférente à ses manifestations d'humeur.
- Oui ou non ?
- Il a chauffé et vient de nous claquer dans les doigts. Vous pouvez arranger ça ?
- Je m'y connais peu en automobiles, soupira Murmure. Si je le touche, j'ai peur de salir ma robe.
- Par magie, je voulais dire.
- Voulez-vous que j'y mette le feu ?
Georges éclata de rire. "Quelle belle équipe ! Quatre puissants magiciens humiliés par un moteur à combustion interne".
- Oui, l'Impérium ferait bien de se méfier, marmonna Ian. (p.200-201)
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Sullivan perdait patience. Déjà qu'il n'en avait pas beaucoup à la base... "Je ne vois pas de diplomates, rien qu'une bande de morveux qui jouent aux durs".
- Vous osez parler ainsi à un soldat de l'Impérium ?
- "C'est vrai que vous êtes terrifiants, les gars. A bord du Tokugawa, je n'ai réussi à tuer qu'une vingtaine de vos petits copains avant d'éliminer mon frère, celui que vous appeliez Madi". Les gardes eurent des hoquets stupéfaits. Le soldat lui enfonça son arme dans le cou. Sullivan ne frémit pas. "Allez nous chercher votre supérieur. On n'est pas venus bavasser avec les larbins."
Certains se mirent à parlementer entre eux. le protocole ne prévoyait pas que le Grimnoir honni débarque la bouche en coeur.
- Qu'est-ce que tu fiches ? souffla Dan.
- C'est de la diplomatie. (p.131-132)
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Forcer les gens, c'est comme forcer un coffre-fort : tout le monde a une combinaison qui l'ouvre comme une fleur, mais parfois il est plus facile d'utiliser la dynamite.
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Quand j'ai commencé ma carrière, on le répétait, depuis que la vraie magie existait, les prestidigitateurs étaient dépassés. Pourtant je savais, comme tout le monde, que la façon la plus efficace d'ameuter les foules est de faire savoir qu'en un lieu précis, à une heure précise, quelqu'un va tenter quelque chose qui lui vaudra une mort atroce en cas d'échec. C'est cela qui nous pousse à nous attrouper pour regarder l'homme qui repeint le mât au sommet du gratte-ciel ou la "mouche humaine" qui en escalade la façade. Enterrez vivant un estompeur, nul ne s'étonne qu'il s'échappe. Enterrez un homme normal comme moi, les foules viendront voir si je meurs. C'est cela, mes amis, le sens du spectacle.

Harry Houdini, interview, 1931 (p.414)
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- Confisquer la liberté de quelqu'un et lui donner des ordres, j'appelle ça de l'esclavage. [...]
- Comme l'Imperium ? Comme les soviétiques ? Vous allez purifier la race comme eux ? Prendre les plus faibles comme cobayes ? Organiser la reproduction des forts ? Francis était furieux. "Les moins méritants, on les envoie dans les écoles ou au goulag ? Votre vision, je l'emmerde.
La voix de Heinrich leur parvint.
- En Allemagne, nous avions un homme politique qui prônait ces mêmes délires eugénistes. Il s'appelait Hitler, je crois. On l'a collé contre un mur face au peloton d'exécution. Je suggère que nous poursuivions cette tradition en Amérique, Francis. (p.352)
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- Alors, Monsieur Garrett, ça vous plaît de frapper les femmes ?
- Pas du tout. Je travaille dans un milieu où il n'est pas rare de voir les représentantes du sexe dit faible plier des barres de fer à mains nues. Je maltraite tous mes adversaires de la même façon. Je suis pratiquement un suffragiste ! (p.307)
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