Malgré tout, la vulgarité aristocratique reste aristocratique. L'aristocrate ne flambe pas sans raison. Il lui faut quelque chose. Non pas avoir quoi que ce soit, ni faire ci ou ça, ni acquérir quelque connaissance – il se moque du savoir autant que de l'avoir ou de l'action. Il lui faut être, et être absolument. Être aristocrate.
Les aristocrates épousent des sacs. Ils trouvent très bien, et tout à fait dans l'ordre, qu'il y ait des bourgeois pour faire des fortunes et eux pour les croquer.
L'argent, c'est là que l'aristocrate est vulgaire. Car il y a une vulgarité aristocratique, comme il y a une vulgarité bourgeoise, une vulgarité ouvrière, une vulgarité paysanne (comme il y a une noblesse paysanne, une noblesse ouvrière, une noblesse bourgeoise, et une noblesse aristocratique).
Je ne dis pas non plus que les femmes on tort quand elles vouent leur vie à un être entre tous, faisant de lui leur monde, leur océan, leur futur, et se refusant à le comparer à qui que ce soit. Aimer, c’est peut-être tout simplement cesser de comparer. Et il y a quelque chose de divin dans cette sacralisation d’un être qui ne le méritait pas plus qu’un autre, ni moins, si l’on croit que tout homme est sacré.
Si un jour il a du pouvoir, c'est par là qu'il commencera : par organiser et former un peu les armées françaises. Il a vu la pagaille, « l'ignorance, l'effroi, le bruit ». Or « avec une armée disciplinée, et qui eût connu l'ordre », il en est sûr, « les fautes de tactique des généraux auraient été réparées ».
J'ignore absolument ma généalogie qui est, comme celle de tout le monde, dans les livres qui traitent cette matière. Depuis mon enfance, sans être ébloui des titres ni des dignités, j'ai regardé que mon maître et le sang de mon maître étaient au-dessus de moi et que tout le reste était ou mon égal ou mon inférieur. Mon enfance et ma jeunesse se sont passées comme celles de tout le monde.
e découvre une chose en même temps que je vous parle. On n'aime pas quelqu'un pour ses qualités. Toute ma vie j'ai vénéré ce qui est bien, ce qui est clair, ce qui est noble. J'ai aimé monsieur de Choiseul.
L'amitié ne survient qu'après qu'on a posé les armes ; et si, pour moi, jamais je n'ai songé à l'affronter, lui de sa vie n'a baissé la garde devant une femme, j'en mettrais ma main au feu. Avec les hommes, c'était autre chose. Sans doute il ne les craignait pas. Il avait des amis en nombre. Il en était aimé, il devait bien avoir pour eux quelque chose de l'ordre de l'amitié.