Je ne suis pas un grand connaisseur des anciennes civilisations sud-américaines, qu'elles soient Maya, Incas ou Aztèques, et j'avoue qu'elles ne m'intéressent pas particulièrement.
Lorsque j'ai vu ce livre, j'ai par contre été extrêmement intrigué, justement car c'est un univers que je connais peu.
Pour rentrer dans le vif du sujet, je trouve que l'auteur a vraiment su trouver un équilibre, juste, entre la maturité des propos et la violence. le récit se veut plutôt mature mais la violence est très bien dosée. J'ai eu un peu peur, devant le titre « Harem » notamment, de tomber sur des scènes de viol par exemple. Ç'a n'a pas été le cas et j'ai trouvé ça très bien pour ma part !
J'ai ensuite trouvé le récit très rythmé, dès le départ d'ailleurs, ce qui fait que la première moitié du roman est passée très vite ! La deuxième partie, alors qu'Ameyal est coincée dans ce harem comprend un peu moins d'action mais beaucoup d'intrigues. J'ai apprécié ce côté-là aussi, l'auteur ne tombant pas dans une avalanche d'action.
J'ai quand même trouvé cette deuxième partie un peu longue cependant, avec quelques scènes qui se répètent ou qui tournent en rond.
Pour ce qui est des personnages, je les ai trouvé vraiment bons ! Ameyal est une jeune adolescente très à cheval sur l'honneur et la volonté de défendre ses convictions. Elle va apprendre à ses dépends qu'il faudra changer son attitude au harem, et j'ai beaucoup aimé cette transition. Au départ, elle passe un peu pour l'héroïne lambda, jusqu'à ce qu'elle se prête au jeu des intrigues et des alliances. Ameyal devient plus mature et plus intéressante.
Dans l'ensemble, tous les personnages m'ont plu. Aucun n'est gentil ni méchant, ils ont tous leur part de bienveillance mais aussi de méchanceté, ce qui fait qu'on ne sait jamais vraiment à l'avance comment ils vont réagir face aux situations auxquelles ils sont confrontés.
Je trouve cependant qu'à part Ameyal il n'y a pas vraiment de personnage qui sorte vraiment du lot, excepté peut-être Necahual (la « matrone » des nouvelles esclaves) et Macoa (une concubine). Ameyal est un personnage très fort, mais elle prend évidemment énormément de place.
Autre point positif, l'auteur n'hésite pas à mettre à mal ses personnages, et Ameyal, notamment, va vraiment en prendre plein la tête, même s'il évitera les retournements et situations faciles, ce qui est encore plus positif.
En ce qui concerne ce fameux univers, en grande partie responsable de mon envie de lire ce roman, je l'ai trouvé prenant. Encore une fois je ne m'y connais pas trop en Aztèques, mais il y a beaucoup de termes et de lieux qui sont cités, une très bonne retranscription des lieux et des scènes. Je ne connais pas l'étendue des recherches d'
Eric Costa pour la conception de l'univers, et qu'elle est la part de vrai et d'imaginaire dans tout ça, mais c'était vachement bien.
Le récit m'a d'ailleurs régulièrement donné faim (un comble vu que je l'ai surtout lu pendant mes pauses déjeuner au travail), en parlant de tous les fruits et légumes trouvés sur les marchés à plusieurs moments de l'histoire, et les nombreux fruits qu'Ameyal déguste.
Je n'ai pas beaucoup plus de choses à dire, si ce n'est que je ne m'attendais pas vraiment à ce que le récit se déroule comme ça. Je m'attendais à une fuite rapide du Harem par exemple, mais c'est une très bonne surprise. La fin m'a étonné, et j'ai vraiment hâte de lire la suite. C'est un livre que je recommande fortement !
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