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Critique de LadyDoubleH


Ce premier roman de l'irlandaise Mary Costello est dans ma pile à lire depuis longtemps. Je l'avais commencé, puis laissé de côté, je ne sais plus pourquoi. Academy Street est un portrait de femme conté avec finesse, de la campagne irlandaise jusqu'à New-York, des années quarante à nos jours.

Au début du roman, Tess vient de perdre sa mère de la tuberculose. Elle a sept ans. Ils sont six enfants, un grand frère, Denis, trois soeurs, Claire, Evelyn et Maeve et un bébé, Oliver. Ils vivent dans un grand domaine agricole. « le silence s'est abattu sur la maison le jour de l'enterrement, pour ne jamais repartir ». Entourée mais solitaire, Tess devient une enfant très réservée et craintive. En grandissant, vouée à l'introspection, elle gardera gravée au coeur et à l'âme une sensation tenace de catastrophe imminente. « La compagnie des autres lui laissait une impression de solitude et même, parfois, de danger. Elle se sentait coupée d'eux ».

Je ne veux pas dévoiler les ressorts dramatiques de la vie de Tess, juste que devenue jeune adulte, elle ira rejoindre une de ses soeurs aux États-Unis, à New-York, où elle louera un appartement au 471 Academy Street, à Inwood – au nord de l'île de Manhattan. Même si le quartier n'est pas le même, si les jeunes femmes et leurs parcours sont différents, j'ai bien sûr pensé à Brooklyn, de Colm Toibin, ainsi qu'à Someone d'Alice McDermott. La personnalité de Tess est à part, et Mary Costello déroule sa vie ordinaire avec originalité, dévoilant en filigrane l'histoire des États-Unis.

Il se dégage des pages d'Academy Street une mélancolie hors d'âge. Quelques scènes marquantes, de belles relations humaines, une fin bouleversante à laquelle je ne m'attendais pas. Ce roman se lit très bien, Mary Costello a une plume fluide et douce, et le fort potentiel d'Academy Street en séduira (et en a déjà séduit) plus d'un. Je suis pour ma part restée un peu sur le côté, trouvant Tess un peu trop éthérée, « ballottée » par sa vie, pour m'attacher à elle.

« le bonheur est fragile par nature, il contient les prémices de sa propre mort. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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