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Les chroniques douces acides de Cécile Crassous se dégustent à l'endroit, à l'envers, dans le creux d'une vague ou une nuit d'insomnie. On s'assure de passer un moment bien sympathique dans cette rue des Beaumonts.

Il faut aimer les gens, c'est ce que le patron bassine à Jean-Jacques quinquagénaire en charge de téléprospection. Pour vendre, il faut sourire au téléphone, oui Gigi il faut aimer les gens.

Il faut dire que le bonhomme plus tout jeune, seul, un peu paumé, il est en bas de l'échelle dans la société. L'interlocuteur sur qui il s'acharne s'offusque, s'énerve, crie au harcèlement. Il n'en veut pas de ses cuisines. Vous aussi certainement avez vous déjà été victimes de ces téléprospecteurs qui vous sonnent tous les jours. Aucune pitié.

Jean-Daniel s'accroche, avec une petite musique en tête pour tenir bon… J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine, j'tai vue descendre d'un arc en ciel…j'ai attrapé un coup d'amour…

Pas loin, il y a toujours Michele a sa fenêtre qui ne rate rien de ce qui se passe de la rue des Beaumonts et son mari André qui s'en balance de ce qui se passe dans la rue. Et son téléphone qui sonne et qui sonne avec une tête de mort qui apparaît sur l'écran.

C'est la vie, l'ombre de ces petites gens qu'elle illumine Cécile. Sensible, drôle mais toujours humain. Elle n'en fait pas des tonnes, quelques pages seulement et ça suffit pour nous retourner un peu le coeur parce que dans cette rue des Beaumonts c'est un peu chacun de nous.

N'hésitez pas à aller lire le retour de Mumubog, elle parle bien mieux que moi de ce petit livre avec un oeil sensible sur le monde du travail impitoyable.
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Jean-Jacques, un employé contentieux dans une société de téléprospection, a une musique dans sa tête, une musique qui paraît ringarde aux oreilles de tous, mais c'est Sa petite musique, celle qui lui permet d'oublier son isolement et les moqueries de ses collègues. 

Cécile Crassous dans ce troisième opus se penche sur le monde du travail, sur les relations pas toujours très cordiales et surtout sur le management d'une équipe de prospecteurs téléphoniques chez Cuisine Concept, sujet qui peut se révéler violent quant on connaît leurs  méthodes de travail,  mais elle le fait à travers un personnage un peu lunaire, qui prend toutes les consignes au pied de la lettre, sans animosité ni rancune. Jean-Jacques est un gentil dans un monde inadapté à ce genre de personnalité.

C'est  une mise en lumière d'un milieu professionnel où la compétition et l'inhumanité font lois avec douceur et ironie, donnant lieu à des scènes criantes de vérité par la personnalité contrastée de Jean-Jacques sans compter sur la présence de voisins qui ne peuvent s'empêcher de rajouter leur grain de sel.

C'est mon préféré des trois, je l'ai trouvé très vrai, très doux et très tendre malgré le contexte, Cécile Crassous à sa manière dénonce et évoque les travers de notre société mais sans cri, sans violence, simplement en les reportant sur des êtres pas toujours prêts à les endurer ou n'en ayant pas les capacités.

Elle créé un univers, une rue, une concentration des petites douleurs de la vie mais sans jamais sombrer dans la noirceur, juste à la limite avec ce qu'il faut d'analyse et de tendresse pour ses personnages et donne finalement quelques petites leçons de vie et de comportements qui peuvent tout changer.

Cela mérite un petit détour par la Rue des Beaumonts, une bouffée de sourires et d'oxygène dans notre monde de brutes..... 
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Voilà je me suis rendue au 32 rue des Beaumonts, j'ai rencontré Jean-Jacques qui vient de se faire licencier et qui est en mal d'amour ! À cinquante ans, il opte pour une reconversion professionnelle, pas le choix, il a besoin de travailler et malheureusement il sera sous payer. Adieu les morts ! Bonjour la vie !
Notre protagoniste devient téléprospecteur chez Cuisine Concept. Un métier qui est loin d'être facile, soyons honnête ces gens sont agaçants avec leur appels inopportuns à vouloir à tout prix nous vendre des trucs...
Il rêve d'amour et d'espoir. Ce grand solitaire, déjeune tous les midis seule, sur le même banc dans la rue des Beaumonts. Sa petite musique en tête qui lui fait oublier la méchanceté humaine mais pas que...
Pour mon plus grand bonheur, j'ai retrouvé Micheline derrière son rideau et André qui subit toujours autant ! Sauf que là nous allons découvrir une facette de Micheline, pour le plus grand plaisir des lecteurs. Ces deux-là me font toujours autant sourire et clairement Je me suis attachée aux personnages ! Je dois les quitter mais j'espère les retrouver prochainement.
La plume de Cécile Crassous est toujours aussi agréable, tendre et lumineuse.
Ce court ouvrage se lit très vite. c'est rythmé, un peu décalé, piquant et on retrouve toujours autant de rebondissements.
Je vous convie à vous arrêter dans cette jolie rue aux multiples aventures.

Je remercie très chaleureusement Cécile Crassous pour l'envoie de ses ouvrages et pour sa confiance.
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Il passe sa vie au téléphone et ce n'est pas qu'une expression!

Et oui, Jean Jacques est cette personne qui vous agace, sans le connaitre il vous appelle non pas pour demander de vos nouvelles mais pour vous vendre une cuisine dernière génération!
Suite à la perte de son emploi dans une pompe funèbre, Jean Jacques ne comprends pas pourquoi du jour au lendemain son job s'envole. En effet, les gens ne cessent pas de mourir! Malgré cette remarque pleine de bon sens, cet homme se retrouve chômeur pour raisons économiques.

Un nouveau défi s'offre à jean Jacques, téléprospecteur un métier en apparence facile mais où le contact humain empoisonne parfois le quotidien.

Il faut aimer les gens est un reflet sans artifice du métier d'agent en call center. le titre est tout à fait juste car, l'empathie est le coeur de ce métier. Si nous ne comprenons pas les attentes du client, notre appel est un échec. Qui n'a jamais traité un téléprospecteur de noms d'oiseaux?
Derrière ce téléphone se trouve des hommes et des femmes qui doivent gérer la pression de leur direction et des clients.

Valoriser au maximum le personnage de l'histoire nous fait penser aux ouvrages de Valérie Valognes dont Cécile Crassous à le même talent d'écriture.
Cécile Crassous aime les personnages qu'elle nous présente. Très vite nous sentons de l'attachement pour Jean Jacques, ce personnage est touchant de part sa sensibilité et le coté humain est bien mis en valeur.
A la lecture de "il faut aimer les gens" ce sens de vouloir présenter en profondeur les personnages jusque aux bout des ongles, nous familiarise avec ceux-ci, au point de se prendre de sympathie et de vivre avec eux l'histoire!
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Encore une belle lecture, j'ai retrouvée avec plaisir la rue des Beaumont. On découvre Jean jacques un romantique en mal d'amour qui après avoir été viré de son ancien boulot se retrouve téléprospecteur.
Un boulot ou il passe ses journées à appeler les gens, il se fait insulté, se fait raccroché au nez .
Ce n'est pas le boulot le plus facile, il doit supporter ses collègues qui le fuit et son manager qui le dénigre sans arrêt.
Cécile encore une fois m'impressionne tant elle décrit les tranches de vies avec réalisme.
J'ai adorée retrouvée Michele et Andrée dont on avait fais la connaissance dans le 1er tome.
A travers Michèle elle nous livre les impressions sur notre Jean-Jacques.
C'est agréable a lire, c'est fluide, j'ai eu du mal à quitté Jean Jacques, je viens de commander le 4eme tome j'ai déjà hâte de retrouver la rue des Beaumont
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Une lecture simple et rapide tant Cécile Crassous nous entraîne avec aisance dans le flot de son intrigue. Je ne connaissais pas les autres tomes de sa série et clairement ce livre peut se lire aisément indépendamment des autres.
Un récit ancré dans la sincérité, la réalité qui ne pourra que faire ressentir de la compassion à chaque lecteur. le personnage principal Jean-Jacques reste en décalage avec la société actuelle et forcément fera l'objet de nombreux quolibets et autres violences verbales de la part de ses collègues notamment. En perspective : du romantisme, de l'espoir, un destin... Une écriture agréable et sensible qui m'a subjuguée.
Un livre touchant que je recommande.
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Trois livres qui nous font découvrir les habitants de la rue des Beaumonts, on y découvre entre autre Michelle qui passe sa vie à sa fenêtre, une mère de famille qui cherche la perfection, jean jacques qui fait de la téléprospection et bien d'autres...
Entre humour et dérision, ces livres nous font également réfléchir sur des sujets de société
Trois livres très agréables à lire
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Jean-Jacques, après toute une vie de labeur dans le funéraire se voit licencié pour raisons économiques.
Quoi ?! Est-ce que cela voudrait dire que les gens ne meurent plus ?
Mais bien sûr qu'ils meurent toujours ! Mais de façon beaucoup plus modeste. Fini les cercueils luxueux ! Et donc fini l'âge d'or du funéraire...

En route pour la reconversion, à cinquante ans !.. dans un secteur qui embauche, qui paie au lance-pierres, là où le travail ressemble à l'enfer : il devient téléprospecteur .
Métier qui fait le forcing pour vendre à des gens qui n'ont rien demandé des choses dont ils n'ont pas besoin et qu'ils ne veulent pas et surtout qui sont souvent au dessus de leurs moyens. Mais le marketing et la vente ne s'embarrassent pas de sentiments.
Jean-Jacques souffre, et le lecteur avec lui.

Au gré des chapitres Michèle - la commère du quartier planquée derrière son rideau - réapparaît, avec André son gentil mari qui pratique la politique de l'édredon, qui prend les coups sans jamais les rendre, qui arrondit les angles par amour pour sa Michèle.
On va pourtant découvrir un nouvel aspect de la personnalité de Michèle.

J'ai ressenti beaucoup de tristesse dans ce tome ci. Jean-Jacques est terriblement seul, considéré comme un vieux schnock et un ringard par ses collègues tellement plus jeunes que lui et pas franchement sympas.
Par contre ses conversations téléphoniques récurrentes avec cet homme qui veut qu'on le laisse tranquille m'ont beaucoup fait rire.

Contrairement au deux précédents tomes qui semblaient légers tout en cachant une certaine gravité, celui-ci a une prédominance triste avec quelque chose de poignant et pathétique que le rire vient adoucir régulièrement.
Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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Quel bonheur de retrouver pour un troisième opus, la jolie plume enjouée de Cécile Crassous.
On a rendez-vous cette fois au 32 de la rue des Beaumonts et on va découvrir Jean-Jacques.
Jean-Jacques, c'est un romantique, un romantique en mal d'amour qui vient de perdre son travail dans le funéraire... Et pour son nouvel emploi, loin de s'occuper des morts, il va rencontrer des vivants : au téléphone, pour des conversations on ne peut plus acides... Eh oui, Jean-Jacques s'essaye à la téléprospection, et comme tout le monde le sait, eh bien, il emmerde les gens, chez eux, avec ses appels intempestifs à longueur de journée...

Cécile décrypte avec brio cette petite tranche de vie avec humour et réalisme. Elle nous conte le métier de son héros, qui en plus de subir les insultes de ses interlocuteurs, doit supporter son manager et ses collègues...
Le style est entraînant, incroyablement vivant, parsemé de paroles de chansons (vous savez celles qui s'installent dans votre tête malgré vous et qui ne veulent plus vous lâcher !). Ce court roman, comme les précédents, se dévore d'une seule traite tant il se révèle addictif. Rempli d'humanité, tantôt il nous colle le sourire aux lèvres, tantôt il nous inspire de la pitié envers ce pauvre bougre. Cet homme insignifiant, que tout le monde déteste, ignore ou rejette devient, grâce aux mots de Cécile, le temps d'un récit, un véritable héros.
J'ai adoré aussi retrouver Michèle et André dont on avait fait la connaissance dans le premier livre ; entre leurs parties de Scrabble mouvementées et son poste de surveillance derrière son rideau, Michèle nous livre elle-aussi ses impressions sur notre Jean-Jacques qui bosse au 32.

Ça ne manque pas de mordant, je vous le garantis ! Elle part d'un fait de société houleux et désagréable pour nous servir quelque chose de tellement bien mis en scène qu'on se régale de bout en bout.
C'est toujours aussi frais et agréable à lire : un petit moment hors du temps pour découvrir des personnages plus vrais que nature. J'ai déjà bien hâte du prochain.
Merci Cécile pour ces brèves de société cuisinées aux petits oignons. J'en suis totalement fan !
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Toujours en ballade dans la Rue des Beaumonts, nous sommes au n° 32 et nous allons rencontrer Jean-Jacques, licencié à 50 ans il tente tant bien que mal de s'en sortir dans la téléprospection.
On sent la solitude du personnage, son désoeuvrement.
Considéré comme le vieux ringard par ses jeunes collègues aux dents longues, il erre telle une âme en peine dans cette entreprise.

On va croiser beaucoup d'émotions dans cet opus. Autant les 2 premiers étaient légers et gais, autant celui-ci serait plus triste, voir méchant avec cette humiliation quotidienne que subit Jean-Jacques.
Et pourtant on se surprend aussi à sourire parce qu'il y a Michèle et André, ce couple tellement cliché, si drôle, avec des dialogues qui ne peuvent aller qu'à eux.
On a ici des personnages dont les comportements sont poussés à l'extrême sous la plume fine de l'auteure comme pour bien nous montrer toute l'absurdité de monde dans lequel nous vivons parfois.

Que dire de cette chanson qui revient comme un fil rouge et qui me trotte toujours dans la tête
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