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Critique de Lamifranz


« le Destin de Robert Shannon » (1948) est la suite des « Vertes années » publiées quatre ans plus tôt. Nous retrouvons donc le jeune Robert, à l'âge adulte, qui grâce à l'héritage de son grand-père, a pu faire des études de médecine et entamer une carrière de chercheur.
Robert travaille dans un laboratoire où, parallèlement à ses tâches habituelles, il effectue des recherches personnelles sur la brucellose. Dénoncé par un collègue, il est forcé de donner sa démission. Trouver un autre emploi dans les hôpitaux n'est pas chose facile Il lui faut plusieurs mois pour finalement, grâce à l'aide de son tuteur, trouver un poste de médecin dans un petit hôpital de province. Mais à la suite d'un scandale dont il n'est pas responsable, il doit à nouveau démissionner. Il décide alors de continuer ses recherches, avec l'aide de son amie Joan. Malheureusement, Joan est protestante, Robert catholique et les parents de la jeune fille n'approuvent pas cette relation pourtant tout à fait innocente, et la jeune fille doit se séparer De Robert. Comble de malheur, Robert s'aperçoit que ses travaux ont été devancés par un chercheur américain. Il sombre alors dans une terrible dépression, mais Joan, qui a compris qu'elle ne peut vivre loin de lui, revient vers lui, avec en plus l'offre d'un magnifique poste en Suisse où il pourra, avec elle bien entendu, continuer ses recherches.
A.J. Cronin nous offre avec « le Destin de Robert Shannon » un roman bien ficelé, comme à son habitude : voici un jeune médecin, d'un caractère ombrageux mais généreux, ambitieux et très impliqué dans la recherche scientifique, idéaliste comme André Manson (« La Citadelle ») ou Duncan Stirling (« Les années d'illusion »), en butte aux difficultés de la vie, aux embûches de la profession, aux intrigues des collègues, à la perversion de femmes fatales, mais également récompensé par l'amour désintéressé de la femme de sa vie, et l'amitié de vraies « belles personnes ».
Alors oui, c'est fleur bleue, c'est plein de bons sentiments, pour des lecteurs du XXIème siècle, ça paraît même ringard (rendez-vous compte, il n'y a ni sexe, ni violence, ou alors de façon à peine suggérée) mais il y a un charme infini à se plonger dans les états d'âme de ces personnages attachants. du reste, mis à part l'intrigue sentimentale, la peinture des milieux de la médecine et de la recherche est assez réaliste, la description de l'Angleterre des années 20 est tout sauf idyllique, et ce que Cronin nous montre des noirceurs de l'âme humaine est commun à tous les pays et à tous les âges.
J'aime à me replonger dans les romans de Cronin. Ils sont « reposants », et bien qu'il montre toujours des héros en prise avec des difficultés sans nombre, il y a toujours chez Cronin une flamme, quelque chose qui empêche de tomber dans la morosité ou la tristesse. Cronin est un écrivain d'espérance et de foi dans l'avenir, un écrivain de la recherche du bonheur… et de sa découverte. Alors oui, rien que pour ça, même si c'est vieillot et dépassé, vive Cronin !
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