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Les grands romans sont éternels et le destin de Robert Shannon, publié il y a soixante dix ans est d'une étonnante modernité pour qui observe Joan, la véritable héroïne de ces pages, jeune femme qui a le courage de sortir du cadre dans lequel sa famille l'enferme, de révéler à Robert sa véritable vocation et de les emmener en exil sur les voies du bonheur.

Imaginez cette tragédie transposée à Boulogne sur Mer (pour garantir un décor humide et brumeux), renommez Robert en Salomon, Joan en Ouidad (ou inversement Mohamed et Sarah) et imaginez le docteur amoureux de son étudiante (ou la Professeure amoureuse de son étudiant, sujet très tendance) ... vous auriez un best seller trônant en tête de gondoles et son auteur serait l'invité de la "La Librairie francophone" ou de "littérature sans frontières".

Il est temps de relire Cronin et de redécouvrir l'Ecosse.
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A.J. Cronin fait partie de mes lectures adolescentes, au début des années 70.
j'y trouvais une certaine exaltation, dans des récits fortement marqués par la médecine (après-tout, Cronin était médecin) et la conditions des classes moins favorisées de Grande Bretagne.
Le destin de Robert Shannon ne fait pas exception au cheminement littéraire d'un auteur aussi agréable qu' assez facile à lire... Et certains passages me restent encore en mémoire.
De l' excellente lecture, que je recommande sans réserve, et pour laquelle je garde quelques nostalgie.
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Edité en 1949, voici un petit roman qui n'a rien a envier aux Best Sellers de nos jours.
On retrouve l'écriture soutenue de Cronin, médecin, qui a écrit beaucoup de roman traitant du sujet, et je pense, que c'est si bien écrit qu'il doit y avoir une part d'autobiographie.
Robert Shannon est médecin mais veut se vouer à la recherche médicale et notamment sur la recherche du bacille de la grippe. N'ayant pas, ou presque pas, de revenus, le chercheur va se retrouver dans diverses situations afin de trouver un endroit transformable en laboratoire de recherches. Souvent, à peine installé il se retrouve contraint d'abandonner les lieux et recommencer une nouvelle installation. Parallèlement, il tombe fou amoureux d'une de ses élèves, Miss Joan, mais en ce temps là, la confession religieuse de l'un et l'autre pose problème. Ainsi, ils se retrouvent en cachette jusqu'à dénonciation. Tout le monde tourne le dos à Shannon, sauf le professeur Challis qui l'aide à surmonter tous ses déboires ... Mais Challis est-il vraiment l'ami qu'il croit être ??
Et Miss Joan va-t-elle se soumettre aux ordres de ses parents ?
Vous l'avez compris : une belle histoire qu'on lit sans se poser de questions, une belle écriture soutenue un peu dans le style de Guy Des Cars.
Je pense que je vais continuer à suivre cet auteur, et chiner ses livres dans les vides-Greniers !
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Il y a comme du vécu personnel dans tous les romans de Cronin: les personnages principaux appartiennent souvent au monde médical; de la classe ouvrière pauvre sortent souvent des héros secondaires; il exerça au pays de Galle dans les corons miniers; la religion et surtout les conflits entre catholiques et protestants apparaissent souvent comme toile de fond; enfin ce sont des drames qui se déroulent dans le Royaume-Uni dans une période à cheval sur la guerre.
Dans ma jeunesse, j'avais dévoré la bibliographie de cet auteur que j'adorais.
Il y a peu de temps, j'ai remis la main par hasard sur celui-ci, et je l'ai relu.
Je ne dirais pas qu'il m'a autant " emballé " qu'à la première lecture, je lui ai trouvé un petit goût " eau de rose " un peu désuet ...
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Grâce à l'héritage de son grand-père, Robert Shannon a pu réaliser son rêve et suivre des études de médecine. Toujours très ambitieux, il veut marquer le monde scientifique, mais il est contraint de travailler sur les recherches du professeur Usher qui ne tolère pas que ses assistants consacrent leur temps à autre chose que la tâche qui leur a été confiée. « Tandis que j'étais ainsi en servitude, j'avais cherché avec une ardeur passionnée un sujet de réelle importance pour une recherche étendue, une thèse originale, si capitale qu'elle influencerait, ou même modifierait l'orientation de la médecine générale. » (p. 22) Alors qu'il fréquente de plus en plus la jeune Joan Law, étudiante en médecine, il soupçonne un lien entre une épidémie animale et la grippe qui a décimé les environs. Déterminé à trouver le bacille responsable de ces deux maladies, il doit sans cesse surmonter des obstacles terribles pour mener à bien ses travaux. « le plus dur, dans la recherche scientifique, est d'obtenir les crédits indispensables pour la poursuivre. » (p. 146) Il est également tourmenté par son amour pour Joan dont la famille est farouchement protestante. Encore une fois, sa foi catholique est source de tourments.

Décidément, il n'a pas de pot, ce pauvre Robert, ou alors toujours in extremis. Dans Les vertes années, après bien des peines et des déceptions, il voyait enfin s'ouvrir les portes de l'université de médecine. Il y a fait de brillantes études, mais son caractère emporté et insatisfait le conduit sans cesse à prendre des décisions irréfléchies. Alors, forcément, ça ne va pas toujours comme il voudrait. Robert Shannon ne veut pas d'une clientèle, il veut son consacrer son talent à la recherche. C'est une ambition louable, mais l'attitude du jeune médecin à l'égard des patients est assez agaçante. Robert enfant est un personnage attachant pour lequel il était encore assez aisé d'éprouver de la compassion. Robert adulte est un bonhomme qui irrite assez rapidement.
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Ouvrage qui peut sembler un peu désuet mais qui est cependant un très bon roman, au sens propre et classique du terme. C'est l'histoire romanesque d'un jeune homme: ses espoirs, son ambition, son amour pour une jeune fille, ses déceptions et les embûches qu'il rencontre.
L'écriture est travaillée, malgré la traduction on perçoit un style classique au vocabulaire recherché. Belle histoire, bon moment de lecture.
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« le Destin de Robert Shannon » (1948) est la suite des « Vertes années » publiées quatre ans plus tôt. Nous retrouvons donc le jeune Robert, à l'âge adulte, qui grâce à l'héritage de son grand-père, a pu faire des études de médecine et entamer une carrière de chercheur.
Robert travaille dans un laboratoire où, parallèlement à ses tâches habituelles, il effectue des recherches personnelles sur la brucellose. Dénoncé par un collègue, il est forcé de donner sa démission. Trouver un autre emploi dans les hôpitaux n'est pas chose facile Il lui faut plusieurs mois pour finalement, grâce à l'aide de son tuteur, trouver un poste de médecin dans un petit hôpital de province. Mais à la suite d'un scandale dont il n'est pas responsable, il doit à nouveau démissionner. Il décide alors de continuer ses recherches, avec l'aide de son amie Joan. Malheureusement, Joan est protestante, Robert catholique et les parents de la jeune fille n'approuvent pas cette relation pourtant tout à fait innocente, et la jeune fille doit se séparer De Robert. Comble de malheur, Robert s'aperçoit que ses travaux ont été devancés par un chercheur américain. Il sombre alors dans une terrible dépression, mais Joan, qui a compris qu'elle ne peut vivre loin de lui, revient vers lui, avec en plus l'offre d'un magnifique poste en Suisse où il pourra, avec elle bien entendu, continuer ses recherches.
A.J. Cronin nous offre avec « le Destin de Robert Shannon » un roman bien ficelé, comme à son habitude : voici un jeune médecin, d'un caractère ombrageux mais généreux, ambitieux et très impliqué dans la recherche scientifique, idéaliste comme André Manson (« La Citadelle ») ou Duncan Stirling (« Les années d'illusion »), en butte aux difficultés de la vie, aux embûches de la profession, aux intrigues des collègues, à la perversion de femmes fatales, mais également récompensé par l'amour désintéressé de la femme de sa vie, et l'amitié de vraies « belles personnes ».
Alors oui, c'est fleur bleue, c'est plein de bons sentiments, pour des lecteurs du XXIème siècle, ça paraît même ringard (rendez-vous compte, il n'y a ni sexe, ni violence, ou alors de façon à peine suggérée) mais il y a un charme infini à se plonger dans les états d'âme de ces personnages attachants. du reste, mis à part l'intrigue sentimentale, la peinture des milieux de la médecine et de la recherche est assez réaliste, la description de l'Angleterre des années 20 est tout sauf idyllique, et ce que Cronin nous montre des noirceurs de l'âme humaine est commun à tous les pays et à tous les âges.
J'aime à me replonger dans les romans de Cronin. Ils sont « reposants », et bien qu'il montre toujours des héros en prise avec des difficultés sans nombre, il y a toujours chez Cronin une flamme, quelque chose qui empêche de tomber dans la morosité ou la tristesse. Cronin est un écrivain d'espérance et de foi dans l'avenir, un écrivain de la recherche du bonheur… et de sa découverte. Alors oui, rien que pour ça, même si c'est vieillot et dépassé, vive Cronin !
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Robert Shannon fait partie de l'équipe du professeur Usher de l'Université de Fenner Hill.
Depuis quelques semaines il ne trouve plus de motivation pour la recherche scientifique que son patron lui a confié. Il préfère se consacrer en laboratoire à des recherches personnelles dont le résultat pourrait révolutionner le monde s'il en venait à bout.

Nous sommes en décembre 1919. Malgré ses diplômes Robert est pauvre, vit dans une pension oú il a fait la rencontre d'une jolie étudiante en médecine assez crédule pour écouter les bobards qu'il lui raconte, pas qu'il soit un menteur né mais peut-être pour cultiver le côté mystérieux de sa personne et imiter ce qu'était son grand-père.

Robert est jeune, ambitieux, entêté, volontaire, consacrant tout son temps à des recherches sur la Brucellose qu'il voudrait voir aboutir. Malheureusement son chemin sera semé d'embûches aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan personnel.
Contre toute attente il tombe profondément amoureux, seule chose qui peut le fragiliser. Un amour contrarié car les parents de la jeune fille ont déjà décidé pour elle de son avenir. Robert est catholique non pratiquant, elle est protestante et épousera donc un homme de la même confession religieuse qu'elle.

A. J. Cronin est un auteur que je ne connaissais pas. Bénie soit la personne qui a glissé ce roman dans une boîte à livres.
Il signe un roman magnifiquement écrit où on suit le parcours du jeune Robert Shannon.
Il se bat pour voir son travail aboutir sans soutien, sans moyens, et des personnes autour de lui qui veulent l'évincer.
Il est cerné de toutes parts, en proie au découragement. Heureusement il profite de ses échecs pour rebondir et continuer de plus belle avec ténacité dans la voie qu'il s'est tracé.
Au départ plutôt solitaire, renfermé, taciturne, quelque peu égoïste, considérant même la femme comme un être inférieur on le voit changer son fusil d'épaule, s'adoucir, souffrir en amour, se transformer en quelqu'un de plus humain. Et il comprendra au final que sans amour dans sa vie, les luttes et la réussite ne servent à rien.

Entre combats pour le succès, doutes, tristesse, remises en question, le destin de Robert Shannon se joue sous la plume acérée de l'auteur. Et quel grand auteur ! le lecteur ne s'y trompe pas et s'en rend compte après avoir lu quelques uns de ses romans jamais gnangnan et bien souvent sombres et dramatiques dans la lignée de Dickens. Il y a toujours quelque chose en plus chez Cronin qui fait qu'on accroche vite à ses écrits réalistes.
Il parle des gens du peuple, de la nécessité de ne jamais abandonner ses rêves malgré les obstacles mis sur la route, les drames et la misère. Au bout du chemin se trouve toujours la lumière, l'espoir.
J'ai adoré ce premier roman mais encore plus " Les vertes années " qui retracent la vie de Robert Shannon enfant.



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Avec les prix et les médailles que lui ont valus ses premiers travaux de bactériologie, Robert Shannon aurait pu s'établir, devenir un médecin connu et riche, mais il n'a qu'une passion, la recherche scientifique, et se contente d'un poste modeste à la section de pathologie dirigée par le professeur Usher pour Pouvoir travailler en laboratoire.
Quand le projet d'étude dont il pressent l'importance est rejeté par Usher, il décide de s'y consacrer quand même. L'épreuve de force s'engage entre lui et Usher alors qu'il se sait au bord d'une découverte.
Il envoie poste et patron au diable pour continuer es expériences. Il possède la persévérance du savant mais manque de ce doigté, de cette diplomatie qui font les réussites.
De l'hôpital de Dalnair au dispensaire du docteur Mathers et à l'asile d'Eastershaws, dix-huit mois passent à surmonter les obstacles. Sur le plan sentimental non plus rien n'a été facile avec celle qu'il aime, parce que Joan Law est d'une religion différente. Il vient d'achever sa thèse sur la brucellose quand il apprend qu'un autre chercheur l'a devancé.
La vie a de ces cruautés mais la chance tournera pour Robert Shannon dont la carrière de chercheur pauvre - et exemplaire - est magistralement évoquée ici
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AJ Cronin est un fabuleux conteur et cette histoire en est encore la preuve, si besoin etait.J'ai été pris de bout e bout par ce recit et l'histoire de ce medecin qui , contre vent et marees se destine à la recherhce en refusant la richesse qui lui tendait les bras en devenant medecin.Un tres beau livre, une belle histoire qui se lit tres agreablement, je vous conseille de le decouvrir en tout cas.
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