"Une fille de quinze ans ne doit pas courir les forêts..."
Toute la tension qui m'a fait aller de l'avant, "courir les forêts" l'oeil sec pendant des mois, tombe d'un coup. Je rêvais de cet instant, mais je désespérais de jamais le vivre. Maintenant que m'y voilà, les larmes coulent, silencieuses, et je ne suis soudain plus capable de les arrêter. Je pleure sur mes parents, sur mes frères et mes soeurs, sur notre théâtre. Perdus, tous.
Ce n'est peut-être qu'une goutte dans un océan, mais le pire serait de ne rien faire du tout. Alors je ne sais pas comment on va s'y prendre, mais toi, notre protégée, ils ne t'auront pas.