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Ce roman est le premier qu'écrit Alessadro D'Avenia, docteur en lettres et professeur de littérature en lycée. A travers son oeuvre, on perçoit que sa formation et son métier le passionnent. Les références littéraires sont nombreuses et bien amenées, l'étymologie des mots savamment expliquée - en lien avec le récit et ces deux couleurs antagonistes qui obsèdent Léo - et la philosophie s'invite régulièrement dans les discussions que Léo partage avec son entourage. Quant au métier de professeur, c'est celui d'un des personnages clé du récit, celui qui va ouvrir des portes à Léo et l'aider à surmonter ses doutes et ses peurs. Dans les relations que cet enseignant noue avec ses élèves, dans les cours qu'il propose, on sent poindre l'amour des jeunes et le plaisir de les instruire.

Ce récit s'adresse aux jeunes et leur parle au coeur. Ni mièvre, ni moralisateur, il met en scène des jeunes de 16-17 en proie à des envies, des joies et des peines adolescentes. L'amour, l'amitié, l'école, le sport, les relations parentales… tout ce qui constitue l'univers de la jeunesse est présent dans ce roman. Mais le ton est neuf (j'ai beaucoup aimé l'idée d'associer les émotions à des couleurs) et l'écriture savoureuse.
Leo, jeune footballeur, musicien, peu enthousiasmé par les études, est le narrateur de l'histoire. Il nous confie son quotidien et comme tous les adolescents du monde, il pense qu'il est le seul à vivre ce qu'il vit, ressentir ce qu'il ressent, aimer et souffrir comme il le fait. A l'âge où la chrysalide devient papillon, il se cherche, se heurte à ses limites, aux interdits, aux autres. Il mène sa quête la peur au ventre mais sans renoncer et sans se perdre de vue.

Les rebondissements, nombreux, donnent corps à ce récit qui parle aux coeurs des lycéens (ce livre a remporté un beau succès en Italie, chez les jeunes). Il est attachant et même si l'on est adulte, on se surprend à apprécier, à sourire d'une situation ou à écraser une larme. Les personnages ont de l'épaisseur et sont attachants. Ils portent à réfléchir, sur la vie et son sens. le professeur d'histoire notamment n'a pas son pareil pour ouvrir les portes de la réflexion avec doigté et amener des pistes stimulantes.
C'est un roman très riche, à déguster lentement et à proposer aux jeunes comme aux adultes. Plus qu'un livre pour adolescents, c'est un livre sur l'adolescence, bien plus complexe qu'une lecture trop rapide pourrait le laisser penser.
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Il semble que je vais aller dans le sens contraire des avis postés jusqu'ici qui sont (apparemment, car j'avoue que je ne les ai pas tous lus) tous positifs. Je n'ai pas complètement détesté ce roman, il y a des éléments intéressants, bien trouvés. Mais je suis loin d'avoir été totalement séduite.

En fait, ce qui ne m'a pas plu, c'est le thème. La maladie. Je vais passer pour une sans-coeur, mais c'est comme ça, je n'y peux rien. Je n'aime pas ces romans. Les cancers, les leucémies, tout ça. Cela m'ennuie. Il y a beau en avoir eu plusieurs dans ma famille, une de mes camarades de classe a eu une leucémie comme Beatrice, j'aurai probablement un cancer un jour au vu des probabilités, mais rien n'y fait. Cela ne me touche pas, c'est comme ça. La vie sauve, de Marie Desplechin et Lydie Violet m'a ennuyé, comme tous les autres que j'ai dû oublier. Donc là, le roman de D'Avenia part avec un sérieux handicap.

De plus, je suis aujourd'hui un peu lassée de ce type de récit d'adolescence sur les premiers amours, la vie, etc. Certains peuvent encore me plaire, j'en suis sûre, mais j'en ai lu un certain nombre (quand tu as 15 ans et tu aimes lire et que des personnes qui ne te connaissent pas très bien t'offrent un livre, c'est souvent ce genre de roman. C'est très gentil à eux et ça fait toujours plaisir – attention, je ne me permettrais pas de me plaindre parce que l'on m'offre un livre –, mais ce n'est pas forcément toujours ce qu'on recherche. Surtout quand on lit vraiment beaucoup et qu'on les a déjà lu. Fin de la parenthèse sur ma vie.) Mais comme je l'ai dit précédemment, j'ai apprécié certaines choses alors passons à celles-ci.

J'ai bien aimé les métaphores avec les couleurs. Les personnages, les émotions sont associés à des couleurs par Leo. le blanc est effrayant à l'inverse du rouge, le bleu de Silvia, etc. Ce sont de jolies métaphores même si elles se répètent un peu de temps en temps (« oui, on a compris, tu as peur du blanc et tu aimes le rouge des cheveux de Beatrice »).

Ce qui m'a le plus parlé finalement, c'est le Rêveur, le prof de philo et d'histoire qui va aller vers Leo. le forcer à s'ouvrir, à réfléchir différemment, par lui-même, à croire en lui et en ses rêves. J'ai connu des profs comme ça, notamment un professeur d'histoire et des professeurs de philo dans mon lycée. J'ai beaucoup discuté avec eux (et je discute encore avec certains) et ils ont eu un effet bénéfique sur moi. Je leur dois beaucoup. Ils m'ont fait voir les choses autrement et, même s'ils ne le savent sans doute pas, m'ont aidé à évoluer.
Ces idées, ces réflexions parfois philosophiques sont ce que j'ai préféré dans ce roman. En revanche, les sermons, la religion, le Christ… Ce n'est décidément pas pour moi.

En quelques mots : un roman qui se lit vite et heureusement, quelques bons passages, mais un thème qui me laisse de marbre (mais qui touche beaucoup de gens).
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Léo a 16 ans, il aime le foot, les virées en scooter et les copains. Cet adolescent voit les choses en blanc : ce qui l'effraie et en rouge comme les beaux cheveux de Béatrice dont il est éperdument amoureux. le roman nous relate le quotidien du jeune homme, notamment ses journées passées au lycée où les enseignants bien sûr ne sont pas très appréciés. Tout change le jour où le remplaçant du professeur d'histoire et de philosophie lui enseigne qu'il faut vivre ses rêves. Là son quotidien bascule et celui qu'il nomme désormais le rêveur lui montre une nouvelle voie pour son avenir.
Un premier roman très beau et très épuré.
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Leo a seize ans. Il aime le foot, la musique, et trouve les professeurs inintéressants au possible. Il passe beaucoup de temps avec ses amis, notamment Silvia, toujours présente pour lui. Mais Leo a un obstacle, un ennemi : le blanc. le blanc, c'est le vide, la mort, le néant. Mais il a aussi un rêve, un idéal, un objectif: le rouge. le rouge de la vie et de l'amour. Et le rouge de Beatrice, la fille qu'il aime en secret et qui arbore une flamboyante chevelure rousse. Beatrice ne sait pas qui il est mais ça ne fait rien, grâce à Silvia il a trouvé le moyen de lui envoyer des sms. Lorsqu'arrive un jour un nouveau professeur d'Histoire et de Philosophie, un remplaçant, qui parle différemment. C'est un Rêveur, qui parle de vivre intensément, d'aller au bout de ses rêves. Alors Leo suit son rêve, Beatrice. Mais un jour, elle disparaît du lycée. Beatrice est malade. Son sang rouge de vie est menacé par le blanc. Leo décide a alors de tout faire pour approcher son rêve.

J'ai beaucoup aimé le concept de ce roman et c'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à vouloir le lire. Tout l'univers du héros se décline en rouge et en blanc, en vie et en mort, en néant et en rêve. Cette métaphore colorée qui jalonne le roman lui donne toute sa tonalité particulière et est très évocatrice. C'est d'ailleurs assez étonnant que tout ce que croise le narrateur puisse se rattacher à cette dualité chromatique, preuve qu'elle fonctionne vraiment très bien.
Ceci dit, passé ce style intéressant et original, j'ai trouvé les personnages bien peu intéressante. Il faut croire que je suis décidément trop vieille pour ces histoires d'amour contrariées par le destin, pour ces triangles amoureux dont on sait très bien comment ils vont se finir. J'ai eu envie de secouer le narrateur pour qu'il arrête de se faire des films sur une fille qui ne sait même pas qu'il existe, j'aurais aimé qu'elle l'envoie balader pour donner un peu de piquant à l'histoire, j'aurais aimé que Silvia lui mette des baffes ou se rebelle beaucoup plus souvent.
De plus, cette histoire de maladie, j'ai eu l'impression de la lire tellement souvent ces derniers temps que je suis lassée d'une ficelle finalement assez facile pour le pathos et le drame. Ca tombait peut-être mal, mais j'ai eu l'impression de tout voir arriver à des kilomètres et que Leo ne fait pas le tiers de ce qu'on attendrait de quelqu'un qui voit la fille qu'il aime mourante. du coup, je suis restée longtemps extérieure à une histoire qui ne me parlait pas vraiment.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Ce livre est vraiment atypique. Très bien mais assez atypique.
D'abord, le style. J'ai presque envie de dire poétique. C'est fluide et il y a beaucoup de belles phrases. Et il y a une métaphore récurrente autour des couleurs qui m'a beaucoup plu. C'est une belle image et c'est très parlant.
Ensuite, le narrateur. C'est un adolescent, qui a l'air plutôt banal. Il est très attachant, on s'intéresse immédiatement à son histoire. Il nous embarque dans son petit monde de lycéen rêveur. Je me suis vraiment retrouvée dans la description de certaines de ses émotions. Pourtant je ne suis plus au lycée depuis quelques années, mais ces sentiments m'ont beaucoup touchés et m'ont rappelés certains des miens.

Pour conclure, c'est un livre d'ado qui n'est pas trop tourné vers les ados et qui peut plaire à tout le monde. C'est une histoire émouvante et touchante qui m'a réellement plu.
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Très belle lecture.
C'est beau, c'est sensible, c'est drôle et émouvant, c'est la vie.
Chaque phrase de ce roman pourrait etre une citation à publier sur Babelio.
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Une plongée dans la conscience d'un adolescent de 17 ans : voilà l'intérêt de ce roman, atypique et ... coloré ! Une vision du monde en blanc et rouge, c'est ce que nous propose Léo, le narrateur de ce journal, qui nous raconte une année de cours. Un élève banal, caché derrière la médiocrité étudiée et la provocation gratuite, un garçon à la dérive qui se raccroche à des planches de salut : un prof, dit le Rêveur , Silvia, sa meilleure amie ; Niko, son pote et Béatrice, l'amour de sa vie... croit-il. Roman d'initiation où Léo retrouvera sa véritable identité, Léonardo, et comprendra le sens de la vie.
Une écriture légère, fluide et poétique. Un ovni dans l'univers de la littérature de jeunesse. À découvrir.
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Leo est un lycéen de 16 ans, un ado qui aime jouer au foot avec son meilleur ami Nikko, qui aime faire le rebelle en cours, faire le beau devant les filles. Il n'en parle qu'avec sa meilleure amie Silvia, mais il est charmé par la belle Béatrice, à la peau laiteuse et aux cheveux roux. Seulement voilà, la vie est faite d'imprévus, et Béatrice est hospitalisée, et Leo apprend qu'elle a une leucémie.

Parce qu'il pense l'aimer, il va donner son sang pour elle. Chaque jour il pense à elle, lui écrit des lettres qu'il ne lui remet jamais, va la voir à l'hôpital sans jamais oser rentrer dans sa chambre. Pour autant Leo ne perd pas espoir et son amour pour Béatrice grandi de jour en jour, jusqu'à...

Blanche comme le lait, rouge comme le sang est un roman initiatique, celui d'une première histoire d'amour, d'une première rencontre avec la mort. Je serai tenté de dire que c'est un roman pour ado et pour adultes, qui par certains aspects m'a rappelé non sans plaisir le monde de Charlie de Steven Chbosky. L'histoire est brève, les chapitres tiennent sur une ou deux pages, mais l'ensemble est touchant et sensible sans jamais en faire trop.
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Il doit falloir être ado pour apprécier cette histoire. A part les métaphores des couleurs je n'ai pas accroché. Léo, adolescent sportif et littéraire tombe amoureux et le prof l'aide à se révéler mais bien sûr son amour sera impossible car Béatrice est très malade.
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Ce livre ...

Il m'a plu sans me plaire, j'ai vu beaucoup d'avis positif mais personnellement le miens ne le sera qu'en partie.

Je n'ai pas été spécialement touché par cette histoire, j'ai connue des récits de maladie que je n'aime déjà pas particulièrement et j'en ai vu des plus touchant, mieux tourner... Mais passons sur ce point

Léo, adolescent que l'on suit, m'a juste complètement énervé. Je l'ai pour son âge trouvé franchement niais. Mes 16 ans ne sont pas si loin que ça et je n'ai aucun souvenir d'avoir été aussi bête excusez moi... Avec ses surnoms etc ... Franchement...

Alors oui il grandit (un peu) à travers le roman, mais tout de même. Je crois que les premières pages ont scellé mon avis sur lui.

Ce que j'ai aimé dans ce livre : le rêveur, un beau personnage qui m'a touché ainsi que Sylvia que malgré tout j'ai trouvé intéressant.

J'ai aimé ce côté un peu obsessionnel de Léo, je l'ai trouvé intéressant et différent avec ses métaphores au niveau des couleurs. C'était intéressant et bien construit.

Si vous aimez les histoires de maladie foncez, sinon passez votre chemin franchement.
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