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Critique de Charybde2


Deux maîtres associés pour décrire de sombres magouilles contemporaines...

Lorsque deux de mes auteurs préférés de "noir" français (de "noir" tout court d'ailleurs) se mettent à collaborer, l'attente est élevée.

Il serait dommage de trahir trop vite les ramifications torturées que les deux spécialistes nous ont concoctées, même si comme souvent avec chacun d'eux, l'intrigue n'est pas l'essentiel.

La quatrième de couverture choisie par la Série Noire sonne toutefois très juste : "Prenez un homicide, par exemple celui d'un employé du Commissariat à l'énergie atomique - et quel employé ! -, ajoutez un groupuscule écoterroriste, des agents troubles, une femme trahie, un père inquiet pour sa fille unique, des policiers du Quai des Orfèvres, une grande patronne, des journalistes, des politiciens en campagne - tout cela se passe entre les deux tours de l'élection présidentielle -, l'avenir stratégique et financier de l'industrie nucléaire française, Dominique Manotti et DOA, et vous obtenez une véritable affaire d'État... Ou presque. Comme toujours, toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est évidemment fortuite."

De Dominique Manotti, on subodore ici le talent pour assembler des puzzles politico-économiques toujours tristement crédibles, avec ce ton de "reportage légèrement gonzo" qui nous enchantait tant dans "Nos fantastiques années fric" ou dans "Lorraine Connection". de DOA, on devine la capacité à intriquer les différents services secrets et officines sulfureuses de la République avec des baroudeurs plus ou moins désabusés, au grand coeur mais à la résignation hélas réaliste, forcés de "reprendre du service"... (Plutôt ceux du magistral "Citoyens clandestins" que ceux du moins convaincant "Serpent aux mille coupures", d'ailleurs).

La barre était haute, et je n'ai en rien été déçu !
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