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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

J'avais déjà été très déçue par La Différence Invisible. Mais apparemment, il était possible de descendre plus bas dans l'imposture. Bien que Mme Dachez présente les autistes comme des personnes s'entendant systématiquement et immédiatement, je pense n'avoir jamais été autant en désaccord avec quelqu'un jusqu'à maintenant.

Ecrire un ouvrage s'adressant de manière familière (tutoiement) au lecteur, utilisant un langage de style oral très familier bourré à ras-bord d'ironie et de sarcasme, cela ne va t-il pas à l'encontre du syndrome d'Asperger?
Paradoxal et contre-productif pour quelqu'un se présentant comme activiste du syndrome d'Asperger.

Parce que oui, ce livre est militant. Mais pas que pour l'autisme. Il nous est présenté (de façon bien superficielle) toutes les théories de la pensée vertueuse ou "bien-pensance", telles que l'oppression systémique (quoique avec une vision très centrée sur l'Europe, montrant l'inculture de Mme Dachez), l'intersectionnalité, le féminisme (actuel, le féminisme bobo, celui qui fait rire tant les"problèmes" qu'il dénonce sont ridicules ou peu en rapport avec le genre des personnes concernées ) et le problème des femmes autistes (qui ne le sont pas vraiment si on suit ses critères). Mais bon, elle a fait une thèse en psychologie sociale, pour que les petites gens prennent au sérieux toutes ses théories incongrues et parfois polémiques. Rappelons qu'elle a aussi fait une école de commerce... Bref, des endroits où on ne retrouve pas les autistes, ou les gens qui savent qu'ils ont des difficultés en société. Pas parce qu'il leur est interdit d'y aller; par choix, par sens logique plutôt.

Il faudrait rappeler la définition de définition. Si une femme ne remplit pas tous les symptômes du syndrome... C'est probablement qu'elle n'a pas le syndrome. Beaucoup de femmes remplissent les critères masculins (moi incluse). Étendre la définition du symptôme pour atteindre ses objectifs, cela va juste pervertir le diagnostic du syndrome.

Et l'autisme n'est jamais invisible. Même en masquant très bien, un autiste n'atteint jamais la perfection. Handicap invisible, rien que la terminologie me semble insultante.

Les exemples qu'elle prend pour montrer l'autisme sont mauvais: un autiste caïd (un aspie violent et harceleur, on aura tout vu), une femme avec bien d'autres facteurs à prendre en compte pouvant expliquer son comportement, ou une autre qui pense que sa fille est asperger à dix mois (impossible de diagnostiquer à cet âge là). Evidemment, elle ne parle pas des vrais autistes, ceux qui correspondent aux critères "classiques"(véritables): les asociaux, sans travail, misérables, rongés par la dépression, sans partenaire, sans enfants. Parce que oui, la plupart des autistes sont des hommes qui ont l'air retardé (qu'ils le soient ou non), et pas des petites bourgeoises malheureuses dans leur vie.

le plus inquiétant est sa manière de voir les neurotypiques. Cela me conforte encore plus dans l'idée qu'elle n'est pas autiste, mais anxieuse, introvertie, avec une légère forme d'agoraphobie. Non, les autistes et les neurotypiques ne forment pas deux clans séparés. La façon dont elle parle des neurotypiques est tellement méprisante. Non, tous les neurotypiques ne sont pas tous des génies en société (l'asociabilité et l'introversion, ça existe).

Sans parler des nombreuses contradictions tout le long du récit. J'ai dû m'arrêter plusieurs fois au cours de ma lecture tellement son récit était illogique, idiot, voire dangereux (elle est paranoïaque, ma parole).

Je déconseille ce livre, comme toutes les autres oeuvres de Mme Dachez. J'ai honte pour les autistes (et encore plus pour les femmes autistes) que ce soit une personne comme Mme Dachez qui nous représente dans les médias.
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