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Critique de patatipatata
Un grand peintre vient de mourir et c'est la poésie qui est en deuil.
"Fuir ! Là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux ! "Mallarmé
En 1958 à la question de Georges Charbonnier : « Acceptez-vous qu'on dise de vous que vous êtes un peintre abstrait ?» il répondra : « Ce qui est abstrait pour vous est réel pour moi.»
Vent (1954) est le premier tableau que Zao Wou-Ki considère comme abstrait, «le premier tableau qui ne racontait rien, si ce n'est l'évocation du bruissement des feuilles ou le moutonnement de la surface de l'eau au passage de la brise.»
Jamais une peinture ne fut pour moi si proche de la poésie. "Comme de longs échos qui de loin se confondent / Dans une ténébreuse et profonde unité / Vaste comme la nuit et comme la clarté / Les parfums, les couleurs et les sons se répondent".
Ce sont ces vers de Baudelaire qui expriment au plus juste mon ressenti lorsque je suis devant une peinture de ZW-K.
Il faut arrêter le temps. Laisser monter la profondeur. Ecouter le vent.
Pierre Daix trace dans ce livre un très beau et émouvant portrait du peintre d'origine chinoise, Zao Wou-Ki. Et il va à l'essentiel : le parcours - les influences (Matisse, Klee) - les amis (le poète François Cheng, le musicien Edgard Varèse, l'écrivain Henri Michaux, le peintre Pierre Soulages) ; en laissant élégamment une large part du livre aux peintures elles mêmes qui vont de la période 1935 à 1993. Dans l'édition reliée de 1994, certaines pages se déplient pour révéler 2 triptyques et 1 quadriptyque. C'est superbe ! D'autant que la qualité des reproductions est excellente. le livre se termine par une biographie illustrée de nombreuses photos et d'une foule d'informations concernant les expositions, les monographies, les livres illustrés etc… Un très beau livre qui fut longtemps épuisé et qui vient d'être d'être réédité en version brochée.
"Fuir ! Là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux ! "Mallarmé
En 1958 à la question de Georges Charbonnier : « Acceptez-vous qu'on dise de vous que vous êtes un peintre abstrait ?» il répondra : « Ce qui est abstrait pour vous est réel pour moi.»
Vent (1954) est le premier tableau que Zao Wou-Ki considère comme abstrait, «le premier tableau qui ne racontait rien, si ce n'est l'évocation du bruissement des feuilles ou le moutonnement de la surface de l'eau au passage de la brise.»
Jamais une peinture ne fut pour moi si proche de la poésie. "Comme de longs échos qui de loin se confondent / Dans une ténébreuse et profonde unité / Vaste comme la nuit et comme la clarté / Les parfums, les couleurs et les sons se répondent".
Ce sont ces vers de Baudelaire qui expriment au plus juste mon ressenti lorsque je suis devant une peinture de ZW-K.
Il faut arrêter le temps. Laisser monter la profondeur. Ecouter le vent.
Pierre Daix trace dans ce livre un très beau et émouvant portrait du peintre d'origine chinoise, Zao Wou-Ki. Et il va à l'essentiel : le parcours - les influences (Matisse, Klee) - les amis (le poète François Cheng, le musicien Edgard Varèse, l'écrivain Henri Michaux, le peintre Pierre Soulages) ; en laissant élégamment une large part du livre aux peintures elles mêmes qui vont de la période 1935 à 1993. Dans l'édition reliée de 1994, certaines pages se déplient pour révéler 2 triptyques et 1 quadriptyque. C'est superbe ! D'autant que la qualité des reproductions est excellente. le livre se termine par une biographie illustrée de nombreuses photos et d'une foule d'informations concernant les expositions, les monographies, les livres illustrés etc… Un très beau livre qui fut longtemps épuisé et qui vient d'être d'être réédité en version brochée.
