Chaque matin, au réveil, j’expérimente un plaisir suprême qu’aujourd’hui je découvre pour la première fois : celui d’être Salvador Dalí, et je me demande, émerveillé, ce que va encore faire de prodigieux aujourd’hui ce Salvador Dalí. Et chaque jour, il m’est plus difficile de comprendre comment les autres peuvent vivre sans être Gala ou Salvador Dalí.
La peinture c'est l'image aimée qui rentre par les yeux et s'écoule par la pointe du pinceau - et l'amour, c'est la même chose !
Et si dans notre époque de quasi-nains, le scandale colossal d'avoir du génie nous permet de ne pas être lapidés comme des chies pi de crever de faim, ce ne sera que par la grâce de Dieu.
Si j'avais bien peint toute ma vie, jamais je n'aurais pu être heureux. Maintenant, il me semble que je suis au même stade que Goethe arrivant à Rome et s'exclamant : "Enfin, je vais naître !"
Merci, mon Dieu de m'avoir envoyé ce trouble intestinal. Il manquait à la balance de mon équilibre.
Je pense que la liberté la plus suave pour un homme qui est sur terre consiste à pouvoir vivre s'il le veut, ans avoir besoin de travailler.
D'une écrevisse, Proust parvient faire de la musique, Dali, à l'opposé, avec de la musique parvient à faire une écrevisse.
J'ai la certitude que mes qualités d'analyste et de psychologue sont supérieures à celle de Marcel Proust. Non seulement parce que parmi de nombreuses méthodes qu'il ignorait, je me sers de la psychanalyse, mais surtout parce que la structure de min esprit, est d'un type éminemment paranoïaque, donc des plus indiqués pour ce genre d'exercice, tandis que la structure du sien était celle d'un névrosé, déprimé, c'est-à-dire le moins apte à ces investigations. Chose qu'il est facile de reconnaître au style déprimant et distrait de ses moustache qui, comme celles encore plus déprimantes de Nietzsche, sont exactement à l'opposé des bacchantes alertes et faires de Velasquez ou mieux encore de celles ultra-rhinocérontesques de votre génial et humble serviteur.
Ne craignez pas la perfection,
Vous n'y parviendrez jamais !
Salvador Dali.
Le lendemain de ma première lecture d'Ainsi parlait Zarathoustra, j'vais déjà mon idée sur Nietzsche,. C'était un faible qui avait eu la faiblesse de devenir fou, alors que dans ce domaine l'essentiel est de ne pas devenir fou ! Ces réflexions me fournirent les éléments de ma première devise, celle qui deviendrait le thème de ma vie ; "L'unique différence entre un fou et moi, c'est que moi je ne suis pas fou !"