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Critique de DonaSwann


Je suis une inconditionnelle d'Alain Damasio et je pense que ce recueil de nouvelles est à réserver à ses inconditionnels... ou aux amoureux de la prose poétique, guère nombreux, à ma connaissance. Nous avons affaire ici à de la littérature exigeante, à de la science-fiction de haute facture, pas toujours facile à lire, ni à comprendre.

Le phénomène que j'ai déjà observé en commence La Horde du Contrevent, à savoir l'impression d'être catapultée sur une autre planète avec une autre langue, une autre dimension, sans savoir se latéraliser (dans tous les sens du terme) est ici exacerbée, car sur la courte distance d'une nouvelle, on a moins de temps pour s'organiser ; et Damasio se montre moins enclin que jamais de fournir des éléments d'exposition, malgré l'existence d'un récit, comme dans un poème à clefs.

On retrouve la même source d'inspiration, l'obsession du langage, du code, de la résistance à la marge, d'une sorte de lutte-quête face à une sorte d'immanence et c'est vraiment fascinant.

"Les Hauts-Parleurs" : de l'anticipation sur une idée de ce qui nous pend au nez si le commerce continue à confisquer le lexique usuel ; il faudra essayer de parler avec des mots libres de droit !

"Annah à travers la Harpe" : mythe d'Orphée revisité.

"C@PTCH@" : sans doute ma préférée, une sorte de course volontaire où nous serions nos propres ennemis, à la merci d'une numérisation de notre être.

"So phare away" : angoissant monde avec des mers d'asphalte et un langage de lumière entre les être libres...

"Les Hybres" : une belle réflexion sur l'art et la réalité.

"El Levir et le Livre" : toujours une très belle réflexion sur l'écriture, le récit, le codage et même les supports matériels de l'écriture...

"Sam va mieux" : expérience de la solitude dans un monde post-apocalyptique

"Une stupéfiante salve d'escarbilles de houille écarlate" : bon, autant être franche, je n'ai rien compris au début, vaguement vers la fin, mais j'aime mieux garder mon interprétation pour moi ; j'ai trouvé cette course franchement interminable.

"Aucun souvenir assez solide" : beaucoup de concision et d'efficacité dans ce récit de plongée dans les souvenirs, une nouvelle quête symbolique qui porte.

360 p. environ.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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