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Critique de elgg


elgg
30 septembre 2019
Ce livre est une torture psychologique. Vous avez adoré "la horde du contrevent" ? Ce n'est pas pour autant que vous apprécierez "les furtifs". Et pourtant, nombre de critiques plébiscitent ce livre, ce que je peine vraiment à comprendre...
Personnellement, j'ai adoré "la horde du contrevent". Et pour être tout à fait honnête, je n'ai pas grand souvenir de "la zone du dehors", que j'avais lu sans plaisir ni déplaisir particulier, si ma mémoire est bonne.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir ce nouveau Damasio en librairie donc. Quelle ne fut pas ma déception en le lisant péniblement...
Pour moi, ça a été grosso-modo : 600 pages désagréables à lire, 50 pages ou l'intrigue avance enfin, et 100 nouvelles pages imbuvables pour clôturer ce bouquin.
Vraiment, je ne comprends pas comment on peut apprécier. Pourtant, tous les ingrédients de la horde sont là : les personnages multiples, les chapitres du point de vue de chacun d'eux... Sauf que... Les personnages ont le charisme d'une huître, on peine à s'identifier à l'un d'eux... L'alternance des chapitres, au lieu d'insuffler un rythme à l'ouvrage, lui donne un côté saccadé. Empiré par l'utilisation de signes au niveau des lettres, que j'ai trouvé intrusif, et qui fait vraiment gadget. Ok, c'est rigolo, mais superflu.
Les divers jeux de mots/associations de mots sont tiré(e)s par les cheveux, au point que ça en devient lourd.
Lourd aussi le côté politique/critique de la société. Et pourtant, je suis en accord avec la plupart des arguments mis en avant. Mais à force de ressasser le discours sur 700 pages, ça devient indigeste...
Que dire sur les furtifs eux-mêmes ? A part que cette trouvaille néo-biologique apparaît... Absolument pas crédible.
Notre monde, des années après, ok. Notre système de consommation, les lobbys, les travers de notre société qui ont encore pris de l'ampleur des années après nous. OK. Mais de là à nous sortir une nouvelle espèce vivante Ca me paraît 'too much'.
Idem sur la partie (interminable à mes yeux) où ils essayent de décrypter des signes
Cette partie était la pire de toutes pour moi. Je ne suis pas spécialiste de linguistique, mais là, cette trouvaille en particulier m'a bien semblée... Pas croyable un seul instant. Et si c'était pour nous amener dans le jeu des interprétations multiples (qui multiplient la peine que j'ai eu à lire cette partie) où nous faire supporter les élucubrations poétiques et langagières le jeu n'en valait pas la chandelle...

Bref. En résumé, pour moi ce livre est un naufrage. Ce qui m'étonne le plus, c'est l'engouement général qu'il semble susciter, et les louanges que je lis ici ou là en critique. Quand je repense aux efforts de volonté que j'ai dû fournir pour achever ce... Ce truc...
Pourtant on a envie d'y croire, en le commençant, qu'on va encore lire un nouveau chef-d'oeuvre... J'avais envie en tout cas... Mais cette envie se heurte à la multiplication poussive des jeux de mots laids (moi aussi je peux en faire. Mais de là à m'en inspirer pour 700 pages d'un livre, il ne faut pas exagérer...), des explications vaseuses sur la présence de cette nouvelle espèce de furtifs (leur habitat, leur façon de vivre, leur façon de communiquer... C'est un ensemble. Un ensemble absolument pas crédible), les personnages énervants (si vous pensez en trouver un à sauver... Vous n'aurez probablement pas cet avis tout le long de l'oeuvre...
Ca dégouline de mièvrerie dans les passages sur la vie familiale et/ou de couple, on est gavé (littéralement) de kilos de pages de critiques sociétales imbuvables...

Mon expérience, au niveau de la lecture de ce livre, était une souffrance.
Si vous n'avez pas confiance en mon jugement, essayez de le lire... Et si vous arrivez à l'apprécier... Chapeau.
En ce qui me concerne, je vais essayer de l'oublier. Et je me consolerais en me disant que Damasio a déjà réussi à pondre "la horde du contrevent", et que cet bel opus contrebalance "les furtifs" et son absence d'intérêt abyssal...
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