Parce qu’il y a la mort, il y a une fin, et donc un début qu’il nous appartient de restaurer en nous, une explication première et dernière. Ecrire ou raconter est le seul moyen pour remonter le temps, le contrer, le restaurer ou le contrôler.
Quand on raconte une histoire autour d’un feu, la nuit recule et se fait attentive.
Mais les livres étaient là, autour de moi, graves et légers, en désordre, conquérants dans ma chambre. Ils sont la preuve d'une perpétuation, d'un salut possible. Adossés les uns aux autres, sur les étagères, secrètement attentifs les uns aux autres dans leur univers. Ils m'entouraient, me préservaient, je le savais.
Dehors, la lune est un chien qui hurle tordu de douleur. La nuit est à son faite obscure, imposant d'immenses espaces inconnus au petit village. Quelqu'un secoue violemment le loquet de la vieille porte et d'autres chiens répondent. ......
"Les points de suspension représentent pas le silence mais le vacarme des livres."