AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Autobiographie (11)

« J’étais comme une exploratrice qui revient chez elle au bout de plusieurs années, avec des cadeaux précieux et personne à qui les donner. »
Commenter  J’apprécie          120
« Il y avait les organisations culturelles nationalistes, qui parlaient d’une nouvelle culture, d’un nouveau système de valeurs, d’un nouveau style de vie pour le peuple noir. Il y avait les factions rigoureusement opposées aux blancs, qui pensaient que seule une mesure des plus draconiennes – l’élimination de tous les blancs – pouvait délivrer le peuple noir du racisme. D’autres voulaient simplement se séparer d’eux et fonder une Nation noire, distincte à l’intérieur des Etats-Unis. Et certains voulaient retourner en Afrique, la terre de nos ancêtres. Il y avait ceux qui pensaient que la tâche la plus urgente du mouvement était de développer l’esprit d’affrontement au sein du peuple noir. Ils voulaient provoquer des soulèvements de masse semblables aux révoltes de Watts et Detroit. Très proches d’eux, il y avait ceux qui nous enjoignaient de « prendre les fusils », mais ils semblaient rarement savoir ce qu’ils allaient obtenir avec. »
Commenter  J’apprécie          90
Je décidai (...) de prendre le français comme matière principale. Cette année-là, je me plongeai totalement dans mon travail : Flaubert, Balzac, Rimbaud et les milliers de pages d'A la recherche du temps perdu, de Proust. Sartre m'intéressait toujours de façon aiguë – à chaque instant de loisir, je me plongeais dans son œuvre : La Nausée, Les Mains sales, Les Séquestrés d'Altona, ainsi que toutes ses autres pièces, anciennes ou récentes, et les romans inclus dans la série de Chemins de la Liberté. Je lus quelques-uns de ses essais philosophiques et politiques, et m'aventurai même dans L'Etre et le Néant. Puisque, d'une façon ou d'une autre, il fallait que je m'accommode de l'isolement du campus, je décidai d'en faire une utilisation constructive en passant le plus clair de mon temps dans la bibliothèque, ou cachée quelque part avec mes livres.

60 – [Le Livre de poche, n° 4898, p. 171]
Commenter  J’apprécie          90
« Je découvris avec détresse que parmi certains leaders noirs, la tendance était d’abandonner complètement le marxisme comme étant « la chose de l’homme blanc ». J’avais depuis longtemps la certitude que, pour parvenir à ses buts ultimes, la lutte de libération des noirs aurait à s’insérer dans le mouvement révolutionnaire qui, lui, englobait tous les travailleurs. Il était aussi clair pour moi que ce mouvement devait se diriger vers le socialisme. Et je savais que les noirs – les travailleurs noirs – devaient avoir un rôle de leadership important dans la lutte finale. »
Commenter  J’apprécie          80
"On nous mit des menottes, à Anna et à moi, et on nous poussa sur le siège arrière d'une voiture de police chauffée à blanc et garée dans la cour du complexe de la prison municipale. Les fenêtres étaient fermées, et nous découvrîmes qu'il n'y avait pas de poignées de portes intérieures. L'officier de police claqua les portières et s'éloigna. Quinze minutes passèrent, puis vingt. La chaleur était devenue absolument intolérable. La sueur coulait sur nos visages et nos vêtements étaient trempés. Nous cognions contre les fenêtres et hurlions. Personne ne vient."
Commenter  J’apprécie          70
« Je dus faire très tôt la connaissance d’un syndrome très répandu parmi les militants noirs. En peu de mots, ils confondaient leurs activités politiques avec l’affirmation de leur virilité. Ils pensaient – et certains continuent à le penser – que le fait d’être un homme noir leur donnait des droits sur les femmes noires. »
Commenter  J’apprécie          50
3. [extrait de la postface, 2013] : « Les discours sur le multiculturalisme et la diversité ont, la plupart du temps, adopté une logique assimilationniste qui cherche à modifier la race et le genre de certains acteurs dans de grandes institutions, à teinter ces institutions d'un peu de couleur, mais sans toucher aux structures qui les sous-tendent et qui profitent du racisme et du sexisme. Le féminisme assimilationniste n'a rien de nouveau – il y a un tas de versions du féminisme qui s'accommodent très bien du racisme et de l'exploitation de classe aux XIXe, XXe et XXIe siècles. Les féminismes hégémoniques – et entre parenthèses, ce terme est utilisé au moins depuis l'émergence d'un féminisme radical porté par les femmes de couleur – adoptent une logique qui rappelle la conception selon laquelle l'obtention des droits civiques serait la victoire ultime sur le racisme. » (p. 452)
Commenter  J’apprécie          40
p.270 Sur son voyage à Cuba : « On aurait dit que tous les résidents valides de La Havane se précipitaient aux champs avec la même joie qu’au carnaval. La sérénité de ses visages rappelait que leur travail avait un sens : la passion de leur engagement politique. Ils en avaient fini de la politique des classes et de race, bâtie sur la rage de dépasser son voisin pour le simple plaisir de s’élever matériellement au-dessus de lui. »
Commenter  J’apprécie          40
"Dans le même temps, les autres manifestants avaient informé la presse que trois personnes avaient été arrêtées à San Diego alors qu'elles essayaient de se renseigner sur la nature d'une loi. Une station de rock de Los Angeles passait un spott toutes les heures : "Avez-vous entendu parler de ces gens, dans le Sud, qui se sont fait arrêter parce qu'ils voulaient connaître une loi ?"
Commenter  J’apprécie          30
2. « Dès le début j'insistai pour que le livre ne tourne pas uniquement autour de mon cas, mais parle aussi des autres prisonniers politiques : George, John, Fleeta, Ruchell, ainsi que de toutes les sœurs et de tous les frères incarcérés dans le pays. Un des thèmes centraux du livre était la réévaluation nécessaire de la définition traditionnelle de "prisonnier politique", pour répondre au racisme qui s'intensifiait. À côté du nombre croissant d'hommes et de femmes qui se trouvaient incarcérés à cause de leurs idées et de leurs activités politiques, il y en avait des milliers d'autres qui avaient été pris au piège, ou qui avaient reçu une peine disproportionnée pour la seule raison qu'ils étaient noirs ou bruns. Le livre devait élever la voix, non seulement pour les prisonniers politiques au sens strict du terme, mais aussi pour ceux qui étaient victimes, d'une manière ou d'une autre, du racisme de l'appareil judiciaire (police, tribunaux, prisons). » (p. 345)
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (281) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1721 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}