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Il y avait déjà un bout de temps que je devais continuer saga Les dieux sauvages de Lionel Davoust. J'avais beaucoup les deux premiers tomes, qui nous plongeaient dans une fantasy aux personnages attachants à travers une histoire prenante. La fureur de la terre reprend là où nous nous étions arrêtés, alors que la cité de Loered ploie sous les hordes du dieu ennemi Aska. S'il a été compliqué de se relancer dans l'univers après une si longue pause, ai-je réussi à raccrocher les wagons ?

La fureur de la terre évoque le fracas et la violence du conflit. Un conflit au long cours qui détruit à petit feu une population harassée. L'épreuve est aussi bien physique que morale : le peuple de Loered fait face à des créatures qui n'ont plus rien d'humains et semblent infatigables. Leur espoir, Mériane, encore nouvelle élue, femme dans une Eglise profondément misogyne et ancienne paria, se fait tant bien que mal une place comme prophète de Wer. Mais cela n'empêche pas la lassitude de s'installer, d'autant plus que la maladie et la famine rongent le peuple, qui s'affaiblit de plus en plus.

Le tome se veut donc très sombre. de nombreuses batailles ont lieu, offrant des moments parfois bien sanglants. Ce n'est pas gratuit, puisque cela permet de mettre en exergue le courage et la volonté des hommes et des femmes qui défendent la ville. Les troupes d'Aska sont brutales, avec un arsenal cauchemardesque : spectres amurés puissants, sauteriaux très mobiles… L'ambiance est au désespoir, pire, à une fatigue lancinante qui pousse au questionnement et à la remise en question. le dernier quart du roman est par ailleurs dantesque, après une construction minutieuse de l'ambiance apocalyptique.

Dans ce chaos, les personnages se démènent pour s'en sortir. On a le droit à d'autres focalisations, ce qui permet de respirer un peu face au fracas du siège. Erwel, le prince, se lance notamment en quête de renforts pour soutenir le verrou du fleuve. C'est une épreuve du feu pour un jeune homme peu expérimenté, qui doit manoeuvrer des personnalités complexes prises dans leurs propres problèmes. Léopol en voit aussi des vertes et des pas mûres. Déjà que le brave croisé tout blond tout parfait a perdu sa foi au pire moment, il doit convaincre certains grands pontes du Werisme que Mériane est bien une prophète choisie par Dieu. Enfin, Izara doit également faire face à l'influence croissante de l'Eglise de Wer, qui cherche notamment à la court-circuiter en influençant la fille de cette dernière, la très jeune Carila.

L'élément commun entre tous ces articles narratifs est la lutte face à une adversité sourde. Ce tome est en somme sous le signe de l'preuve de foi pour l'ensemble des personnages du côté de Wer. Mais la parole est également donnée aux antagonistes du côté d'Aska. Avec un Ganner toujours aussi… heu… Ganner quoi, fortement occupé à être un prophète rival de Mériane. On découvre aussi peu à peu Daphn, la fille d'Aska, qui doit, comme de nombreux personnages, faire ses preuves.

Bien sûr, l'improbable duo Chunsène et Néhyr est de retour pour nous en mettre plein les mirettes. C'est notamment par leurs yeux que nous en apprenons plus sur la technologie d'Aska, puisque la belle Néhyr ne manque pas de secrets. Capable de comprendre et de modifier la plupart des technologies bannies par Wer, elle est d'un grand soutien pour renforcer tant bien que mal l'armée de Loered. Mais le plus intéressant a lieu quand elle se lance dans une quête un peu folle avec l'aide de Chunsène, toujours aussi sauvage et cynique par ailleurs.

A travers des flash-backs et des révélations à demi-mot, Néhyr révèle des motivations plus complexes au conflit entre Wer et Aska. Motivations qui laissent entendre une réalité bien moins manichéenne que ne le laisse entendre Wer de temps à autre. On comprend également un peu plus comment fonctionne cet univers qui allie fantasy et post-apo, qui porte derrière lui une histoire aussi vaste que complexe. J'ai vraiment hâte d'en savoir encore plus après certaines révélations fracassantes qui nous sont faites.

Bien sûr, l'improbable duo Chunsène et Néhyr est de retour pour nous en mettre plein les mirettes. C'est notamment par leurs yeux que nous en apprenons plus sur la technologie d'Aska, puisque la belle Néhyr ne manque pas de secrets. Capable de comprendre et de modifier la plupart des technologies bannies par Wer, elle est d'un grand soutien pour renforcer tant bien que mal l'armée de Loered. Mais le plus intéressant a lieu quand elle se lance dans une quête un peu folle avec l'aide de Chunsène, toujours aussi sauvage et cynique par ailleurs.

A travers des flash-backs et des révélations à demi-mot, Néhyr révèle des motivations plus complexes au conflit entre Wer et Aska. Motivations qui laissent entendre une réalité bien moins manichéenne que ne le laisse entendre Wer de temps à autre. On comprend également un peu plus comment fonctionne cet univers qui allie fantasy et post-apo, qui porte derrière lui une histoire aussi vaste que complexe. J'ai vraiment hâte d'en savoir encore plus après certaines révélations fracassantes qui nous sont faites.

Un troisième tome qui nous plonge dans le côté obscur de la guerre ! Loin de nous mettre en scène un conflit épique, Lionel Davoust nous montre la noirceur et la violence d'un siège. Violence, sang , maladie, désespoir… Des éléments qui viennent soutenir l'importance de la croyance, symbolisée par Mériane, qui prend de plus en plus la mesure de son rôle de Prophète de Wer. Tous les personnages sont poussés dans leur retranchement face à des ennemis qui semblent toujours avoir une longueur d'avance. Mais le passé de l'Empire, l'origine de la technologie Askalite et la nature des Dieux sont au coeur de certaines révélations qui apportent une nouvelle ampleur à un récit qui pouvait paraître parfois bien manichéen.
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Quel tome, quelle série, quel souffle mais quel pavé ! xD

Que ce troisième tome fut long et douloureux à lire, non pas parce qu'il souffre de la comparaison avec les premiers mais parce qu'il nous plonge vraiment au coeur de la guerre qui se joue et du siège du Verrou du Fleuve, moment clé de la série, et ce fut douloureux. L'auteur ne nous a rien épargné tout au long de ces plus de 1000 pages ! Mais il aurait peut-être pu justement prendre quelques chemins de traverses pour élaguer un peu son récit qui en devient presque par trop copieux.

J'ai beaucoup aimé suivre le parcours de Mériane à nouveau dans ce tome, cette Jeanne d'Arc à la sauce Lionel Davoust, dans un monde d'inspiration médiévale où magies et machines se côtoient. C'est fascinant de voir cet étendard qu'elle est devenue et le rôle que cela joue dans sa construction mais aussi dans le déroulement de la bataille. Tout le développement de l'auteur autour de la figure du "Messager" est fascinant car il montre bien la façon dont la foi des fidèles peut être dévoyée par ce biais et combien les puissants humains et divins manipulent cette image. C'est fascinant.

Cependant le grand défaut de ce tome aussi, c'est son côté statique. Celui se passe majoritairement dans un seul lieu : le Verrou du Fleuve où certes on assiste à de nombreuses batailles qui vont nous faire vibrer mais où les forces sont dans un espèce de statu quo également. Elles ne gagnent pas et ne reculent pas véritablement. Il n'y a pas de victoire décisive pendant longtemps et c'est long justement d'attendre. Alors oui, on patiente avec pas mal d'éléments mis en place par l'auteur pour faire le job. J'ai notamment été fascinée par l'armure à la Berserker de Mériane (on dirait celle de Guts dans Berserk avec une pointe de mécha en plus). La description de la nature de celle-ci, de son utilisation ravageuse et des conséquences cruelles sur son hôte étaient excellentes ! Je me suis également régalée des récits de bataille, car l'auteur en faisant appel à des spécialistes, nous décrit celles-ci comme s'il y était et nous aussi. On sent donc le souffle de la bataille, la saleté de la terre qui s'éparpille, l'odeur du sang de tous ces blessés et ces morts. C'est extrêmement saisissant. Mais je me répète l'intrigue peine à avancer.

Alors l'auteur tente de dynamiser quand même son récit. Il alterne les voix des personnages qui prennent la parole. Il nous fait voyager aux côtés de ceux hors du Verrou qui cherchent des renforts pour aider Mériane et Loered. Il nous intrigue toujours avec ces découvertes sur la mythologie opposant Wer et Aska qui est à l'origine de tout ce qui se passe. Il nous fait trembler en nous montrant de l'intérieur le camp de l'antagoniste, être pas si éloigné du camp du bien au final quand on voit les manigances de ces derniers également et alliances et trahisons qui se jouent. le prince héritier gagne en maturité et connaît bien des péripéties. Il découvre son royaume et ses pairs. La jeune Chunsène et coéquipière Nehyr sont confrontées à la réalité de ce royaume en guerre et vont des découvertes qui vont les éloigner. Quant à Leopol, il voit sa foi soumis à rude épreuve. L'auteur semble semer plein de germes pour la suite de son récit en nous embarquant dans ce vaste voyage pour nous faire patienter le temps que se règle la question du Verrou du Fleuve, c'est intéressant mais parfois encore un peu obscur.

Je me suis donc laissée embarquer dans ce long récit qui n'en finissait plus. Même si chaque morceau est bien écrit grâce à la plume détaillée et riche de l'auteur, je me suis parfois quand même un peu ennuyée, rongeant mon frein en voyant qu'on faisait du sur place. J'aime beaucoup cependant son écriture réaliste des batailles et des guerres. J'aime encore plus son développement de la thématique de la "Messagère" de dieu et de la foi. Je n'ai qu'une hâte maintenant que chacun germe éclose et qu'on ait un final encore plus rude et épique !
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Voilà un troisième tome qui porte bien son titre : 790 pages emplies de fureur, toute concentrée sur la ville de Loered. Ganner et les enfants d'Aska s'acharnent contre les enceintes protégeant la ville. Les combats font rage et sont décrits avec beaucoup de précisions... pour le bonheur et pour le pire du lecteur. Les troupes pour le moins horrifiques du dieu Aska repartent sans arrêt à l'assaut des fortifications. Loered en possédait sept, trois ou quatre étaient déjà tombées au tome précédent.

Mériane, aidée par certaines "manipulations-bricolages" géniales de Nehyr continue de broyer du Spectre Armuré, du Décharné, du Sauteriau à tour de bras, bref de l'askalite, mais aussi de galvaniser les combattants weristes. Il manque de la main d'oeuvre ? Qu'à cela ne tienne, elle enrôle et forme les femmes de Loered au combat... au grand damne de tout le clergé bien pensant. Même Wer se tient coi, c'est dire !

Un tome fort sombre car on a bien du mal à croire en une issue favorable au conflit. Pire, s'il n'est pas perdu par les batailles, il semble bien que les maladies et la famine qui guettent vont s'en charger. L'essentiel de ce pavé nous parle de cette guerre pleine de fureur, on patauge dans la boue, le sang et la putréfaction, parfois avec lassitude il faut bien le reconnaître.

Mais Lionel Davoust poursuivant sa narration en alternant les points de vue nous permet de temps en temps d'échapper à cette ambiance de destruction massive. Ainsi nous partons aux côtés d'Erwel et de Léopol chercher des renforts dans le sud-est de la Rhovelle. Nous retournons également parfois dans la capitale Ker Vasthrion, pour suivre Izara la Régente du Royaume qui a fort à faire pour garder les rênes du pouvoir. Intrigues et complots politiques vont bon train.

Les personnages sont toujours aussi savoureux, forcément de plus en plus fouillés au fil de pages. Mériane est celui qui m'épate le plus. Malgré son immense fatigue, sa lassitude et son mépris même de la religion et de celui qu'elle sert, Wer, sa volonté reste infaillible, elle se bat pour l'humain. Son humour grinçant et sa répartie dans ses dialogues avec Wer restent le soleil qui éclaire ces pages bien sombres. le duo Chunsène-Nehyr est toujours aussi délicieux même s'il évolue grandement. le vieux duc Thormig de plus en plus touchant. Erwel me surprend et je réserve mon opinion. Darèn toujours aussi azimuthé et Léopol toujours aussi borné, lui j'aimerai beaucoup le voir changer.

Une grosse différence par rapport aux tomes précédents, c'est que nous avons plus souvent les points de vue du bord askalite avec Ganner et Daphn. On découvre certaines motivations... surprenantes, et on comprend que les causes de ce conflit sont bien plus complexes que ce que l'on pensait précédemment.

Ce que j'ai préféré dans ce volume, c'est découvrir plus en profondeur les différentes technologies utilisées par les troupes d'Aska. Un mélange de procédés techniques poussés rappelant grandement ceux de notre XXIe mêlées à la magie, c'est captivant. Technologie et énergie, la dranaclase, venant du passé, du fameux empire déchu d'Aresthia. On touche du doigt un paradoxe temporel plus que motivant pour poursuivre l'aventure de ce cycle ambitieux de Fantasy proposé par l'auteur. A suivre donc !!!

Plus d'informations sur le blog ;)
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Une énième preuve du talent unique de Lionel Davoust et une incroyable continuité dans la montée en puissance de cette saga unique. Ça tient toutes ses promesses et ça en fait d'autre qu'on a une immense hâte à voir se voir réaliser. Un plaisir immense à lire autant qu'à relire.
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La Fureur de la Terre s'ouvre sur le siège de Loered qui se poursuit. La cité n'a pas cessé d'être harcelée par l'armée innombrable des Askalites. Bien que fatigué par les privations et la maladie, le peuple de Loered tient bon sous la férule de Mériane qui continue de leur prodiguer espoir et courage. Avec l'aide de Néhyr, la Messagère du Ciel a endossé une armure askalite, repeinte en blanc, pour incarner davantage un symbole. Ainsi revêtue, elle est plus à même d'affronter sur un pied d'égalité cette horde de démons. Seulement l'endosser exige un lourd tribut qu'elle n'est pas sûre de pouvoir fournir jusqu'au bout. Alors que le Verrou du Fleuve se voit rogner ses dernières forces, le prince Erwel, lui, est parti chercher du renfort du côté de la Saracie et des Deux-Sources. Avec l'espoir chevillé au corps de pouvoir ramener à temps les troupes nécessaires pour renvoyer le Pandémonium d'où il vient, le jeune Erwel sera-t-il capable d'imposer sa volonté ?

Peu importe le front sur lequel ils se battent, les héros de Lionel Davoust sont pris dans un tourbillon de violence et de danger dont il sera difficile de sortir indemne...

Un roman qui se distingue par son nombre de pages autant que par son intrigue, qui accélère singulièrement le récit de son cycle.

Lionel Davoust a choisi de donner deux temps forts à l'action dans son récit. En effet, il nous conte d'un côté les affrontements fracassants entre Askalites et Loerediens, et de l'autre côté, la démarche diplomatique dans laquelle s'est lancé le prince de Rhovelle. En alternant ces deux points de vue, il donne une réelle dynamique à son livre.

La Fureur de la Terre est un livre pivot à ce cycle des Dieux Sauvages. L'auteur y accélère les événements. Déjà, on sent que Loered arrive à son point de rupture. le siège vit ses derniers instants. Funeste ou non, on boit littéralement chacun des mots de l'auteur tant on est captivé par cette aventure.

es rebondissements se succèdent sans qu'on les voit venir pour autant. Avec La Fureur de la Terre, Lionel Davoust continue de tenir ses promesses de se faire l'auteur d'une grande saga de fantasy... plus d'infos sur Fantasy à la Carte

Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Après avoir lu presque en suivant les deux premiers tomes (voir mon coup de coeur pour le tome 1 et mon avis très enthousiaste sur le tome 2) j'ai dû faire comme tout le monde et prendre mon mal en patience pour mériter la lecture de ce pavé de tome 3.

J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l'univers et les personnages des Dieux Sauvages. le roman est long, copieux et dense. Pourtant, je ne me suis nullement ennuyée, ni n'ai jamais décroché.

Le coeur du roman est un siège. de nombreuses scènes d'assaut se succèdent et si ça pourrait paraître répétitif, au contraire j'ai trouvé ces scènes passionnantes car elles nous permettent de nous plonger dans cette guerre qui nous semble perdue d'avance. C'est une guerre d'usure, les combattants sont las, désespérés et pourtant, grâce à Mériane, ils gardent une lueur d'espoir. C'est exactement ce que j'ai ressenti. L'auteur arrive à nous transporter dans cette guerre plus vraie que nature. Nous sommes loin des batailles épiques et des héros flamboyants. Ici, il n'y a que des humains (enfin du moins d'un côté de la barrière) avec leurs forces et leurs faiblesses. Mériane est au bout du rouleau et sa fatigue contamine le lecteur... de même que sa détermination lorsque tout semble perdu.

Du point de vue de l'histoire globale, nous en apprenons davantage sur Wer, les Dieux et Nehyr. Peu à peu le voile se lève sur toute cette histoire et ça en devient encore plus intriguant.

Niveau personnage, on suit beaucoup plus Chunsène qui évolue aussi peu à peu et devient de plus en plus intéressante à mes yeux. Elle grandit et c'est agréable de suivre son évolution. Mon cher Léopol est un peu plus en retrait dans ce tome et à mon grand désespoir tous les efforts déployés au cours des précédents tomes pour le faire changer sont brutalement réduits à néant.

En fond, d'autres intrigues politiques continuent de se développer pour notre plus grand malheur puisque cela n'augure rien de bon pour Mériane. Cette religion weriste est une plaie et fait douloureusement écho à plusieurs de nos propres religions passées et présentes dans lesquelles la femme, la science et la connaissance sont des ennemies et conduisent aux pires dérives. C'est d'autant plus difficile en tant que lectrice d'être simple spectatrice de tout ce qui se trame et qui risque de se passer dans les prochains tomes.

En résumé, ce fut une excellente lecture où j'ai ressenti le désespoir et la peur de nos combattants. Encore une fois la rigueur de l'auteur, sa plume, la quantité de ses recherche et la maîtrise de son univers font que cette série des Dieux Sauvages est de grande qualité et est passionnante à suivre.

Encore une fois je ne peux que vous recommander cette série à tous les amateurs de fantasy !
Lien : https://dryade-intersiderale..
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Un troisième tome dans lequel j'ai eu un peu plus de mal à me plonger. J'ai trouvé que l'histoire n'avançait pas, le siège de Loered stagne et je me suis parfois ennuyée. Et pourtant c'est un nouveau coup de coeur car ce qui fait la force de cette série c'est justement son ultra réalisme : une guerre ne se règle pas en quelques jours, l'auteur use son lecteur à la manière dont Mériane et la cité sont usés par ce siège interminable. C'est une nouvelle claque, cette série est dingue, je n'ai jamais rien lu d'aussi poussé de ma vie.

Mériane a donc enfin atteint Loered, le Verrou du Fleuve, qui a réussi à tenir jusqu'à son arrivée. Mais c'est une cité malade, au bord de la famine et déjà fortement endommagée par les troupes d'Aska que doit maintenant protéger la Messagère. Il lui faut de l'aide, il lui faut plus de force et beaucoup de choses vont également reposer sur les épaules du jeune prince Erwel qu'elle va envoyer, escorté par Leopol, vers les autres provinces.

Il y a énormément de choses qui m'ont marqué dans ce troisième tome, à commencer par l'armure de Meriane. La relation qu'elle entretient avec cette armure est fascinante mais absolument horrible. La première fois qu'elle a du l'endosser j'en ai eu le souffle coupé. J'avais envie qu'elle la retire aussitôt, je voulais l'arracher à cette abomination, lui dire qu'on allait trouver un autre moyen, je ne voulais pas qu'elle souffre, je sentais que ça allait mal finir. Mais non, Meriane a enduré la souffrance car cette armure était une malédiction nécessaire et un symbole que tout le monde allait enfin suivre aveuglément.

L'autre événement est quelque chose que j'avais senti venir : des révélations sur Wer et Aska, sur le monde d'avant et sur l'étrange Nehyr. Wer ne va plus longtemps pouvoir faire aveuglément suivre ses ordres aux Rhovelliens et qu'est-ce que je l'attends ce revirement de situation ! Depuis le début j'ai une profonde aversion pour Wer, ce Dieu qui conseille Mériane et qui a soit disant sauvé la Rhovelle. Je pensais que c'était du à mon opposition aux religions, mais je crois que j'avais bien vu. Les idées de ce livre vont définitivement dans mon sens : à savoir que toutes les religions sont pareilles, elles vous aveuglent et cachent de mauvaises choses.

Ce troisième tome est vraiment très difficile pour Mériane, sa situation me brise le coeur. Elle est à bout, et malheureusement plus elle devient un symbole, plus Maragal, son chronète, tisse sa légende et plus elle est seule. Pourtant Mériane ne baisse pas les bras, elle va laisser l'armure la dévorer tant qu'il le faudra.

Mais Aska et son élu Ganner ont toujours une longueur d'avance. J'ai vraiment hâte de lire la suite car je ne sais vraiment pas comment la Rhovelle va pouvoir s'en sortir. Ce troisième tome était tellement rempli de désespoir et de ténèbres... Il va falloir un sacré revirement de situation afin d'aider Mériane à tenir bon face aux armées d'Aska.
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J'aime beaucoup les titres de cette série, celui de ce troisième tome illustrant bien la guerre au coeur du récit, et donnant un avant-goût de la violence de cette bataille. de même, l'illustration de couverture (de l'édition Critic) montre que Mériane prend le rôle de symbole pour le peuple qu'elle protège, ainsi que de cheffe de guerre, portant à la fois l'étendard et l'épée. Son mythe se construit peu à peu, et à contrecoeur, alors qu'elle voit toute une armée prête à mourir en scandant son nom. La cité de Loered tient avec grande difficulté face aux vagues incessantes des Askalites, donnant lieu à des combats des plus violents, qui nous tiennent en haleine. [...]

Les mystères autour de l'empire d'Asréthia deviennent de plus en plus intrigants, notamment à travers des personnages comme Nehyr, qui semble en savoir beaucoup. Cette dernière forme un duo rafraîchissant avec la jeune Chunsène, qui apporte un peu de légèreté dans cette situation presque apocalyptique. Si plusieurs révélations ont lieu, un tournant du tome, et de la saga, apparaît notamment dans la forme d'un chapitre « flash-back », où une vérité centrale à l'intrigue est (en partie) révélée. Vérité qui ne surprendra pas en soit, mais qui, bien amenée, éclaircit un mystère tout en apportant de nouvelles questions. [...]

Un troisième tome situé à juste titre au centre de la série, écrit de manière toujours aussi efficace et brillante, rempli de la violence des combats et du désespoir de la situation (avec une pointe d'espoir qui reste tout de même). L'intrigue passe une étape et fait un grand pas en avant, dévoilant au moins en partie les mystères des dieux et de l'empire d'Asréthia. La tension reste forte, et ne nous donne que plus envie de lire la suite.
Voir le reste de ma critique sur mon blog : https://lencremonde.wordpress.com/2021/11/04/les-dieux-sauvages-t-3-la-fureur-de-la-terre/
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La Fureur de la terre nous renseigne sur la technologie de l'Empire d'Asrethia, ainsi que sur la nature des dieux et de la magie à laquelle les personnages des Dieux sauvages sont confrontés. Lionel Davoust développe pour cela le personnage de Nehyr, mystérieuse archère qui dispose de grandes connaissances sur « l'artech », qui permettent au lecteur de faire des analogies entre les technologies présentes dans le roman et celles de notre monde, tout en gardant un grand nombre de questions ouvertes.
L'auteur traite aussi de la thématique du sacrifice, à travers le siège prolongé de Loered par les armées d'Aska et de son Prophète Ganner, qui donnent lieu à des batailles à la fois tragiques et épiques à cause du lourd tribut humain payé par le Verrou du Fleuve à chaque affrontement. Mériane et son statut d'héroïne et de symbole sont également mis en question, puisqu'elle acquiert des symboles de sa puissance et de sa légitimité, un exosquelette et une arme, qui ont malgré tout un prix. La Messagère du Ciel ne peut donc pas complètement incarner une figure guerroyante, mais un symbole guerrier.
Le roman nous fait également suivre les pérégrinations du prince Erwel, parti chercher des renforts en Sarracie et à Deux-Sources, les provinces les plus pauvres de Rhovelle qui d'une certaine manière vont contribuer à le forger en tant que futur monarque, et les déboires politiques et familiaux de la régente Izara, aux prises avec la religion weriste qui cherche à la confiner.
J'ai beaucoup apprécié ce troisième volume, et j'attends la suite avec impatience !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Si vous avez aimé Game of Thrones/Le Trône de Fer, je pense sincèrement que les Dieux Sauvages pourraient vous plaire. Les personnages sont cohérents et complexes, loin des clichés, vous y trouverez action, politique, suspense, révélations, les askalites n'ont rien à envier aux Marcheurs Blancs, et la magie y est tout sauf merveilleuse. Qui a dit que les auteurs francophones n'étaient pas capables d'écrire de la bonne Fantasy épique ? 😉

(chronique complète en lien)
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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