L'autrice raconte son parcours d'immigrante et de réfugiée avec tout son coeur. J'ai ressenti toute la tristesse qui émanait de son expérience, qui, malgré les années, reste ancrée en elle.
Il y a la douleur de quitter son pays bien sûr, mais ensuite, c'est surtout la difficulté d'adaptation qui est marquante dans son témoignage. Au-delà de la solitude, c'est un sentiment d'exclusion que la petite Caroline ressent à son arrivée à Montréal. Ce sentiment est d'ailleurs exacerbé par toute l'incompréhension qu'elle a, à ce moment, de la situation : pourquoi sont-ils partis, pourquoi ne pouvaient-ils pas rester ? Beaucoup de questions restées sans réponse qui ne facilitent pas son intégration dans son nouveau pays.
Concernant le style, j'ai trouvé ce livre assez décousu.
La première partie raconte de façon chronologique les événements qui entourent le départ du Chili et l'arrivée au Québec. La 2e partie par contre, ne présente pas de trame logique, on y découvre différentes anecdotes, des tranches de vie de l'autrice en fonction des souvenirs qui lui reviennent.
Au-delà de la structure du livre, c'est surtout la langue employée par l'autrice qui a gêné ma lecture.
Caroline Dawson mêle une langue assez poétique à des tournures de phrases argotiques, familières allant jusqu'à la vulgarité à certains moments. Là aussi, j'ai trouvé un certain manque de logique dans le style employé, et me suis plusieurs fois demandée si ce choix était assumé par l'autrice ou si cela résultait d'un manque de maîtrise de la langue Française…