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La quête d'identité d'une enfant arrivée au Québec avec sa famille comme réfugiée politique.

Comment se sent-on lorsqu'on a sept ans et que nos parents nous apprennent qu'on doit quitter notre pays pour toujours? Se faire dire que non, on ne reverra pas le Chili, ni grand-père, ni les amis. C'est ainsi que commence ce roman dont on ne sait trop s'il s'agit d'autobiographie ou autofiction. Ce n'est pas précisé, mais peu importe, il raconte de vraies émotions.

La vie n'est pas facile avec ses parents qui doivent travailler presque jour et nuit dans des emplois mal payés pour subvenir aux besoins de la famille. La petite fille écoute la télé, apprend peu à peu le français et va à l'école. Dans les groupes d'élèves, elle apprendra aussi à se voir à partir des yeux des autres. Pour s'intégrer, il faut ne pas se différencier, même si ça demande de renoncer à sa culture originelle. Elle y réussira au point que le français deviendra sa première langue, celle où elle écrit ce premier roman.

Un livre intéressant et touchant, qui apporte un point de vue original à la fois sur le parcours d'une personne immigrée et sur la société qui l'accueille. Car si Caroline a réussi, elle n'oublie pas les difficultés et que tous les réfugiés n'ont pas la même chance…
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bonjour chers lecteurs

je viens tout juste de terminer la lecture de ce livre, quel bon récit d une histoire d intégration d une jeune chilienne avec sa famille de l arriver avec le choc de l hostilité hivernale Montréalaise jusqu'à l âge adulte.
elle parcours l histoire des années 80 à nos jours avec humour et profondeur.
bonne lecture
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L'immigration est un phénomène complexe, à multiples dimensions, d'une actualité indéniable. L'autrice nous fait part ici de sa propre expérience, elle qui est arrivée au Québec à l'âge de sept ans. C'est par bribes, par une série de tranches de vie et de réflexions, qu'elle nous présente son vécu à l'aide d'une écriture nuancée et précise . Sa perspective est une mine d'or pour qui veut comprendre les défis et déchirements de ceux qui doivent s'expatrier pour leur sécurité. le style d'écriture, le ton qu'elle adopte, la puissance de ses analyses et l'authenticité qui suinte de ses propos en font une une lecture aussi plaisante qu'instructive. Autant j'ai aimé cette écriture fluide et parlante, autant ce livre m'a ouvert les yeux sur certains aspects méconnus de la réalité des nouveaux arrivants. le regard qu'elle pause sur sa terre d'accueil n'est pas complaisant, ni accusateur non plus. Ce témoignage porte d'ailleurs plutôt sur les aspects psychologiques de l'expérience que, sans les occulter, sur les mécanismes d'accueil et d'intégration. Mais il n'en est pas moins intéressant.
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J'ai beaucoup d'admiration pour Caroline Dawson, elle a un parcours de combattante et son histoire racontée dans Là où je me terre ressemble à un kaléidoscope d'émotions aux combinaisons infinies selon le lieu, selon l'entourage, selon la saison. Chaque chapitre, au titre évocateur, sème une graine de résilience et en même temps, une pluie de volonté frondeuse de dépassement de soi.
La petite Caroline quitte Valparaiso en décembre 1986. Elle fuit avec sa famille, le Chili de Pinochet et sa dictature. Elle se pose à Montréal, dans un énorme contraste de température, sans papiers et sans repères. Son livre, c'est son histoire et l'histoire des femmes de sa vie. Sa mère, qui besogne comme femme de ménage, celle qui garde le silence pour éviter les problèmes; sa grand-mère, sans liberté et sans voix. Son père et ses deux frères sont présents mais de façon plus discrète.
Son récit est celui d'une immigration mais surtout une intégration grâce a l'école et à la lecture. Elle y a appris la culture et les codes québécois. Ça a tellement bien réussi qu'elle est sociologue et enseignante, elle enseigne le cours Sociologie du Québec au CEGEP. Belle revanche pour celle qui est arrivée au Québec à 7 ans et ne parlait qu'espagnol!
Je ne saurais trop recommander le Journal de bord radiophonique qu'elle tient avec Pénélope à Radio Canada Ohdio. Elle fait quelque chose de beau avec une histoire terrible.
Je lui souhaite le meilleur et son tempérament de guerrière lui permettra de vaincre le méchant Goliath. Il y a tellement d'êtres humains qui l'aiment…
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Je viens de fermer Là où je me terre. J'ai le coeur lourd, je me sens triste. Et pourtant dans ce livre, il est question de ce qu'on entend habituellement par une immigration et une intégration réussies. Nous suivons le parcours d'une jeune chilienne de 7 ans, Caroline. En 1986, elle n'a d'autre choix que de suivre sa famille qui désire fuir la dictature de Pinochet et vient s'exiler au Québec. Après un parcours scolaire exemplaire, elle deviendra professeur de sociologie à Montréal, prenant ainsi une part active et apportant sa contribution à sa société d'accueil. Un succes story.
Son père et sa mère, professeur d'anglais et éducatrice préscolaire au Chili, ont commencé leur intégration au bas de l'échelle en faisant des ménages, bien souvent en cumulant plusieurs emplois. Ils n'ont pas ménagé leurs efforts pour assurer l'avenir de leurs trois enfants. Caroline s'élève donc dans la pyramide sociale, réalisant les voeux de ses parents.
Mais à quel prix se fera cette intégration?
Pour Caroline c'est au prix du renoncement d'une partie de son identité, elle mettra tous ses efforts à essayer d'éteindre la petite Latina pleine de vie, en elle.
L'immense besoin d'appartenance d'une petite fille si différente des autres, la peur des moqueries, de l'exclusion et du rejet l'ont amenée à « la honte de ce que j'étais, le rejet de ce qui me constituait et une série de petites trahisons envers moi-même et mes parents. » Et c'est ainsi qu'au fils des pages, nous nous imprégnions de l'immense douleur de cette petite fille déterminée à prendre sa place coûte que coûte.
Caroline Dawson partage avec beaucoup de verve et une sensibilité non dénuée d'humour ces instants du quotidien où différences culturelles se conjuguent avec hiérarchie et habitus de classe pour constituer le parcours du combattant de l'immigrant. Devinez de quel côté Caroline Dawson se terre…
Les émissions de télévision pour enfants, les stations de radio de chansons francophones jouent un rôle de médiateur dans l'acculturation de la famille mais c'est le livre de Réjean Ducharme, l'Avalée des avalés qui va jouer un rôle-clé dans sa francisation. » L'avalée des avalés m'a fondée. Je suis parlée par la langue française et cela depuis Ducharme. » L'art aussi peut être salvateur pour les immigrants.
Je suis sortie du livre bouleversée. Rarement, l'immigration nous a été présentée à travers les yeux d'une enfant. Rarement, je n'ai perçu autant de douleur, de colère, de gratitude et de détermination.
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Caroline Dawson, Là où je me terre - 2020 - ⭐️⭐️⭐️

Caroline Dawson est chilienne. C'est à l'âge de sept ans qu'elle vient vivre au Québec avec sa famille pour fuir le régime de Pinochet. Ses parents, ne parlant pas le français, iront de petits boulots en petits boulots pour survivre. L'auteure retrace sa découverte des réalités québécoises de 1986 à aujourd'hui, mais c'est surtout sa révolte contre les conditions précaires de ses parents qui est la plus parlante alors que dans leur pays le père était professeur et la mère éducatrice. C'est la lente histoire d'une intégration qui ne se vit pas sans difficultés. Je ne sais pourquoi, je n'ai pu complètement adhérer à ce témoignage pourtant touchant. Ce récit était en lice pour le prix des libraires 2021.
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Plusieurs jours après avoir refermé ce livre, il m'habite encore. C'est bien parce que je sais qu'il est beaucoup demandé que je n'ai pas traîné à le rendre à la bibliothèque. Je l'aurais bien gardé encore un peu pour moi. C'est le genre de livre donc on corne les pages pour en relire des passages.
Je suis habitée donc, par le récit de Caroline Dawson, l'histoire de son immigration au Québec dans les années 1980, alors qu'elle était enfant. Une immigration "ordinaire", de celles qu'on raconte peu (point de success story ici) de ses instants de grâce et de ses humiliations. C'est vraiment drôle par moment, et c'est débordant de colère à d'autres. C'est aussi un hommage, discret et profond, à ses parents qui ont fait le choix du déracinement dans l'espoir d'une vie meilleure pour leurs enfants. Une histoire banale et universelle. Une petite histoire qui raconte la grande. Exactement le genre qui me touche.
C'est un livre d'intérêt public enfin, qui gagnerait franchement à être mis entre toutes les mains, histoire de cultiver un peu l'empathie du monde face aux migrants.
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Récit touchant d'une jeune chilienne ayant fui au Québec la dictature de Pinochet à 7 ans avec ses parents. du statut de réfugiée politique à celui d'une mère féministe et professeure de socio, l'auteure relate les difficultés d'être acceptée comme elle est et ses efforts pour se libérer de ses origines, avec toutes les amertumes, les contradictions, les découvertes et aussi la reconnaissance dûe à sa mère qui s'est sacrifiée pour elle. Il y a des cris du coeur, des révoltes, du lyrisme dans son écriture directe et parfois drôle, mais ausi une certaine tristesse dans ce «roman» émouvant.
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J'ai bien aimé l'écriture de Caroline Dawson, j'ai bien aimé le ton qu'elle a donné à ce récit de sa vie. On sent la franchise et on voit sa réalité.

Un bon texte, pour raconter les moments difficiles de son arrivée familiale. Les décennies qui ont suivi le Noël où ses parents, ses frères et elle sont venus s'installer au Québec dans les années 80.

Le récit est majoritairement écrit du point de vue de l'enfant qu'elle a été. Puis sa version adolescente et jeune adulte viennent donner leur version. J'ai beaucoup apprécié voir cette évolution chez Caroline et les liens entre elle et sa mère qui ont évolué au fil du temps.

Je trouve intéressant d'avoir le récit de ses souvenirs sans qu'il ne soient obligatoirement liés à la thématique de l'immigration, Caroline va plus loin et aborde la pauvreté, les classes sociales, les distinctions des classes et les privilèges qui les accompagnent.

Elle aborde aussi le sacrifice parentale qui lui a permis de se construire la vie qu'elle souhaitait. Un sujet très intime mais qu'elle exprime clairement.

Bref, un excellent roman familial. Une recommandation pour tous ceux qui aiment ce type de récit et qui comprennent le sacrifice de ceux qui nous ont précédé.
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Merci à la personne qui m'a dit que ce livre était disponible sur l'application Ohdio de Radio Canada. Cela m'a rappeler que ma maman m'en avait parlé en fin d'année dernière.
J'ai beaucoup aimé cet audio. Il y a beaucoup de personne qui font les différentes voix des dialogues. Il y a aussi des extraits d'émissions télé ou de chansons en fond sonore.
L'autrice, a 7 ans, s'exilera avec toute sa famille au Canada. Elle parlera de son adaptation et celle de sa famille aussi mais de la façon dont elle le ressent.
On suit un peu plus elle et sa maman.
Une très bonne écoute.
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