- La pire des choses à faire avec la douleur, c'est faire semblant qu'elle n'existe pas. Elle ne part pas, même si nous faisons semblant ne pas nous apercevoir qu'elle est là, continua Pala. Au contraire, elle continue de grandir.
- Sans passé, il n'y a pas de futur, énonça-t-il. Juste un présent de merde.
- Monsieur le président, vous savez mieux que moi que la vérité n'est pas reconnue à sa juste valeur et que, souvent, celui que s'obstine à la raconter est bien moins attractif pour le grand public qu'un menteur patenté.
_ Tu sais combien il existe de race de chiens ?
D'amore fit non de la tête.
_ Moi non pus. Mais il y en a beaucoup. Et au début, il n'y en avait qu'une seule. Quelqu'un a pris les chiens et les a croisés jusqu'à obtenir des chiens pas plus gros que des rats et d'autres presque aussi grands que des chevaux. Mais avant d'obtenir une race nouvelle, des milliers de chiens sont nés mal formés ou bien les chiennes sont mortes parce que les fœtus étaient trop gros. D'après toi, ils étaient contents, les chiens ? Il comprenaient la raison de ce qui leur arrivait ?
Di Marco l'avait regardé droit dans les yeux et Santini avait compris que son destin était en train de se décider à ce moment précis.
- Il y a un film qui s'appelle Fight Club. Vous l'avez vu? lui avait-il demandé.
- Il y a longtemps, oui.
- Et vous vous rappelez quelle est la première règle du Fight Club?
- On ne parle jamais du Fight Club. C'est aussi la deuxième règle.
Di Marco avait acquiescé.
- Bienvenue dans notre Fight Club.
_ Je crois que l'enfer existe, lui dit-elle. Et que tu t(y trouves en ce moment, que tu brûles et que tu souffres pour tout ce que tu as fait. Mais si jamais le diable est impartial, il devrait te trouver quelques circonstances atténuantes.
Avant l'âge de vingt ans, il avait été incapable de lire dans les êtres humains comme dans les livres. Et il avait fait une découverte qui avait boulversé sa vie : ils mentaient tous.