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Avec son travail de colorisation, tout en contraste, tenant un rôle de première importance dans le récit, Kroma se démarque immédiatement du reste du paysage comics actuel. Bien que le graphisme oscille entre personnages qui semblent simplement croqués et portraits très détaillés, l'ensemble reste cohérent et très beau.

Avec son récit dont la portée didactique est indéniable, Kroma pourrait être classé dans la catégorie des fables ou contes. En effet, non contente d'être mystérieuse puis haletante, l'histoire est riche d'enseignements : mise en garde contre la peur qui tue l'esprit et peut être dévoyé pour dominer, contre la désinformation utiliser pour laisser dans l'ignorance et ainsi manipuler les personnes, rappel que l'homme ne peut vivre isoler de la nature, des vertus de la tolérance et de l'ouverture d'esprit, etc.

En somme, un magnifique comics porteur de leçons qui resonnent fortement avec l'actualité et se révèlent d'autant plus nécessaires.
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Je ne lis jamais de comics ou presque, je pensais recevoir un roman graphique mais c'est ça qui est bien avec les Masses Critiques : on sort de notre zone de confort :)
J'aime beaucoup le coup de crayon de l'auteur, un peu moins la violence qui se dégage de certaines scènes. Par contre comme il le dit en préface j'ai trouvé très intéressant de traiter la couleur de cette manière. Et petit détail scénaristique je me suis demandé comment le village faisait pour ne consommer de la nourriture uniquement blanche, noire ou grise..
Coup de coeur pour la fin qui laisse entrevoir plusieurs pistes possibles..
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Je connaissais déjà Lorenzo DE FELICI en tant qu'illustrateur sur l'excellente série Oblivion Song, écrite par Robert KIRKMAN. Avec Kroma, nous avons entre les mains un projet de coeur, entièrement créé avec amour par l'auteur complet qu'est désormais DE FELICI.

On y suit l'histoire de Kroma, une jeune fille emprisonnée dans la tour de la cité pâle, dernier bastion de l'humanité tout en noir et blanc face à la menace mortelle de la couleur. Lorsque Zet, un jeune orphelin nourrissant des doutes sur le bien-fondé de cette société, va la libérer, la quête de Kroma pour trouver sa place dans ce monde va débuter.

Vous l'aurez compris, l'illustration va jouer un rôle essentiel dans ce récit (c'est normal pour une bande dessinée me direz-vous). Mais ce qui est très intéressant ici, c'est que les couleurs tiennent une place centrale dans cet univers et le déroulement de l'intrigue. C'est cet élément qui a piqué ma curiosité au départ et qui m'a poussé vers cette incroyable lecture. le scénario captivant nous happe jusqu'à la dernière case et le travail pictural est tout bonnement sublime. Il s'agit là d'une belle démonstration de talent de la part de Lorenzo DE FELICI, dont je suivrai les travaux futurs avec grand intérêt !
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Une agréable découverte !
Attirée par la qualité du graphisme et l'idée originale d'utiliser la couleur comme un élément contraignant aboutissant à deux mondes coloriquement très contrasté, j'ai été vite embarquée dans l'histoire du jeune Zet puis de la jeune Kroma qui n'auront de cesse de découvrir la vérité sur le monde en déchirant progressivement le tissu de mensonges les entourant depuis leur naissance.
Mon seul regret est que l'histoire est peut-être un peu trop rapide, j'aurais adoré qu'elle dure plusieurs tomes.
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Oh, wow ! Quelle épopée ! Voici une très belle découverte. Les dessins sont parfois violents et sanglants, mais peu importe, car ils sont vraiment magnifiques et collent à merveille avec ce monde post-apo. Beaucoup d'émotions se dégagent des planches. J'aime particulièrement les jeux de lumière ou les scènes dans la nature luxuriante et dangereuse.
Les personnages sont intéressants, complexes, attachants et fascinants. On a réellement envie de savoir ce qu'il va advenir de la jeune Kroma qui m'a un peu fait songer à Sen/Princesse Mononoké. Ses pérégrinations sont peuplées de monstres, dont l'apparence est parfois trompeuse… D'ailleurs, après avoir fait mourir l'un de ses personnages clefs, l'auteur m'a convaincu que le danger pouvait être là, derrière la plus petite des branches. Or, rien ne vaut les lectures où on n'est pas sûr du destin des personnages principaux.
Les thèmes abordés sont pertinents et actuels. le hasard a également voulu que tout tourne autour des couleurs, ce qui fait écho à quelques albums lus avec mes scolaires ce mois-ci. (En beaucoup plus glauque, mature et émouvant ici, évidemment !) Ce one-shot est à découvrir sans hésiter.
Merci à Babelio et Delcourt pour cette MC qui me donnait envie rien qu'à la couverture et avec laquelle je me suis régalée !
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Ce roman graphique est une oeuvre d'art tant pour ses graphismes que pour son récit.

Par peur de la couleur et des dangers qu'elle représente, car celle ci abrite des créatures meurtrières, les hommes se sont créés un refuge dénué de couleur. Mais à quel prix ?

Chaque personne est endocrinée et manipulée dès le plus jeune âge. Chacun est éduqué dans la crainte de la couleur et d'un certain roi de la montagne qui en serait le responsable.
Kroma est née avec une particularité qui en fait un être monstrueux, mais Zet, lui se questionne sur le réel fondement de toutes ses croyances ce qui va chambouler tout l'équilibre de cette petite communauté.

La BD est assez violente, les touches de rouge sont d'autant plus poignantes dans ce monde fait de cri. Au delà de la ville où vivement les hommes, les couleurs sont sublimes.

Le message de fond de cette histoire révèle une certaine profondeur et nous démontre encore que les hommes, par peur de ce qu'ils ne comprennent pas, sont prêt à tout pour garder le contrôle.
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Voici un roman graphique d'une beauté exceptionnelle. Les illustrations et le récit forment cette alchimie qui percute les coeurs. La couleur est synonyme de mort. Au fil des années, le peuple, pour survivre, devient blanc. A l'extérieur, les couleurs foisonnent. Un paradis coloré et terriblement dangereux peuplé par des créatures sanguinaires qui chargent tout ce qui se rapproche d'une anomalie. Kroma est une captive. Son anomalie génétique est la preuve du mal et elle doit être sacrifiée. Zet, jeune orphelin, voit pourtant autre chose en la jeune fille et bouscule tous les préceptes qu'on lui a enseignés. Entre la vie et la mort, il suffit que d'un pas pour ouvrir les portes d'une multitude de chemins.


Ce qui m'a émerveillé, c'est cette rencontre entre le blanc, le gris et les couleurs. Entre le mal et le bien. Ce récit initiatique confronte les personnages à la cruauté humaine, la manipulation et l'endoctrinement contre la beauté singulière, la nature et la tolérance. Lorenzo de Felici est incroyablement ingénieux et au travers du récit et des illustrations peint les différences, les accointances naturelles et la folie. le tout pour trouver une harmonie où les émotions seraient au centre de la vie. le coup de crayon de Lorenzo de Felici est juste sublime. Les détails et surtout les couleurs ajoutent une valeur essentielle au scénario.


Une très belle découverte de cette fin d'année. Je suis conquise. J'adhère souvent au fait que la beauté, la pureté abattent la peur, la méchanceté et la violence. A découvrir à tout prix !
Lien : https://desmotspourtoujours...
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Intriguée par la couverture, j'ai découvert un récit vraiment singulier où les couleurs semblent prendre vie. Un village fait de monochrome et de terreur qui s'oppose à une nature bigarrée, luxuriante et terrible. Et entre ces deux monde, une frêle enfant aux yeux verrons, victime de l'aveuglement des humains, aux couleurs comme au reste. On y lit la peur et la violence des hommes, la cruauté magnifique du monde sauvage.

Le pitch de départ est génial d'originalité avec cette utilisation inventive de la couleur qui transcende le récit et explose entre les pages. J'ai eu un gros coup de coeur pour les énormes créatures reptiliennes, étranges crocodiles aux gorges chamarrées.
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Delcourt pour la découverte de #Kroma de Lorenzo de Felici.

Dans la cité de Zet, tout est en noir et blanc : les couleurs sont à bannir car elles n'apportent que le malheur. Elles mettent en danger les pauvres humains qui se font sauvagement dévorer par de gigantesques bêtes féroces au delà des murs de la cité. "La couleur c'est la mort." Lors d'une cérémonie rituelle, Zet entrevoit les yeux de "la bête", cathartique et captive. Il ne s'agit en fait pas d'un bête, mais de Kroma... qui va nous entraîner dans sa quête salvatrice.

J'ai beaucoup aimé les dessins, l'univers graphique et le parti pris qui confronte les couleurs au noir et blanc. Les illustrations sont travaillées, attractives (même en noir et blanc, d'ailleurs), les traits sont précis et modernes. La colorisation fait partie intégrante du scénario. Certaines planches pleines pages et d'autres suites de vignettes sans dialogue sont magnifiques. L'album est bien rythmé, il se lit rapidement. En revanche, j'ai trouvé que le scénario manquait un peu de profondeur. Même si l'univers est parfaitement posé rapidement (et très frontalement par les dessins), j'aurais apprécié que les thèmes et les personnages soient un peu plus fournis ou fouillés.
J'ai apprécié aussi les quelques planches de travaux en fin d'album, ainsi que les couvertures alternatives réalisées par d'autres artistes (en particulier celle de Justine Florentino).

#Kroma #NetGalleyFrance
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Réfugiée sur une plage de sable blanc, l'humanité – ou du moins ce qu'il en reste – a abandonné toutes ses couleurs. Dans une cité plus pâle que la mort, leur nourriture et maison recouvertes d'une couche d'argile claire, la vie oscille entre le noir et le blanc, seule protection contre les lézards monstrueux qui les guettent à l'extérieur et qui perçoivent toutes les couleurs sauf celles-ci. Pour rester invisible aux yeux du prédateur, les survivants ont adopté une conduite eugénique, où l'on sacrifie les nouveau-nés qui auraient ne serait-ce que des iris bleus ou verts. Cette lutte constante a même amené la population à verser dans la superstition. La couleur est contagieuse et si un habitant a été à son contact de quelque manière que ce soit, le groupe n'hésitera pas à procéder à son exécution.

Première victime du système, Kroma a grandi à l'écart des autres dans une cellule sans source de lumière. Exhibée une fois par an, elle sert alors d'exutoire à la population sous le simple prétexte qu'elle serait la fille du Roi des Couleurs, supposé responsable de leur situation actuelle. Sous la coupe de son maître qui semble tirer les ficelles de leur civilisation, le jeune Zet en vient malgré tout à remettre en cause cet état de fait. Ses questions dérangent sans qu'il ne baisse les bras. Il mettra son courage et sa foi à l'épreuve pour comprendre qui est Kroma et soupeser la nécessité de la garder ainsi prisonnière.

J'ai trouvé cette bande-dessinée originale, et ce n'est pourtant pas un qualificatif que j'utilise facilement. Cette idée de prédateur incapable de percevoir le noir et le blanc est brillante et exploitée ici sans concession. La violence s'impose parfois en une fraction de seconde, transcrivant à merveille le caractère impitoyable de cet univers. La quête de Kroma nous est également narrée avec une grande intelligence, oscillant entre adversité et sensibilité, soumission et révolte, pour mieux dépeindre les dilemmes auxquels elle est soumise par la force des choses, ainsi que les rencontres que son périple l'amène à faire. le dessin se rapproche du style semi-réaliste, expressif et détaillé, tout en gardant l'âme des comics. Les décors et la faune sont grandioses, sublimés par cette mise en couleurs si particulière qui tranche entre gris et teintes flamboyantes, parfois dans la même case.

Le récit est riche, offrant à travers des personnages secondaires plusieurs trames narratives qui se recoupent pour guider Kroma vers la vérité. Un petit regret du côté des Makkas ; curieuse comme je suis, j'aurais aimé en apprendre davantage sur la politique et la hiérarchie de cette société pour nuancer un peu cet aspect du loup infiltré parmi des moutons. le message que cet ouvrage porte en lui n'est cependant pas en reste, puisque l'auteur nous invite à remettre en question notre façon d'aborder l'autre, de considérer la différence. Il rebondit sur ces concepts pour nous interroger sur l'éthique : les intérêts du groupe prévalent-ils sur ceux de l'individu ? La fin justifie-t-elle réellement les moyens ? Une jolie fable moderne, à la fois douce et violente, empreinte d'espoir et de mélancolie, avec une morale et une esthétique qui méritent d'être relayées !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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