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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Kroma de Lorenzo de Felici.
Emprisonnée dans une tour à l'intérieur des murs de la ville pâle, Kroma vit totalement dans l'obscurité, croyant qu'elle est la créature la plus maléfique qui soit.
Cependant, là où son peuple ne voit qu'un monstre, le jeune et mystérieux orphelin Zet voit un être humain.
Mais s'ils veulent survivre aux étranges rituels de la ville, ils devront surmonter le cruel destin de Kroma... quitte à risquer une mort certaine.
Kroma est une bande dessinée fascinante.
Nous découvrons un peuple parqué dans une ville pâle, pour échapper à des esprits monstrueux. Ils sont attirés par la couleur, c'est pour cela que les humains se sont regroupés dans une ville sans couleur. Les habitants sont clairs, toute touche de couleur est bannie sous peine de mort.
Les créatures démoniaques sont monstrueuses à souhait. Je les ai trouvé vraiment réussies.
Tout le monde voit en Kroma un monstre alors que Zet, un jeune orphelin, voit au delà des apparences. Les yeux du monstre lui indiquent qu'en fait, c'est simplement une jeune fille ! Il va essayer de faire comprendre sa vraie nature à la créature.
Mais Zet se met en danger, il va même droit vers la mort..
J'ai beaucoup aimé le personnage de Zet, un jeune homme touchant, qui voit la vraie nature du monstre.
Kroma est attachante, je me suis vraiment demandé où allait m'emmener l'auteur et à aucun moment je n'ai pas été déçue.
C'est une bande dessinée assez violente mais cela ne m'a pas dérangé car cela s'explique ; il n'y a pas de violence gratuite.
J'ai adoré les couleurs très vives ou alors très pâles. le contraste entre les deux est saisissant et réussi.
Les illustrations sont superbes,
L'histoire et le scénario sont excellents.
L'ensemble donne une très bonne bande dessinée, originale, que je vous recommande avec plaisir et note cinq étoiles.
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Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Delcourt pour la découverte de #Kroma de Lorenzo de Felici.

Dans la cité de Zet, tout est en noir et blanc : les couleurs sont à bannir car elles n'apportent que le malheur. Elles mettent en danger les pauvres humains qui se font sauvagement dévorer par de gigantesques bêtes féroces au delà des murs de la cité. "La couleur c'est la mort." Lors d'une cérémonie rituelle, Zet entrevoit les yeux de "la bête", cathartique et captive. Il ne s'agit en fait pas d'un bête, mais de Kroma... qui va nous entraîner dans sa quête salvatrice.

J'ai beaucoup aimé les dessins, l'univers graphique et le parti pris qui confronte les couleurs au noir et blanc. Les illustrations sont travaillées, attractives (même en noir et blanc, d'ailleurs), les traits sont précis et modernes. La colorisation fait partie intégrante du scénario. Certaines planches pleines pages et d'autres suites de vignettes sans dialogue sont magnifiques. L'album est bien rythmé, il se lit rapidement. En revanche, j'ai trouvé que le scénario manquait un peu de profondeur. Même si l'univers est parfaitement posé rapidement (et très frontalement par les dessins), j'aurais apprécié que les thèmes et les personnages soient un peu plus fournis ou fouillés.
J'ai apprécié aussi les quelques planches de travaux en fin d'album, ainsi que les couvertures alternatives réalisées par d'autres artistes (en particulier celle de Justine Florentino).

#Kroma #NetGalleyFrance
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Oh, wow ! Quelle épopée ! Voici une très belle découverte. Les dessins sont parfois violents et sanglants, mais peu importe, car ils sont vraiment magnifiques et collent à merveille avec ce monde post-apo. Beaucoup d'émotions se dégagent des planches. J'aime particulièrement les jeux de lumière ou les scènes dans la nature luxuriante et dangereuse.
Les personnages sont intéressants, complexes, attachants et fascinants. On a réellement envie de savoir ce qu'il va advenir de la jeune Kroma qui m'a un peu fait songer à Sen/Princesse Mononoké. Ses pérégrinations sont peuplées de monstres, dont l'apparence est parfois trompeuse… D'ailleurs, après avoir fait mourir l'un de ses personnages clefs, l'auteur m'a convaincu que le danger pouvait être là, derrière la plus petite des branches. Or, rien ne vaut les lectures où on n'est pas sûr du destin des personnages principaux.
Les thèmes abordés sont pertinents et actuels. le hasard a également voulu que tout tourne autour des couleurs, ce qui fait écho à quelques albums lus avec mes scolaires ce mois-ci. (En beaucoup plus glauque, mature et émouvant ici, évidemment !) Ce one-shot est à découvrir sans hésiter.
Merci à Babelio et Delcourt pour cette MC qui me donnait envie rien qu'à la couverture et avec laquelle je me suis régalée !
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Dans la ville pâle, un monstre est retenu. Tous les ans, une cérémonie rappelle à tous que l'extérieur est dangereux, à cause de la couleur qui attire les monstres. C'est pourquoi toute couleur est bannie de la cité.
Partant d'un postulat d'une grande originalité, Lorenzo de Felici nous offre une histoire prenante dans un monde où l'humanité a quasiment disparu. Si le déroulé de l'intrigue ne sort pas trop des sentiers battus du genre, on reste happé par le récit, qui enchaine rebondissement et moments de grâce.
Côté dessin, la promesse de départ est parfaitement tenu. Car les couleurs, primordiales pour l'histoire, se devaient d'être éclatantes, et à ce niveau, c'est franchement réussi. On en prend plein les yeux avec la luxuriance de la nature, qui contraste avec le noir et blanc de la cité. le coup de crayon est fin avec des personnages aux traits toute en rondeur et les décors sont superbes et plein de détails. Bref, une vraie réussite côté graphique.
Au final, Kroma est un album prenante, d'une grande beauté visuelle.
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Une cité pâle, couverte d'argile, protégée par des murs, où se sont retranchées 1263 âmes, tout ce qu'il reste de l'humanité. Au dehors, le roi des couleurs règne et la menace rôde, des lézards monstrueux qui ne voient que les couleurs, pas le noir ni le blanc. "La couleur, c'est la mort".
Parmi ces derniers humains, le jeune Zet, qui, un soir de cérémonie de libération d'un monstre, en aperçoit les yeux, ses couleurs, et le visage d'une jeune fille... Dans ce comics en 4 tomes regroupés dans ce volume paru chez Delcourt, Lorenzo de Felici (Oblivion song) imagine un monde post-apocalyptique terne où les couleurs représentent la menace.
Dans cet album réalisé pour la première fois en solo, celui qui a débuté en tant que coloriste impose un contraste saisissant entre la pâleur de la cité où le noir et blanc s'impose et le monde extérieur où les couleurs explosent. le récit, très créatif et surprenant, fonctionne très bien et j'ai beaucoup aimé ces deux mondes qui reposent sur un dessin profond et simple, qui ne tombe pas dans la surenchère SF, sans oublier un personnage féminin iconique.
Toutes ces raisons font de "Kroma" une jolie surprise, une histoire à la fois violente et poétique qui ne manquera pas de te surprendre et que je t'incite à découvrir !
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Voici un roman graphique d'une beauté exceptionnelle. Les illustrations et le récit forment cette alchimie qui percute les coeurs. La couleur est synonyme de mort. Au fil des années, le peuple, pour survivre, devient blanc. A l'extérieur, les couleurs foisonnent. Un paradis coloré et terriblement dangereux peuplé par des créatures sanguinaires qui chargent tout ce qui se rapproche d'une anomalie. Kroma est une captive. Son anomalie génétique est la preuve du mal et elle doit être sacrifiée. Zet, jeune orphelin, voit pourtant autre chose en la jeune fille et bouscule tous les préceptes qu'on lui a enseignés. Entre la vie et la mort, il suffit que d'un pas pour ouvrir les portes d'une multitude de chemins.


Ce qui m'a émerveillé, c'est cette rencontre entre le blanc, le gris et les couleurs. Entre le mal et le bien. Ce récit initiatique confronte les personnages à la cruauté humaine, la manipulation et l'endoctrinement contre la beauté singulière, la nature et la tolérance. Lorenzo de Felici est incroyablement ingénieux et au travers du récit et des illustrations peint les différences, les accointances naturelles et la folie. le tout pour trouver une harmonie où les émotions seraient au centre de la vie. le coup de crayon de Lorenzo de Felici est juste sublime. Les détails et surtout les couleurs ajoutent une valeur essentielle au scénario.


Une très belle découverte de cette fin d'année. Je suis conquise. J'adhère souvent au fait que la beauté, la pureté abattent la peur, la méchanceté et la violence. A découvrir à tout prix !
Lien : https://desmotspourtoujours...
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Dans une cité où tout est noir et blanc, la plus grande peur de l'homme est la couleur ! Pourtant, il y en a tout plein autour de la ville mais elles sont considérées comme mortelles ! Emprisonné dans une tour de cette ville, Kroma vit dans le noir le plus complet car elle est une créature maléfique qui chaque année est mise en spectacle. Zet va voir en elle quelque chose que les autres ne peuvent voir et, à eux deux, ils vont défier les responsables de ce gâchis. 

Lorenzo de Felici officie pour la première fois comme auteur complet. Il réalise une superbe mise en couleur qui s'oppose au noir et blanc de la ville pâle. 
Le récit est quant à lui passionnant avec quelques rebondissements plutôt inattendus. C'est plutôt violent mais sans exagération. En effet, cela sert la narration. Les thèmes (peur des autres ou de sois même, les dogmes, l'instrumentalisation) sont efficacement développés. Kroma est une découverte totalement innatendue pour la part.
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Réfugiée sur une plage de sable blanc, l'humanité – ou du moins ce qu'il en reste – a abandonné toutes ses couleurs. Dans une cité plus pâle que la mort, leur nourriture et maison recouvertes d'une couche d'argile claire, la vie oscille entre le noir et le blanc, seule protection contre les lézards monstrueux qui les guettent à l'extérieur et qui perçoivent toutes les couleurs sauf celles-ci. Pour rester invisible aux yeux du prédateur, les survivants ont adopté une conduite eugénique, où l'on sacrifie les nouveau-nés qui auraient ne serait-ce que des iris bleus ou verts. Cette lutte constante a même amené la population à verser dans la superstition. La couleur est contagieuse et si un habitant a été à son contact de quelque manière que ce soit, le groupe n'hésitera pas à procéder à son exécution.

Première victime du système, Kroma a grandi à l'écart des autres dans une cellule sans source de lumière. Exhibée une fois par an, elle sert alors d'exutoire à la population sous le simple prétexte qu'elle serait la fille du Roi des Couleurs, supposé responsable de leur situation actuelle. Sous la coupe de son maître qui semble tirer les ficelles de leur civilisation, le jeune Zet en vient malgré tout à remettre en cause cet état de fait. Ses questions dérangent sans qu'il ne baisse les bras. Il mettra son courage et sa foi à l'épreuve pour comprendre qui est Kroma et soupeser la nécessité de la garder ainsi prisonnière.

J'ai trouvé cette bande-dessinée originale, et ce n'est pourtant pas un qualificatif que j'utilise facilement. Cette idée de prédateur incapable de percevoir le noir et le blanc est brillante et exploitée ici sans concession. La violence s'impose parfois en une fraction de seconde, transcrivant à merveille le caractère impitoyable de cet univers. La quête de Kroma nous est également narrée avec une grande intelligence, oscillant entre adversité et sensibilité, soumission et révolte, pour mieux dépeindre les dilemmes auxquels elle est soumise par la force des choses, ainsi que les rencontres que son périple l'amène à faire. le dessin se rapproche du style semi-réaliste, expressif et détaillé, tout en gardant l'âme des comics. Les décors et la faune sont grandioses, sublimés par cette mise en couleurs si particulière qui tranche entre gris et teintes flamboyantes, parfois dans la même case.

Le récit est riche, offrant à travers des personnages secondaires plusieurs trames narratives qui se recoupent pour guider Kroma vers la vérité. Un petit regret du côté des Makkas ; curieuse comme je suis, j'aurais aimé en apprendre davantage sur la politique et la hiérarchie de cette société pour nuancer un peu cet aspect du loup infiltré parmi des moutons. le message que cet ouvrage porte en lui n'est cependant pas en reste, puisque l'auteur nous invite à remettre en question notre façon d'aborder l'autre, de considérer la différence. Il rebondit sur ces concepts pour nous interroger sur l'éthique : les intérêts du groupe prévalent-ils sur ceux de l'individu ? La fin justifie-t-elle réellement les moyens ? Une jolie fable moderne, à la fois douce et violente, empreinte d'espoir et de mélancolie, avec une morale et une esthétique qui méritent d'être relayées !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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Dans un monde où la couleur est synonyme de danger, car elle attire les monstres, la ville pâle cache en son sein une jeune fille différente, Kroma, se pensant elle-même monstrueuse, jusqu'à ce qu'elle rencontre un jeune garçon, Zet, qui lui fera prendre conscience de tout autre chose...

Graphiquement, les jeux entre noir et blanc et couleurs pour mieux saisir, et la dichotomie existentielle entre humains / reste du monde, et la particularité si blasphématoire de Kroma pour le commun des mortels, sont d'une grande réussite, magnifiés qui plus est par un trait précis et délicat, correspondant parfaitement, là aussi, à la sensibilité qui se dégage de cette bande-dessinée derrière la noirceur, la violence, la brutalité premières, sensibilité qui va s'épanouir avec l'épanouissement même de son héroïne.

Narrativement, le récit est certes cohérent, globalement bien mené, mais, excepté ce rapport antinomique à la couleur qui amène une touche d'originalité, le reste renvoie à des thèmes et des personnages assez classiques. Il m'aura de fait manqué un petit quelque chose de plus surprenant pour que Kroma me marque vraiment profondément.

Je remercie les éditions Delcourt et NetGalley de m'en avoir permis la découverte.
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N'ai pas l'habitude de lire des bandes dessinées, mais ai été attirée par cette superbe couverture et ce titre étrange. Je n'ai pas l'habitude non plus de lire des livres fantastiques ou post-apocalyptique.
Et quel plaisir de lecture, malgré un sujet difficile. Un monde qui se protège de l'extérieur, enferme les différents, uniformise sa jeunesse...
De belles planches, qu'elles soient en noir et blanc, puisque la ville est grise, sans couleurs et c'est l'extérieur, le mal qui est en couleurs.
Kroma est une jeune fille étrange, enfermée et qui va rencontrer ZEt, un jeune garçon, aventurier et qui veut comprendre ce qui se passe de l'autre côté.
Les couleurs explosent, il y a des jetées de couleurs, du rouge pour ce mal extérieur, mais aussi des oiseaux multicolores, une Kroma avec des yeux si étranges et si beaux.
Une superbe bande dessinée et quel talent dans le choix de ces couleurs "interdites".
#Kroma #NetGalleyFrance
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