AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,48

sur 28 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
1 avis
2
1 avis
1
1 avis

Partant des notes prises par Wasianski, l'ancien élève qui s'occupa de Kant à la fin de sa vie, De Quincey nous présente ici d'une manière très humaine et touchante les derniers moments de la sénescence kantienne.
Doté d'une volonté peu commune, Kant s'était imposé un régime rigoureux qui lui a permis de se rendre à quatre-vingts ans avec son petit corps voûté, aux épaules inégales et dont la cage thoracique trop étroite écrasait les poumons. Si cette existence exceptionnelle a accomplit cet effort, c'est afin de se donner les moyens de se consacrer à la mise en lumière d'une possibilité d'espérance qui devint tout son être : la moralité.
En effet, cette volonté peu commune ne tenait rien pour bon dans le monde en dehors d'une volonté bonne (FMM, 393). C'est donc en souhaitant de tout coeur que les efforts de cet homme admirable n'auront pas été vains que nous reprenons à notre compte la phrase conclusive de ce petit opuscule : « Paix à sa poussière; et à sa mémoire éternel honneur! »
Commenter  J’apprécie          150
Ce texte comme son nom l'indique, relate Les derniers jours d'Emmanuel Kant. Publié pour la première fois en 1827 dans le Blackwood Magazine, ce petit opuscule répond peut-être au besoin de De Quincey de montrer que même les plus grands génies sont soumis à leur humanité. Grâce aux mémoires laissés par Wasianski pour la majeure partie de ses sources, De Quincey prête ses mots au fidèle ami de Kant pour raconter les derniers moments du célèbre philosophe allemand. Suivant méticuleusement les événements des journées de Kant, De Quincey livre les inquiétudes qui occupent désormais cet esprit jadis brillant. Rattrapé par sa vieillesse et ses ennuis de santé, le philosophe dépeint par l'auteur anglais, est un homme épuisé et malade. Ses pertes de mémoire et pertes d'équilibre affligent de tristesse Wasianski qui tente par tous les moyens de rendre la vie agréable à son ami vénéré jusqu'au souffle ultime... Et de Quincey de conclure son récit avec les mots suivants : Paix à sa poussière ; et à sa mémoire éternel honneur !

Marcel Scwhob explique la raison de ce livre dans les termes suivants : "De Quincey considère que jamais l'intelligence humaine ne s'éleva au point qu'elle atteignit en Emmanuel Kant. Et pourtant l'intelligence humaine, même à ce point, n'est pas divine. Non seulement elle est mortelle mais, chose affreuse, elle peut décroître, vieillir, se décrépir." Mais à part la description détaillée d'une mort inévitable, ce récit n'a à mon sens aucun intérêt. Ni le style, ni le contenu n'apportent d'indices qui justifient ce texte. De Quincey décrit simplement Les derniers jours de Kant... Pourquoi de Quincey a t-il choisi Kant plutôt qu'un autre ? Marcel Schwob l'explique par le fait que l'auteur anglais aime à mettre en scène les hommes qu'il les respecte dans leurs aspects les plus intimes. Pour moi, le récit de cette agonie aurait pu être celle de n'importe qui et le fait de savoir que c'était celle de Kant n'y change rien. Si de Quincey avait usé de talent, le même récit de la mort d'un inconnu aurait pu toucher... Je ne m'attendais nullement à découvrir la philosophie de Kant dans ce livre mais je voulais le lire pour en avoir lu de bonnes critiques. On revient déçu du voyage...
Lien : http://livresacentalheure-al..
Commenter  J’apprécie          150
Kant à hauteur d'homme.
Ce n'est pas avec ce genre d'opuscule que Thomas de Quincey est passé à la postérité ! En effet, comme le souligne Marcel Schwob dans la préface, alors que l'écrivain anglais porte une admiration sans borne pour le philosophe allemand, il choisit d'écrire sa biographie qu'à partir du moment où l'homme Kant commence à décliner physiquement et intellectuellement. Il décrit minutieusement et presque avec une certaine satisfaction les petites manies et la vie quotidienne somme toute banale d'un individu qui, peu à peu, perd ses facultés jugées exceptionnelles. Ce ne saurait constituer le meilleur hommage qui soit. Même si le programme du livre est bien annoncé par le titre, on n'a droit qu'à l'aspect superficiel, pratiquement extérieur de la fin de vie de Kant, aucune allusion à ses doctrines, à ses pensées, à ses systèmes théoriques. On sait seulement qu'il fut brillant, admiré, amical, mais en quoi concrètement consistaient ces qualités, l'auteur ne fouille pas plus avant. La déception qui accompagne la lecture est d'autant plus forte que l'on éprouve l'impression de ne pas en savoir davantage sur Kant une fois le livre refermé. Je dois être probablement réfractaire à l'humour anglais … surtout quand il consiste à faire le panégyrique d'un personnage célèbre en ne montrant que son déclin dans les derniers moments de sa vieillesse.

Lien : https://embuscades-alcapone...
Commenter  J’apprécie          40
J'ai écouté Les Derniers Jours d'Emmanuel Kant en livre-audio au travail il y a peut-être 4 ans. J'ai dû me stationner sur le bord de la route pour essayer mes larmes. C'est une fausse biographie avec des parcelles de vérité. L'histoire suit un vieux Kant, le génie du siècle des Lumières, alors qu'il sombre en douceur dans démence.C'est d'abord une oeuvre magnifique qu'il vaut la peine de lire. Même si on ne connait pas le Kant historique. Même si l'on n'aime pas sa philosophie. Même l'on détest
Commenter  J’apprécie          10
Il est raconté les derniers jours du philosophe, sa déchéance.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
Commenter  J’apprécie          10
Récit par Wasianski, revisité par de Quincey de la dernière année de vie d'Emmanuel Kant.

Le livre prend la forme d'un récit, jonché d'anecdotes relative aux journées-type de Kant, à sa lente descente puis plus rapide décrépitude sur la fin de sa vie. On y décrit le caractère de Kant, la façon dont sont organisés ses repas, le choix qu'il fait de ses invités, son alimentation, sa relation avec ses amis et valets, son aversion pour la bière brune. Wasianski traite aussi des terreurs nocturnes et de la peur du silence et de l'obscurité dont fait l'objet Kant.

L'ensemble du récit est précisément rapporté par Wasianski et délicieusement commenté par De Quincey.

À recommander à tous !
Commenter  J’apprécie          00
Les infirmités de la vieillesse commencèrent à affecter Emmanuel Kant et se manifestèrent sous diverses formes. Si la mémoire de Kant fût prodigieuse pour tout ce qui avait une portée intellectuelle, il avait depuis sa jeunesse souffert d'une extraordinaire faiblesse de cette faculté en ce qui concernait les affaires courantes de la vie. Un de ces premiers signes en fut qu'il commença à répéter à l'envie les mêmes faits, les mêmes événements. le déclin de sa mémoire fut si perceptible qu'il ne put échapper à son attention. Afin d'y remédier, il rédigea une liste des sujets éventuels de conversations pour chaque jour de l'année, sur des cartes de visite, des enveloppes des lettres, et divers morceaux de papier.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (80) Voir plus



Quiz Voir plus

Londres et la littérature

Dans quelle rue de Londres vit Sherlock Holmes, le célèbre détective ?

Oxford Street
Baker Street
Margaret Street
Glasshouse Street

10 questions
1053 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature anglaise , londresCréer un quiz sur ce livre

{* *}