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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Séquestration. Combien de thrillers ou de romans noirs autour de ce sujet ?

Will Dean n'a aucunement eu l'intention de réinventer l'eau chaude. Son roman est au contraire un concentré d'émotions autour, presque exclusivement, de deux personnages.

L'homme de la terre, fermier bourru. La femme, émigrée illégale, venant directement du Vietnam.

Le tortionnaire, tyrannique. La victime, perdue dans un monde qui n'est pas le sien.

Loin de tout, dans la campagne anglaise profonde, avec des champs à perte de vue.

Mais de quoi se plaint-elle ? Nourrie, blanchie alors qu'elle pourrait crever de faim dans son pays lointain, pense son bourreau… Ici, elle crève de l'intérieur…

Will Dean s'est donné 260 pages pour décortiquer cette relation toxique et nous plonger au coeur de ce foyer digne du moyen-âge, qui chaque jour risque de s'enflammer.

Et il sait y faire en matière de huis clos. Par sa plume directe et empathique, par de petites trouvailles, il raconte cette dictature du quotidien.

Une liaison toxique faite de brimades, de punitions, qui rapidement fait vibrer le coeur et les entrailles du lecteur.

L'auteur ne s'interdit rien, mais jamais il ne surjoue, ni ne tombe dans le piège de scènes gratuitement horribles.

Bien sûr, on peut parfois penser à l'univers de Karine Giebel, mais l'écrivain anglais émigré en Suède a sa propre voix.

Des années de survie, avec toujours la petite flamme d'espoir, qui pourtant vacille de plus en plus. Mais les événements vont chambouler ce train-train malsain.

L'écriture à la première personne n'est pas facile à maîtriser. Will Dean sort haut la main de l'exercice, parce qu'il a compris qu'il ne fallait pas en faire des tonnes pour marquer les esprits.

Certaines scènes sont dures, cruelles, et le récit est âpre. D'autant plus qu'on s'accroche à cette captive, et que ce récit ne tombe pas dans la grandiloquence. Non, en face d'elle c'est un monstre du quotidien, sec.

Alors Jane survit dans le souvenir. de sa famille, de son ancienne vie au Vietnam, par les quelques rares objets qu'elle possède.

Et, quand le lecteur commencera à comprendre le sens du titre du livre, la compassion deviendra encore plus douloureuse.

La particularité de cette intrigue réside dans son sujet sous-jacent de la traite des femmes étrangères, ici asiatiques. Ce qui renforce d'autant plus la mainmise et l'assujettissement qui caractérise cette « relation ».

Une thématique qui aurait même mérité davantage de développement, mais elle n'est là que pour souligner encore plus fort le joug subi par Than Dao, rebaptisée Jane.

Tout ce qui est à toi brûlera, même l'espoir ? Will Dean réussit son drame psychologique, au plus près de l'humain, aussi dur qu'émouvant.
Lien : https://gruznamur.com/2022/0..
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Un homme séquestre une jeune asiatique dans une ferme perdue des Midlands, la dépossedant de son identité et de sa mémoire

Celle ci oscille entre désir de fuite , espoir et résignation ,

Le lecteur va suivre le cauchemar de Thanh Dao, jeune immigrée vietnamienne dont le rêve a viré au cauchemar car son "mari" est devenu son bourreau.



Gros coup de coeur pour ce huis clos infernal découvert au dernier quais du polar

Un thriller opPressant qui glace le sang, le lecteur est totalement enfermé dans ce piège infernal et n'est délivré qu'à la toute derniere page

Proche du Misery de Stephen King, le romancier anglais Will Dean livre un roman au suspense psychologique dévastateur et hautement immersif. "Tout ce qui est à toi brûlera" est un huis clos terrifiant sur la folie et l'emprise, mais également une poignante et profonde réflexion sur les origines

De l'émotion, des frissons, une ambiance et une façon d'entrer en empathie avec Thanh.

Will Dean signe un huis clos étouffant et maitrisé de bout en bout!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'homme de ce roman est tout ce qu'il y a de plus délicieux… Fermier de son état, bourreau à ses heures perdues, il a comme unique but dans la vie d'annihiler toute individualité. Sa victime, Thanh Dao ayant quitté ses terres vietnamiennes pour suivre la chimère d'un eldorado vers l'Angleterre l'a bien compris : il ne reculera devant rien. La briser psychologiquement est le mantra de tout salopard qui se respecte. En matière de tortures psychologiques, nous avons affaire un professionnel : sans aucune émotion, les sanctions tombent. Et si, quelques velléités de fuite traversent votre cerveau, oubliez. Il vous en fera passer l'envie. Durant ses sept années de captivité, Thanh Dao a essayé plusieurs fois de s'échapper. Il faut dire que la ferme se trouve au milieu d'une plaine qui rend toute cachette impossible. Lenn, son tortionnaire, lui mutilera si profondément le pied en guise de punition que la douleur omniprésente occupera toutes ses pensées. Il réussit ainsi à associer dans l'esprit de sa captive, douleur de la sanction avec tentative de fuite, sans qu'elle ne puisse plus jamais distinguer l'un de l'autre.

Nous sommes dans un huis clos, tout le roman est construit autour de ces deux personnages : Thanh Dao et Lenn. le portrait du personnage féminin est remarquable d'acuité. Puisqu'elle est muselée, Will Dean a fait le choix de faire entrer le lecteur dans sa tête. Si Lenn ne connaît pas ses pensées, nous sommes nous, les témoins privilégiées de ses réflexions, de ses ruminations, de ses espoirs et de ses douleurs autant physiques que morales. En effet, cette jeune femme souffre dans sa chair. Sévèrement abîmée par la punition dont elle a fait l'objet, Lenn la rend accro à des antidouleurs… pas ceux que vous croyez, des médicaments pour animaux qui plongent Thanh Dao dans une forme de coma éveillé qui brouille considérablement ses pensées, mais l'aide à fonctionner au quotidien. Constamment surveillée par des caméras placées dans la maison, Thanh Dao doit exécuter ses tâches quotidiennes sous peine de sévères représailles. Chaque soir, alors qu'elle prépare le dîner, Lenn visionne les vidéos de sa journée pour vérifier qu'elle n'a pas outrepassé ses prérogatives. Lorsqu'elle y déroge, il entreprend de la démolir moralement, la forçant à choisir parmi ses maigres souvenirs, passeport, lettres, objets divers, lequel elle va sacrifier dans le poêle à bois. Progressivement, les possessions qui font sa personne, son histoire, disparaissent pour laisser place à un robot téléguidé. Seules ses pensées, sa rébellion silencieuse, sont les uniques trésors qu'il lui reste. A contrario, le lecteur ne vivra jamais dans les pensées de Lenn, il sera simplement le témoin de ses agissements. Singulier personnage, dénué de toute émotion, il semble vivre dans un monde parallèle où la réalité de la situation est délibérément réduite à néant. Les scènes devant la télé le soir en sont le parfait reflet.

Nous sommes dans un huis clos et pourtant deux personnages fantomatiques hantent cette ferme. D'abord, la mère décédée de Lenn qui prend une place considérable dans le récit. Thanh Dao porte ses vêtements, dort dans son lit, doit préparer la cuisine comme le faisait la disparue. L'exemple à suivre est celui de cette mère portée aux nues par son fils dénué de toute objectivité et de toute capacité à réfléchir par lui-même, certainement élevé par cette femme aux contours abrupts et aux idées préconçues sur le rôle qu'une femme doit tenir dans son foyer. Cette mère s'appelait Jane, le prénom que Lenn a choisi pour sa captive. Malsain à souhait.

Ensuite, la soeur de Thanh Dao, Kim. Partie du Vietnam elle aussi, elle est rapidement séparée de cette soeur pour aller travailler ailleurs. le contact est gardé par l'intermédiaire de lettres auxquelles Thanh Dao s'accroche pour supporter son quotidien. Très rapidement, Kim devient un levier pour Lenn, un instrument de chantage écoeurant. Pour sauver sa soeur, qu'elle vive une meilleure vie que la sienne, Thanh Dao est prête à tout accepter. Kim est absente physiquement, mais omniprésente spirituellement.

« Tout ce qui est à toi brûlera » porte bien son titre. Ce qui nous relie au monde, des photos auxquelles l'on tient, des objets qui nous rappellent des souvenirs finiront au fond d'un poêle en cas de désobéissance. C'est un roman sur la manipulation psychologique, sur la constante menace de violence, sur l'abus moral et physique qui déclenche une bouleversante empathie. Une existence réglée comme du papier à musique, où rien ne doit déborder, rien ne doit dépasser du plan initial. Pourtant, deux événements majeurs que je tais volontairement rebattent les cartes et obligeront Lenn à s'adapter, chose qu'il ne sait pas forcément faire. L'atmosphère anxiogène déjà présente au début du récit ne fait que s'accentuer, les derniers chapitres menés tambour battant déclenchent une angoisse terrifiante et laissent le lecteur émotionnellement vidé. Personnellement, je me serais abstenue de l'épilogue, mais Will Dean voulait certainement satisfaire la curiosité du lecteur qui se demande toujours « et après », un choix que je respecte.

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Un livre au rythme parfaitement adapté à cette histoire d'un homme sur la femme qu'il manipule au gré de ses désirs. Une femme sous la coupe de cet homme, mais que l'on devine intelligente, observatrice et qui ne perd pas tout au fond d'elle même, l'espoir de s'enfuir.
Je n'avais encore jamais lu d'histoire de cet auteur et j'avoue avoir apprécié la fluidité de son écriture, qui permet de se laisser porter tout au long du récit terrible et empreint de violence cachée.
Une belle découverte que je conseille à ceux qui apprécient.
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La séquestration est un sujet souvent utilisé dans les thrillers psychologiques, c'est devenu presque audacieux de choisir d'écrire là-dessus tant les textes sont déjà nombreux. le sentiment de déjà-lu ou déjà-vu est un potentiel danger. Heureusement, malgré le fait que Will Dean soit parfaitement dans le moule du genre, il sait capter le lecteur dès le début de son récit par sa plume et sa narration puissante, intense et bouleversante. Tout y est écrit à la première personne, c'est Thanh Dao alias Jane qui nous raconte son histoire et quelle histoire !

Extrêmement noir, ce roman est une invitation à sombrer dans la douleur d'une femme qui perd petit à petit son identité. Son tortionnaire n'utilise que peu de violences physiques, tout y est psychologique mais c'est assez perturbant et déstabilisant. le livre n'est pas long et très bien rythmé avec des chapitres relativement courts qui vous poussent à tourner les pages encore et encore. Vous l'aurez compris, il se lit donc très vite. En si peu de temps de lecture, il est plus que probable que vous ressentiez un beau panel d'émotions : de la colère, de la peine, de la peur, de l'angoisse et du désespoir. Pourtant, cette jeune femme est incroyable, elle a une force impressionnante et affronte les épreuves la tête haute, avec détermination.

Tout ce qui est à toi brûlera est un thriller abyssal qui, j'en suis sûre ne peut laisser personne insensible. le titre prend rapidement tout son sens et sous ses airs de mec tranquille, Lenn est un véritable monstre, inconscient de la gravité de ses actes. La psychologie des personnages est très bien travaillée et nous donne un bel aperçu de la personnalité de chacun. J'ai frissonné, j'ai suffoqué, j'ai subit certains chapitres. La cruauté morale peut parfois être difficile à supporter. C'est donc assez ironique de dire que j'ai passé un très bon moment de lecture et pourtant, c'est bel et bien le cas. J'ai particulièrement aimé la narration, le personnage de Thanh Dao, l'ambiance pesante et l'incertitude constante quant à l'avenir de celle-ci et de cette petite fille qui vient d'arriver. En bref, une lecture sous tension mais profondément bien écrite.

EN CONCLUSION

Bien que je ne rejoigne pas l'ensemble du lectorat qui parle de ce livre comme étant un coup de coeur, je ne boude pas le plaisir que j'ai eu à découvrir la plume de Will Dean. Un talent de conteur noir hors norme, extrêmement doué pour mettre les bons mots au bon endroit. Rien n'est superflu, tout à son importance. le fait que cette lecture soit très courte est un atout car la pression et l'atmosphère angoissante s'installe rapidement, de façon crescendo. Bon sang, j'ai failli lire en diagonale tant je n'en pouvais plus de ne pas savoir comment ça allait se terminer. Non pas par ennui, mais surtout pas stresse ! En bref : un livre marquant que je conseille fortement à tous les amateurs du genre mais pas que !

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Than, une jeune vietnamienne, s'est introduite illégalement en Angleterre avec sa soeur pour y travailler et envoyer de l'argent à sa famille fort pauvre. Mais après quelques mois, elle est arrachée à sa soeur et emmenées de force chez Lenn un fermier vivant dans une bicoque pourrie. Lenn va faire de la jeune femme son défouloir sexuel et son esclave dont toute erreur, tout oubli, toute désobéissance seront sanctionnés par la mise à feu d'une de ses rares et précieuses possessions
Loin de tout, dans cette morne campagne anglaise avec ses champs à perte de vue, Than rêve d'évasion mais une de ses tentatives lui valut d'avoir la cheville fracassée au marteau.

Ce livre nous plonge la tête la première dans l'enfer vécu par ces femmes étrangères démunies, vendues comme esclaves à des hommes pour qui la domination absolue exercée sur des êtres sans défenses reste la seule façon possible d'échapper à la solitude absolue.
Certes ce roman semble parfois long, mais ce procédé vise à nous faire sentir comme longues sont les années de séquestration de Than, cette jeune femme dont le courage, l'endurance et la capacité à toujours garder l'espoir force l'admiration
Fort bien écrit, ce roman possède une grande force d'impact et nous rappelle, si besoin est, que l'esclavage existe encore toujours chez nous


Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Un roman tournant autour de deux personnages Thanh alias Jane, une jeune vietnamienne qui a fuit son pays clandestinement 9 ans auparavant et Lenn un fermier Anglais que je n'aurai pas envie de croiser dans une ruelle sombre...

Thanh est retenue prisonnière, droguée violée et mutilée depuis sept années dans une ferme . Filmée H24, elle n'a pas droit à la moindre écartade au risque de se voir enlever les derniers objets personnels qui la rattachent a sa vie d'avant...



Un huit-clos écrit a la première personne, sombre, anxiogène, malaisant presque. Où la violence, les abus, la manipulation physique et psychologique m'ont presque fait abandonner ma lecture. C'était dur vraiment, j'étais dans un état de stress réel ! Pourtant j'aime, j'adore les romans noirs.... J'ai mis 11 jours a venir au bout de ses 260 pages. Mais voilà la plume de Will Dean est si puissante et d'une telle maturité qu'il m'a embarqué. Je voulais savoir a tout prix !

Un roman qui m'a fait mal mais qui m'a attrapé. Foncez
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Résumé : Thanh Dao est vietnamienne, elle est arrivée illégalement en Angleterre avec sa soeur, il y a sept ans. Comme tous, elle rêvait d'une vie meilleure... Rien ne s'est passé comme prévu. Vendue à un agriculteur sadique qui l'a renommée Jane, du nom de sa mère, elle est désormais son esclave. Plusieurs fois, elle a tenté de s'enfuir, mais il l'a punie à chaque fois. Les coups, bien sûr, mais le pire pour elle, c'est qu'à chaque fois, il a brûlé l'un de ses objets personnels, seuls liens avec sa vie d'avant, son identité.

Mon avis : Je préfère prévenir tout de suite, c'est un livre difficile à lire, traitant principalement de la traite d'êtres humains, ainsi que toutes les horreurs qui l'accompagnent : viols, torture, déshumanisation. Mais il est tellement bien écrit que les pages se tournent toutes seules.
La pauvre Than se retrouve captive de Lenn, un homme autoritaire, cruel et violent, qui vit dans une ferme isolée, délabrée et froide, au milieu d'un paysage d'une tristesse absolue. Elle nous raconte sa "vie" à la ferme, son effroyable routine, mais également le peu d'espoir qui lui reste. S'enfuir, retrouver un jour sa soeur, ses parents, être libre de nouveau. J'ai tellement espéré, tout au long de ma lecture, que Thanh allait pouvoir s'échapper ! (je ne spoilerais rien, n'essayez même pas !). Alors, non, l'action n'est pas forcément présente tout le long du livre, mais l'ambiance mortifère, dramatique et le côté émotionnel sont très bons. le suspense, tout de même, est bien présent, mais l'angoisse, sourde, se fait au long cours. L'impression d'être nous aussi, prisonniers de cette maudite ferme, avec la mort comme seule échappatoire.
Je sais qu'il ne plaira pas à tout le monde, mais le style change des thrillers "policiers" qu'on a l'habitude de lire, et vaut la peine de s'y intéresser.
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Thanh Dao a quitté clandestinement son pays natal, le Vietnam, avec sa soeur pour ce qui devait être une vie meilleure en Angleterre. Mais sur place, c'est un véritable cauchemar qui s'est abattu sur elle. Séparée de sa soeur, elle se retrouve mariée à un fermier qui la garde prisonnière dans cette maison perdue au milieu de nulle part et où personne ne vient jamais. Depuis sept ans, elle vit là. Ses tentatives de fuites se sont soldées par des échecs et elle est victime des brimades, des violences et des punitions à répétition que lui inflige le monstre chez qui elle vit. Jusqu'à ce que l'arrivée d'un enfant, fruit des viols qu'elle subit, vienne redonner courage à celle qui a été rebaptisée Jane pour lutter et chercher un moyen de s'échapper.

Ce récit se lit en apnée totale et il est quasiment impossible de s'en détacher avant le dénouement. le sujet de la séquestration est évidemment un thème récurrent en littérature et qui peut sembler un peu facile pour faire naitre l'angoisse chez le lecteur. Mais Will Dean sait y mettre quelque chose de différent qui captive le lecteur.

Quasiment tout se joue sur un plan psychologique plus que physique. Car Jane n'est pas entravée. Elle est libre de ses mouvements. Et c'est ce qui est pire que tout, parce qu'en réalité son bourreau a su créer autour d'elle toutes les conditions pour qu'elle finisse par ne même plus avoir l'idée de fuir. C'est dur, éprouvant autant pour Jane que pour le lecteur d'autant que le récit est fait par la jeune femme et qu'on entre totalement dans ses pensées. On éprouve avec elle ses souffrances, tant physiques que mentales, on ressent ses peurs, mais aussi ses espoirs aussi faibles soient-ils et auxquels elle se raccroche. Car il en faut, finalement, du courage et de l'espoir pour traverser ces sept années sans avoir tenté de mettre fin à ses jours à défaut de pouvoir s'échapper. Et c'est la présence de sa soeur, quelque part en Angleterre, qui pousse Jane - Thanh Dao a continué de vivre et de subir. Comme l'arrivée de sa petite fille sera l'un des éléments déclencheurs pour envisager que la fuite soit possible.

Un livre qu'il vaut mieux éviter de lire avant de dormir tant l'angoisse est palpable à chaque page et l'atmosphère oppressante.
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Thanh Dao, jeune vietnamienne arrivée en Angleterre en passagère clandestine, est séquestrée dans une minuscule ferme perdue dans les marais. Lenny la retient et fait d'elle son esclave, la rend dépendante et dans l'incapacité de fuir. Il simule la vie de couple en rentrant de sa journée. Il a même renommé Thanh "Jane", le prénom de sa mère défunte. Pour la jeune femme, c'est un quotidien d'enfer et de douleur depuis des années.

Quel roman !
Anxiogène au possible !

On est avec Thanh, on subit avec elle. On voudrait l'encourager à fuir mais ça lui est totalement impossible à cause de sa cheville brisée.
A chaque écart de sa part, un de ses objets personnels est brûlé. Il ne lui reste presque plus rien pour se rappeler qui elle est et d'où elle vient.
7 longues années que cela dure. Mais un événement arrive qui pourrait tout changer, ou l'enfermer à jamais.

Ce livre est extrêmement bien écrit, il rend totalement l'ambiance. A tel point que j'ai eu beaucoup de mal à rester dans ma lecture. Tellement oppressants ! C'est noir au possible, pas de place pour l'espoir.
On a envie de la voir se révolter, tuer Lenny, mais elle n'est pas assez forte pour ça. La révolte bout tout le long de l'histoire, la tension monte, les choses empirent.

Les monstres existent, ils sont parmi les hommes.
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