Citations sur L'héritière (18)
J’étais beurrée comme un petit Lu.
On pouvait dire ce qu’on voulait de la plupart des éternels, Herfauges en tête, mais jamais ils n’égaleraient en horreur ce que les simples humains étaient capables de concevoir rien que pour s’éliminer les uns des autres. En général, les éternels ont du mal à penser industriel, même en terme d’extermination. Ce n’est pas dans leur nature. Ce sont plutôt des chasseurs, ils comprennent la nécessité de la reproduction du gibier.
- [...] Tous les 11e, 12e, 18e, 19e et 20e arrondissements ainsi qu'une partie de Bagnolet et Montreuil sont sous la coupe des garous. [...]
- [...]Bon à l'ouest, tu as les vampires, dans les 18e, 16e, 17e arrondissements... Une petite remarque sociologique peut être?
- Les vamps sont plus snobs que les garous ? intervint une voix de cuivre chaud et rocailleux issue du Chesterfield.
- Oui, mademoiselle, je suis un vampirrrrrrre !
[...]
Merde, il était magnifique !
Le qualifier de beau ténébreux aurait tenu de l'insulte. Il était plus lumineux qu'une éruption solaire, plus flamboyant qu'une nova : ses cheveux blond chaud, ses yeux d'un bleu profond de mer tropicale, ses traits réguliers de statue romaine, le front haut et le nez droit lui composaient un visage ouvert et franc tout empreint d'une joie de - hum ! - vivre... communicative.
[...]
Ce monsieur Navarre, c'était l'homme parfait de la Renaissance, celui qui s'inscrit, nu et triomphant, dans une étoile à cinq branches sur les esquisses de Léonard de Vinci.
Doublé par Alexander Skarsgård.
Les environs se couvrirent de vapeurs puantes qui montaient des tombeaux ou sourdaient des pavés ; des spectres de toutes les époques : esprits des morts enterrés ici, émotions violentes qui avaient explosé là, au fil des siècles, noirs chagrins ayant accompagnés les cortèges, haines triomphantes dans le sillage d'un cadavre détesté, ou jalousies mortelles naissant après lui.Une rumeur ronflante, bourdonnante de voix, de sanglots et de gémissements, parfois tranchée par des bribes de chansons sans queue ni tête, emplissait mes oreilles.
Pendant ce temps, je restai figée en me rappelant ce que Navarre avait dit de la télépathie chez les vampires. Je contemplai un instant le dos large de Denis, ses muscles fins qui roulaient sous le tissu du jean et dus me maîtriser pour ne pas laisser échapper un sourire envieux. Elle ne s'embêtait pas la dame Bathilde, en dépit de son grand âge ! A ce stade, est-ce qu'on pouvait encore l'appeler couguar ? voyons, une femme sexy, surpuissante mais vieille comme le monde, ça pourrait être quoi ? Un tigre à dents de sabre ? Un tyrannosaure ?
-- J'aime les choses simples, gronda-t-il.
-- Eh bien, tu ne dois pas aimer grand-chose.
On pouvait dire ce qu'on voulait de la plupart des éternels, Herfauges en tête, mais jamais ils n'égaleraient en horreur ce que les simples humains étaient capables de concevoir rien que pour s'éliminer les uns les autres. En général, les éternels ont du mal à penser industriel, même en terme d'extermination. Ce n'est pas dans leur nature. Ce sont plutôt des chasseurs, ils comprennent la nécessité de la reproduction du gibier.
Et puis je confesse une certaine compassion pour les avorteurs. Ils font un boulot épouvantable qui va à l'encontre de tout ce qu'ils ont appris à l'école de médecine, dont personne ne leur est reconnaissant - même pas leurs patientes, en tout cas pas sur le moment. Et dans la plupart des pays du monde, ils risquent encore leur peau.
-- Quant aux sorciers en tout genre, ils se cantonnent aux cinquième et sixième arrondissements et une partie du quart sud-ouest.
-- Logique, fit Navarre, c'est là qu'on trouve les bibliothèques et les salons de thé. Ces types ne savent pas s'amuser