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EAN : 9782366298581
450 pages
Editions ActuSF (16/11/2017)
3.99/5   50 notes
Résumé :
Je m'appelle Agnès Cleyre et je suis une sorcière. Une vraie cette fois. Ignorée durant toute mon existence par mes consœurs, voilà que la Grande Mère a enfin décidé de m'intégrer dans un convent. Mais pas le temps de m'interroger sur cet étrange revirement de situation. Au même moment, tous les vampires du Cénacle Majeur viennent de périr dans un mystérieux attentat, laissant à l'étude notariale de mon oncle la délicate question de la succession à régler et la gard... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il fallait bien a un moment ou un autre que la magie cesse… avec ce troisième opus Jeanne-A Débats nous fait retrouver Agnès, Navarre et autres protagoniste de l'Alter monde.

La vie d'Agnès n'est pas simple déjà à la base , mais quand l'office notarial reçoit la charge d'un coffre qu'il ne faut ouvrir sous aucun prétexte, et que une multitude d'êtres décident de s'en emparer , ça devient un vrai bazar.

Le rythme du roman est soutenu , avec des "relâches" lorsque Navarre raconte son histoire. Cette idée de ralentir la lecture est excellente sauf sur un point , cela donne rapidement des indices sur l'épilogue. (du moins en ce qui me concerne). Je n'ai donc pas été soufflée par cette fin qui était prévisible en soi.


J'aime beaucoup cette auteure qui a une écriture agréable, humoristique et cynique. Mais j'avoue avoir été déçue par ce dernier tome. Je me suis moins attachée aux personnages, et au final je l'ai trouvé également moins drôle que les précédents.

Bref une déception pour moi, mais malgré tout je garderais un oeil attentif sur l'avenir de cette auteure
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Depuis toute petite, Agnès a la capacité de voir les fantômes partout où elle passe. Un pouvoir qui lui cause bien des déboires et qu'elle ne parvient pas à contrôler, faute d'être soutenue par ses soeurs soeurs sorcières qui refusent de la reconnaître comme l'une d'entre elles. Et pourtant, voilà que la Grande Mère la convoque un beau jour et lui annonce qu'elle fait désormais parti d'un convent comprenant deux autres sorcières, elles aussi à la marge. Comme un pépin n'arrive jamais seul, voilà également qu'on confie aux bons soins de son oncle un mystérieux coffre à n'ouvrir sous aucun prétexte sous peine de relâcher quelque chose de terrible sur la Terre. Et bien sûr, tout le monde ne tarde pas à se bousculer pour récupérer la précieuse boite, et pas tous avec tact et diplomatie... le roman démarre sur les chapeau de roue et maintient un rythme a peu près semblable tout du long, ne laissant au lecteur et à l'héroïne que très peu de temps mort. L'action est donc au coeur de ce troisième (et dernier !) tome qui, en dépit de ses qualités, se place à mon avis légèrement en dessous des précédents, et ce pour plusieurs raisons. D'abord, le rythme échevelé du récit implique forcément une augmentation des scènes d'action au dépend de moments plus intimistes et donc plus propices à favoriser l'attachement aux personnages. Si Agnès et Navarre sont toujours aussi sympathiques, on peine ainsi à se soucier du sort des nouveaux arrivants qui, bien que prometteurs, auraient mérité d'être davantage exploités. C'est le cas notamment des deux sorcières qui accompagnent désormais l'héroïne et que l'on voit bien trop peu, en dépit de quelques scènes, certes, assez spectaculaires.

L'intrigue est pour sa part trop décousue ce qui donne à l'ensemble un petit côté brouillon. C'est notamment le cas des événements de 2034 concernant Agnès et le fameux coffre confié à l'étude qui ont tendance à partir dans tous les sens. Il en va d'ailleurs de même des (nombreuses) scènes de combat qui s'éternisent un peu trop et finissent bien souvent en grand n'importe quoi. On le ressent moins dans les chapitres dans lesquels Navarre prend lui-même la parole et nous relate sa jeunesse et les événements qui l'ont conduis à devenir vampire. Si on retrouve avec plaisir ce personnage caustique et attachant, il faut bien admettre que le lien entre ces passages au XIVe siècle et le reste du roman est relativement ténu au point qu'on se demande s'ils ne sont pas avant tout là pour relancer une future histoire à part mettant en scène le personnage (comme c'était le cas dans « Métaphysique du vampire ») plutôt que pour faire avancer celle qui nous est contée dans ce troisième tome. La dernière partie du roman est pour sa part beaucoup plus réussie, avec des rebondissements que l'on attendait pas (dont un qui s'avère être de taille !) et une fin qui clôt de manière satisfaisante l'histoire d'Agnès et de ses camarades. Enfin, l'humour, qui était certainement le plus gros point fort des précédents tomes, est quant à lui toujours présent mais pas aussi bien dosé qu'auparavant. Autant le second tome parvenait à être drôle tout en échappant à (presque) toute lourdeur (et pourtant, le thème était particulièrement cocasse !), autant c'est l'inverse qui se produit ici.

Certaines boutades de l'auteur font bien sûr encore mouche, de même que les pics plus ou moins subtiles envoyées à la face des religions en général (et du christianisme en particulier), des machos ou encore de la police. Seulement l'accumulation de métaphores vaseuses et de comparaisons douteuses finit par venir à bout du lecteur. La quinzaine de notes de bas-de-page qui émaillent l'ouvrage se révèlent par exemple relativement inutiles, soit parce qu'elles renvoient à des termes rarissimes et de toute évidence insérés dans le texte uniquement parce que l'auteur avait une blague à faire dans sa définition, soit parce qu'elles servent de traductions alternatives à des passages en grec ancien / vietnamien ou autre langue étrangère. Ce dernier aspect est d'ailleurs assez agaçant : personnellement, j'adore le grec ancien, mais quel est l'intérêt pour le lecteur d'être confronté à plusieurs reprises à des passages entiers en cette langue que, de toute évidence, très peu de personnes maîtrisent. Pourquoi ne pas proposer directement la traduction ? D'autres procédés ont également perturbé à plusieurs reprises ma lecture, à commencer par le nom donné à certains personnages. le chat d'Agnès répond ainsi tout au long du roman au nom de « Peut-être Pétronia », tandis que l'espèce de poulpe venu attaquer l'étude est fort commodément surnommé « ON ». Alors certes, c'est rigolo les deux ou trois premières fois, mais au bout de quinze ou vingt occurrences ça devient franchement pénible. Comme le titre du roman le laissait penser, l'auteur s'essaye également à quelques reprises (heureusement peu nombreuses) à l'écriture inclusive, et, autant je suis pour une plus grande visibilité des femmes partout où c'est possible, autant ça, dans un texte, c'est assez pénible à lire.

Un troisième tome en demi-teinte qui met un terme aux aventures d'Agnès et ses compagnons (sauf Navarre, que j'ai bon espoir de revoir bientôt !). En dépit de quelques lourdeurs dans cet ultime opus, la trilogie de Jeanne A. Debats reste fort recommandable et se distingue par son humour et sa volonté de détourner les clichés de la bit-lit. Idéal pour passer un bon moment de détente, sans prises de tête.
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C'est par l'arrivée à l'Etude d'un gros coffre mystérieux que nous retrouvons Agnès et ses amis. On ne sait pas ce qu'il contient, mais ce coffre semble mettre en émoi tout l'Altermonde, tant il semble convoité par diverses créatures, plus ou moins agressives pour le récupérer. Commence alors une enquête mouvementée sur les origines de ce coffre, ce qu'il contient et son rôle dans le monde surnaturel...

«Humaine trop humaine» est le 3ème et dernier opus d'une trilogie fantastique proposée par l'excellente Jeanne-A Debats, «L'héritière» et «Alouettes» étant respectivement les 1er et 2nd tomes (à lire dans l'ordre même si les histoires sont relativement indépendantes).

Ce fut une bonne lecture, mais pas un coup de coeur.

J'ai retrouvé avec plaisir des personnages haut en couleur comme la pétulante Zalia, toujours aussi originale dans son esthétique, ou le ténébreux Navarre avec son humour toujours autant décalé (). Il faut dire que l'écriture de l'auteure y joue pour beaucoup.
L'histoire est riche en rebondissements, de nouveaux personnages font leur apparition (), on est servi en révélations et on a droit à un final en apothéose.

Mais c'est peut-être finalement ça qui m'a un peu gênée, la structure prévisible du roman (). Et puis il faut ajouter une révélation que j'ai deviné assez rapidement (), et surtout l'évolution d'Agnès qui me rappelle trop ce qu'on trouve dans bien d'autres séries fantastiques ().

Ceci étant dit, ce dernier tome est bien fait et il devrait régaler nombre de lecteurs. Ma relative déception, certainement due à une attente trop exigeante, n'engage que moi et ne doit aucunement dissuader la lecture de cette trilogie qui en vaut largement le détour.
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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=46283

J'ai mis la note de : 18/20

Mon avis : le troisième tome de la série du Testament change de ton, et clôt la trilogie d'une manière efficace, époustouflante et originale. Jeanne-A Debats nous montre, une fois de plus, qu'elle sait comment créer un univers riche, qui nous tient en haleine et qui continue de nous éblouir, tout en amenant un humour particulier, mais qui fonctionne la plupart du temps quand il est bien dosé. Contrairement au second tome dont les dialogues ampoulés, et les personnages présomptueux pullulaient pour ne rien apporter de captivant, le troisième tome se concentre davantage sur une intrigue complexe et de qualité.

On retrouve la troupe des héros que l'on connaît bien, avec une Agnès qui continue de grandir, acceptant petit à petit ses capacités de sorcière et son héritage ; un Navarre toujours aussi cynique, qui nous laisse entrapercevoir ses émotions et son côté sensible ; un Géraud hautain, calculateur et froid ; et une Zalia qui reste extravagante, avec ses tenues multiples et ses transformations physiques colorées.

Le lecteur apprécie cette équipe de choc imprévisible et atypique, bien que l'auteure semble vouloir garder une certaine distance entre les lecteurs et ses personnages, notamment à travers un vocabulaire soutenu, mis en avant souvent sans explication, ou des réflexions peu sympathiques envers un public qui ne connaîtrait pas les termes qu'elle utilise. L'Etude travaille en effet dans un domaine demandant des connaissances pointues en droit, langues et sociologie, ce qui ne constitue pas des concepts éprouvés par tous. L'humour manque cruellement de subtilité lors de ces passages aux messages douteux, qui ne seront pas appréciés par tout le lectorat.

Le troisième tome nous embarque dans une aventure endiablée, grâce à laquelle nous découvrons d'autres espèces étonnantes de l'univers de l'AlterMonde. En plus des kitsune, ou des faunes, rencontrés dans Alouettes, Humain.e.s, trop humain.e.s nous présente des créatures aux tentacules multiples, au langage alambiqué, et au genre incertain, ainsi que d'autres êtres désarticulés dignes de fictions d'horreur. Cette diversité donne de la force à l'histoire, et donne des frissons lors de scènes d'action bien menées et passionnantes. L'AlterMonde a tant à nous offrir, et ne déçoit pas, bien au contraire.

Grâce à ces apparitions étonnantes, et qui s'avèrent imbriquées parfaitement dans l'intrigue principale, l'auteure en profite pour nous faire part de quelques réflexions à propos du genre. Associées à l'ère du temps, Jeanne-A Debats les met en valeur en utilisant la nouvelle écriture inclusive, ou non genrée, que l'on retrouve d'ailleurs dans le titre du livre. Les passages usant de cette technique ne sont pas lourds, car peu nombreux et utilisés de manière intelligente. Ils permettent au roman de véhiculer des messages porteurs, qui n'hésitent pas non plus à appuyer sur la condition féminine, plutôt malmenée, même dans le futur proche imaginé par l'auteure. Féministe sur les bords, non-sexiste dans ses propos, ce roman affiche clairement ses positions avec obstination et courage. Que l'on soit d'accord ou non, tout y reste assumé.

Ce troisième tome nous offre également de merveilleux mots sur l'humanité, ce qu'elle représente, ce qu'elle était et ce qu'elle pourrait devenir. L'intrigue principale tourne autour de ce thème, sans tomber dans les pièges des idéologies simplistes, complotistes ou un peu trop envolées. L'auteure nous propose une conclusion optimiste, belle, qui fait du bien, alors que la noirceur de l'univers dépeint ne laissait rien soupçonner. le lecteur ressort de cette aventure avec plein d'entrain, heureux d'avoir donné de son temps à cette histoire pleine de promesses, et dont la chute coupe littéralement le souffle. L'histoire de ce livre constitue certainement la plus passionnante de la trilogie et ne cesse d'étonner, tout du long.

En plus d'une intrigue alliant enquêtes, mysticisme, conflits de famille, et messages sociologiques, le récit développe le personnage d'Agnès, et nous révèle enfin ses origines, ce qui constituait une sous-intrigue prenante, et le dernier mot ne déçoit pas. Les activités de sorcières d'Agnès prennent de l'ampleur, notamment quand elle intègre un convent, accompagnée par deux nouvelles venues qui vont la suivre et la soutenir lors de cette ultime aventure. Ces deux jeunes femmes inédites constituent des caractères bien trempés, qui amènent des dialogues dynamiques, plein de verves, et des rires bienvenus. Ce trio efficace éblouit par ses capacités extraordinaires et par la force qui se dégage de leurs liens puissants. de plus, le lecteur aimera en apprendre davantage sur le système des sorcières créé par Jeanne-A Debats, entre fascination et stupéfaction.

Ajoutés à la narration, l'auteure a agrémenté ce dernier tome de passages concernant le passé de Navarre, qui nous conte ses premiers pas de vampire via ses carnets. Ces courts chapitres n'apportent rien à l'intrigue principale, si ce n'est dans ses derniers mots, quand le lecteur visualise enfin les liens subtils existants. Cependant, ils nous permettent de mieux connaître Navarre, un vampire aux milles aventures, et aux multiples souvenirs, qui a été un humain sensible avant de devenir un vampire froid.

A travers son histoire et celle de Géraud, la question concernant le fait de vivre pour l'éternité est mise au premier plan. Comment continuer à vivre, à s'attacher quand tous ceux que l'on aime finissent par mourir ? Vivre des milliers d'années constitue-t-il une véritable chance ou la plus terrible des malédictions ? Humain.e.s, trop humain.e.s nous partage plusieurs points de vue intéressants.

Le prologue, bien qu'il donne envie de savoir toutes les étapes qui ont permis aux personnages d'en arriver à la scène décrite, comme tout bon prologue, permet à l'auteure d'ajouter un point d'humour inattendu, lors d'un passage tendu qui ne prêtait pourtant pas à rire. Une belle créativité !

En plus de dialogues énergiques, de jeux de mots sarcastiques, et de contrepèteries crues qu'il n'est pas toujours évident de comprendre, l'auteure affuble Agnès de deux « accessoires » à la fois mignons et anormaux : un chat, le familier que la sorcière doit garder près d'elle alors qu'elle en est allergique, et une épée qui ronronne tout comme la petite boule noire que la jeune femme transporte partout. Accompagnée de ses deux nouvelles acolytes décrites plus haut, et de ces deux derniers compagnons, Agnès devient plus forte, plus mature et apprend à s'accepter, évitant d'imiter l'humeur exécrable de son oncle à tout prix, ou les sarcasmes moribonds de Navarre.

La série Testament se termine de manière incroyable, grâce à une histoire magique, à des révélations étonnantes et des rebondissements inattendus. L'atmosphère lugubre, agrémentée par les loup-garous et les vampires déjà présents dans les tomes précédents, continue de nous fasciner, tout en véhiculant de beaux messages positifs.
Lien : http://www.lavisqteam.fr/?p=..
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En lisant le résumé, ainsi que le premier tome, on pense qu'on est sur de la fantasy urbaine tendance bit litt, mais en Français et à Paris.
Sympa, mais gentiment vu et revus dans les interactions sentimentales, le beau héro surpuissant hyper sexy, l'héroïne qui n'est pas censée être la plus belle mais que tous les mâles draguent quand même, qui se découvre des super pouvoirs cosmiques phénoménaux, l'ambiance un peu sexuelle des vampires, bref, tout ça quoi.
Et puis arrive le second tome, et on commence à se dire que ça prend une tournure inattendue. Et enfin le troisième tome, et là on réalise qu'on a atterri dans une autre dimension, et c'est assez rigolo finalement.
J'ai un peu eu la sensation de me faire balader par l'autrice, mode sorcière de la maison en pain d'épice : « viens mon petit, lis mon livre, tu connais tous les schémas par coeur, aucune surprise, vieeeennnnss… » Et puis BAM, dans le four, la lectrice.
Parce que en fait, à la fin, la gentille héroïne qui aurait dû tomber amoureuse du vampire (et sauver son âme avec son amour, tout ça tout ça) fout un grand coup de pied dans la fourmilière et détruit le patriarcat. Littéralement, hein, pas scénaristiquement ou métaphoriquement.
Les vampires séduisants et menaçants (oui il y en a deux) sont vus pour ce qu'ils sont : des métaphores séduisantes de la transgression, d'une domination masculine malsaine, et du viol excusé. L'un d'entre eux embrasse ce rôle bien volontiers, et l'autrice ne le dédouane pas de sa responsabilité pour en faire un « gentil méchant », l'héroïne ne lui tombe pas dans les bras, même si selon le schémas classique de la bit litt, elle aurait dû parce que elle est son Elue. Et on se rend compte que le second souffre de son statut, qu'il regarde ce monde dans lequel il vit avec dégout, et que son rôle même lui pose problème. Et puis finalement, il n'est pas si stéréotypé que cela, quand on lit ses mémoires, on se rend compte qu'il est le produits de son époque, et plus complexe qu'il n'y parait, sous ses airs de vampire sexy là pour faire baver la galerie et emporter la jeune fille en sacrifice.
L'héroïne, parlons-en, tout comme ses homologues masculins, elle devrait avoir tout pour entrer dans le moule. Elle est jolie mais sans plus, mais elle se fait courir après par tous les mâles qui passent. Elle est super puissante mais son pouvoir lui occasionne des traumatismes qui en feraient une parfaite princesse victime a sauver. Elle cherche l'amour, et bredouille de désir dès que le vampire hot lui adresse la parole. Sauf qu'a côté de ça, elle a une vision très réaliste de l'amour : la fidélité inconditionnelle et éternelle lui plait bien, mais elle trouve cela peu réaliste, et cela la contrarie et la place face à ses contradictions. Elle essaye de louvoyer entre ce que nous vend notre société et qu'elle a appris à rechercher (amour éternel avec un vampire magnifique mais effrayant par exemple, ou être belle et bien sapé, être sociale et intégrée) et ce qu'elle s'aperçoit qu'elle veut réellement, ou qui est tout simplement possible, ou mieux pour elle. Raison pour laquelle elle ne termine avec aucun des héros prévu à cet effet : ils sont en réalité néfastes pour elle.
Les scenarios des deuxième et troisième tomes sont complètement capillo tracté, et honnêtement j'ai trouvé cela un peu « trop gros » parfois. Mais franchement ? pas plus que plein d'autres romans bit litt. C'est juste qu'on a moins l'habitude.
Mais le simple fait que l'autrice ait cassé tous les stéréotypes habituels, en ayant l'air de rien et sans qu'on la voit venir, m'a fait aimer la série.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La chose était commune à l'époque, presque officielle. Au motif de la réguler et de la contrôler dans des proportions décentes, l'Eglise tirait une bonne partie de ses revenus de la prostitution et, de fait, se trouvait sans doute le premier proxénète de l'Europe tout entière. Seulement talonnée par quelques rois régnants.
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C’est toujours pareil. Si tu ne veux pas exécuter un ordre injuste ou simplement illégal, exige une trace écrite. Tu n’auras plus jamais de nouvelles, huit fois sur dix.
(Chap. 11)
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J’entendis un bref craquement un peu plus loin et une petite flamme s’éleva dans un récipient de verre posé sur les gradins. Une autre s’illumina à une trentaine de centimètres de la première, puis une troisième, et encore une. Il y eut bientôt une cinquantaine de photophores en activité, chacun au pied d’une ombre de plus en plus distincte.
Selon le sens de l’économie bizarre de l’espèce, il s’agissait de vieux pots de yaourt de récupération. J’ai toujours pensé que les sorcières ont beaucoup en commun avec les instituteurs : avec elles, on n’est jamais loin du collier de nouilles.
Ou de la couronne en carton, sauf que souvent les diamants sont vrais.
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Je suis la nuit et le jour. Je suis l'humanité telle qu'elle aurait pu être. Je suis l'homme et la femme avant la chute car ma mère était innocente et elle quitta mon père avant qu'il ne goûte aux fruits de l'arbre. Je ne suis pas neutre, je suis tout.
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L'épée scandait ma charge victorieuse. J'étais elle, elle était moi. Toute ma colère accumulée depuis la veille, ou peut-être des années, se déversait en pluie acérée sur mes adversaires.
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Octavia E. Butler (1947-2006) est la première autrice afro-américaine de science-fiction.
En douze romans et un recueil de nouvelles, son oeuvre constitue une littérature qui pense l'oppression et la résistance. Plusieurs fois lauréate du prestigieux Prix Hugo, elle a aussi fait l'objet d'un hommage de la NASA sur... Mars ! Son chef-d'oeuvre visionnaire "La Parabole du semeur" (1993) prophétise l'avènement de Donald Trump dans un récit terriblement d'actualité, d'autant qu'il se déroule en 2024.
Pour parler de cette pionnière de la SF, Natacha Triou reçoit trois invités : Isis Labeau-Caberia, autrice de fiction et de non-fiction Jeanne-A Debats, autrice de science-fiction Marion Mazauric, créatrice et dirigeante des éditions Au Diable Vauvert
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