L'homme sait ce qu'il fait. Mais il ne sait ni comment il a fait ce qu'il fait ni ce qu'a pu, ou pourra faire, ce qu'il a fait.
Remarque de Régis Debray : Et il vaut mieux pour lui ne pas le savoir, car cela risquerait de le vexer profondément.
Les morts se transforment en même temps que les vivants parce que ce sont eux qui les font revivre. (p.171)
Ce qui reste d'un artiste après sa mort est rarement ce qu'il tenait pour sa part la plus haute, la plus digne de mémoire. (p.169)
Dès lors que l'esprit se libère de la misère quotidienne pour se laisser aller, sans intérêts particuliers, sans rien à démontrer, dès lors qu'il reste une aventure incertaine, il est prêt à faire la fête sur les planches. (p.134)
Qui répudie la société du spectacle répudie le propre de l'homme. (p.131)
[Valéry] a toujours mis le doigt sur la plaie avant qu'elle ne saigne, qu'il s'agisse de rapports de force entre continents ou des révolutions mentales à domicile. (p.87)
Une décadence culturelle suite à une croissance des biens culturels? Telle serait la maladie des riches: l'héritage asphyxiant. (p.58)
La vie de bureau sied aux extrémistes et aux irréguliers qui peuvent ainsi se vouer aux grandes aventures de l'âme, sans trop se soucier de la logistique. (p.42)
Il faut toujours un Maître pour apprendre à se passer de maître. (p.38)
Valéry est de ceux qui ont donné sa pleine noblesse littéraire et morale à ce qu'on pourrait appeler l'âge de la Méditerranée auquel succéderont, au XXè siècle, le temps de l’Atlantique, puis celui de l'océan global au XXIè siècle. (p.24)