Le 28 janvier 2015, des documents disponibles en ligne sur le site de la faculté de médecine de l'Université Lyon-Sud sont diffusés sur Twitter par un pharmacien. On y apprend que parmi les différents acquis à valider par les étudiants figure un " apprentissage du bloc sur patiente endormie" incluant des touchers vaginaux sous anesthésie générale. ("TV/AG") Là encore, le sujet déclenche une violente controverse médiatique.
La violence obstétricale repose souvent sur le mensonge et se nourrit d'un sentiment de danger entretenu par les médecins chez les parturientes. Si cette crainte disparaît, la violence ne peut plus s'appliquer.
Les recherches scientifiques démontrent que les différences entre les hommes et les femmes sont avant tout des constructions culturelles et que même les différences physiques sont très relatives. Hommes et femmes sont fondamentalement semblables et aucune compétence ou aptitude ne peut être attachée à l'un ou l'autre sexe.
La position imposée : le décubitus dorsal.
La position "couchée à plat dos" est devenue celle de l'accouchement médicalisée, mais il a fallu plusieurs générations avant qu'elle ne soit pleinement adoptée. L'histoire de cette position remonterait à Louis XIV, qui donna un exemple que la Cour et la ville suivront. En 1663, Louise de la Vallière est sur le point de donner naissance à son premier enfant issu de sa relation illégitime avec le monarque. Craignant les sages-femmes, le roi fait alors mander clandestinement son chirurgien François Mauriceau et lui demande d'accoucher sa maîtresse allongée sur le dos afin d'avoir tout le loisir d'observer cette mise au monde en se tenant caché derrière un rideau.
En France, les deux tiers des grossesses non désirées surviennent chez des femmes utilisant une méthode de contraception. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elles ne bénéficient pas de l'information qui leur permettrait de choisir la méthode qui leur convient et de l'utiliser au mieux.
Réduire le nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG), c'est faire en sorte que les femmes aient moins besoin d'y recourir, autrement dit qu'elles disposent d'un choix de méthodes contraceptives fiables, mais surtout de médecins compétents et bienveillants pour les leur prescrire. Les préjugés, les réticences et les abus des praticiens français entravent encore, au XXIème siècle, l'application d'une médecine contraceptive efficace.
" Une amie n'a pas pu bénéficier d'un avortement thérapeutique (enfant non viable) parce que sa gynéco lui a volontairement menti sur les délais légaux pour le pratiquer et a fait traîner les démarches. Elle a fini par le faire moyennant finances dans un pays frontalier ! "
"Au CHU de Nantes, mon gynéco m'a dit une fois : "votre col de l'utérus doit être parfait pour la levrette. "
"Les médecins qui pratiquent uniquement les IVG médicamenteuses passé sept semaines. Parce que c'est traumatisant. " Pour leur apprendre" #payetonutérus
"Demander un implant et entendre : " C'est pas l'Afrique ici, tu peux penser à ta pilule, sinon tu couches pas." #payetonutérus
"Quand ton médecin veut pas que tu arrêtes la pilule parce que les préservatifs c'est moins kiffant pour ton mec. " #payetonutérus