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3,84

sur 525 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Avec le bureau des jardins et des étangs , Didier DECOIN nous invite à un voyage dans le Japon médiéval, à la fois très olfactif et spirituel.

C'est à un récit très élégant qu'il nous convie grâce à une langue fouillée qui tourne hélas, très vite, aux phrases à rallonge, parfois même quelque peu alambiquées.

Je n'ai pas vraiment adhéré à cette histoire de jeune veuve livreuse de carpes impériales, d'abord en raison de son style mais également d'un récit qui perd en force au fur et à mesure du roman. En fait, il ne se passe pas grand chose....
Ce voyage au pays des corps avec leurs parfums et le côté terrien de l'héroïne Miyuki ne m'ont pas convaincue. le romancier s'est plu à mettre longuement en mots les odeurs de la vie, tantôt écoeurante et nauséeuse, tantôt sucrée comme l'érotisme (dont il parsème son texte) ou le kaki trop mûr.

A force de rêveries inattendues, d'odeurs décrites en long et en large, d'un style souvent trop dense, c'est moi qui ai fini par avoir la nausée.

Lien : http://justelire.fr/le-burea..
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Qu'il est long et harassant le chemin qui mène au Bureau des Jardins et des étangs pour la jeune Miyuki, chargée qu'elle est des viviers de carpes qu'elle doit livrer aux étangs de l'empereur. Je l'ai éprouvé ce chemin, à cette lecture appesantie de longues descriptions que trop peu d'événements viennent attiser, même quand la sensualité des corps est invoquée.

Il y a dans ces pages une certaine retenue du mouvement, une forme de tension allusive qui laisse planer une menace permanente, un culte de l'honneur et de la vertu par lesquels le lecteur croit y reconnaître des ambiances très codifiées du théâtre no. Ambiance qui ne serait pas complète sans une scène finale costumée avec des parures colorées, lourdes et engoncées, typiques du décorum de ces représentations.

La relance de l'intrigue est tardive et très attendue. Miyuki se retrouve, à son corps défendant, et peut-être pour sa perte, porteuse d'une force suggestive propre à matérialiser le fantasme d'un prince. Cette tension dramatique a, à mes yeux, sauvé cet ouvrage de l'enlisement de son intrigue somme toute peu séduisante.

Cet ouvrage reste intéressant du fait de son style, respectueux de la culture dont il se veut l'ambassadeur, et de la remarquable précision de la documentation que le profane en matière de moyen-âge japonais, que je suis, a cru y détecter.
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Amakusa Miyuki, âgée de vingt-sept ans est veuve, son époux Katsuro, pêcheur de carpes s'est noyé. Au Japon, à l'époque de Heian (La paix), on a atteint l'âge moyen d'espérance de vie pour une paysanne. Mais Miyuki va poursuivre son petit chemin de vie en décidant de continuer d'approvisionner en carpes , ornements vivants, les bassins et les étangs impériaux.
Mais le chemin qui sépare le village de la capitale Heiankyo va être long, semé d'embûches…
En nous racontant cette histoire originale avec une plume spirituelle trempée non pas dans l'encre de Chine mais dans une laque japonaise singulière, Didier Decoin nous invite à nous initier aux coutumes de l'Empire du Soleil levant du XII e siècle.
Il nous décrit avec verve les rites curieux, déconcertants, les pratiques de cette société moyenâgeuse qui peuvent nous paraitre quelques fois saugrenues.
Sa plume devient pointe-sèche poétique pour nous dépeindre quelques scènes d'un érotisme exotique, des pages friponnes à la mode nippone qui s'animent en estampes à la fois réalistes et idéalistes.
Un roman, pas un traité savant d'histoire. Des anachronismes, sans doute, peu importe ! Decoin nous livre à la fin du récit la bibliographie sur laquelle il s'est appuyé pour étoffer cette histoire, pour qu'elle prenne vie subtilement avec les couleurs, le rythme, les vibrations, les effluves de ce temps lointain, peut-être pas tout à fait révolu sur quelques points dans certaines contrées reculées de l'archipel japonais.
Et puis, un satisfecit pour cette couverture artistique qui reprend une oeuvre de Yuji Moriguchi « Deep water » de 2005.
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C'est un roman magistral que nous livre Didier Decoin, lui qui aime les jardins, cette fois, il nous livre l'histoire d'une jeune japonaise Miyuki, qui, suite à la perte de son mari, doit reprendre la mission de ce dernier: livrer des carpes au Palais pour le Bureau des jardins et des étangs.

Dans un Japon médiéval et magnifique, plus vrai que nature, l'auteur nous mène dans les pas de l'extraordinaire voyage de Miyuki. Avec une plume romancée, fleurie, l'écrivain nous fait voir mille couleurs, il nous fait renifler mille senteurs, il nous décrit un Japon sensuel, violent et cruel. Toutes les phrases sont belles, comme un poète prendrait le soin du détail à chacun des mots qu'il récite.

Si l'histoire paraît alléchante, et fournit de nombreuses occasions de rencontres entre Miyuki et des étrangers, c'est la découverte d'un Japon qui ressemble à celui des contes de fées qui est très réussi. Pour le reste, l'auteur s'emmêle peut-être dans un langage trop poétique, trop empâté, empesé, de temps en temps, marqué par l'envie d'impressionner le lecteur, certains passages sont longs et ennuyeux.

Pourtant la magie opère tout de même, il y a quelque chose dans ce roman, d'une carte postale sonore et olfactive. Les êtres n'y sont plus vraiment des humains, ils vivent comme hors du temps, ils sont la Nature et d'ailleurs c'est la Nature qui reprendra ses droits à la fin du roman. Si j'ai eu peu d'empathie pour Miyuki, malgré tout, c'est un sublime portrait de femme, que dis-je? d'héroïne en vérité ! Car elle se bat vaillamment contre les éléments et la méchanceté des hommes pour venir à bout de sa mission.

Didier Decoin semble connaître le Japon sur le bout des doigts, il semble l'incarner, il nous le montre avec un nombre d'images, de métaphores, de symboles, d'anecdotes qui nous font voyager à travers les yeux de Miyuki. Et pourtant, l'auteur n'a, semble-t-il, pas mis les pieds au Japon! C'est donc un Japon littéraire, issu des livres, des grands tableaux, de l'imaginaire collectif.

Si la fin m'a légèrement déçue, elle ressemble beaucoup au roman le Parfum de Patrick Süskind. Et l'auteur n'a pas son pareil pour décrire les odeurs, les parfums, la gestuelle, les mouvements, les émotions. Ce roman est plein de sensualité, il parle beaucoup de sexualité, de la nature. Il est une parenthèse de silence et de beauté dans un monde de bruit et de béton.

Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Katsuro est le pécheur de renom fournisseur des carpes des bassins de la cité impériale. A sa mort, sa femme Miyuki doit le remplacer et porter les carpes commandées. Mais Miyuki n'a pas la force de son mari. Les palanches sont lourdes sur ses frêles épaules et la route est longue et dangereuse, et les carpes attirent les convoitises. Alors, Miyuki chemine, la mémoire de Katsuro à ses côtés.
J'attendais beaucoup à la vue de cette couverture et à la lecture du titre, j'espérais me laisser porter par une écriture poétique, mais je suis restée sur ma faim. Il m'a manqué quelque chose pour être vraiment transportée dans le Japon du XIIes. Je suis juste restée sur mon canapé.
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Le mari de Miyuki, pêcheur renommé, meurt noyé dans la rivière où il avait l'habitude de pêcher ses célèbres carpes. Ces carpes sont si belles, qu'elles sont réservées aux étangs de l'Empereur. le Bureau des Jardins et des Étangs vient encore de passer une commande, il faut donc que quelqu'un emporte les carpes.
Miyuki décide de faire ce long et périlleux voyage jusqu'à la capitale pour honorer son mari qu'elle chérit et qu'elle pleure.
Et puis, il faut honorer également son village tout entier, qui ne doit pas perdre la face, et qui vit presque entièrement sur ce que rapporte la vente de ces fameuses carpes.
Elle part donc à travers le pays, ses nasses pleines d'eau et de vase, contenant huit carpes au total.
Elle va rencontrer des personnes mal intentionnées qui vont vouloir la délester de ses délicieux poissons, mais réussira tout de même à assurer la livraison attendue, après maintes péripéties.

C'est une jolie histoire sur le Japon ancien et ses coutumes, sur la société de l'époque, les croyances, la religion et ses innombrables dieux.
Agréable à lire, comme un conte.
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Autant vous prévenir, il s'agit à nouveau de littérature japonaise, même si c'est Didier Decoin, un auteur français qui est à la plume. Pour le synopsis, Miyuki, jeune veuve d'un pêcheur de carpes, dans l'objectif que son village ne perde pas la face décide de prendre la route pour livrer les dernières carpes pêchés par son époux. Evidemment son trajet ne sera pas un long fleuve tranquille.

Au final c'est assez étonnant, on retrouve les codes de la littérature japonaise classique. Ce n'est pas désagréable à lire même si je ne considère pas qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre de la littérature japonaise.

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Une écriture agréable emprunte de poésie qui nous fait plonger au coeur du Japon médiéval. Un conte plus q'un roman, fait d'images oniriques. Des personnages extravagants et attachants qui jalonnent le cheminement initiatique de Miyuki, la jeune veuve d'un modeste pêcheur de carpes, Katsuro, fournisseur du bureau des Jardins et des Etangs de la cour de Heiankyo dont le souvenir l'accompagne tout au long de son périple.
Un peu d'ennui sur la fin malgré tout, dont on ne sait finalement pas quoi vraiment penser.
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A la mort de Katsuro, Miyuki, sa jeune veuve, doit honorer la commande qui lui a été passée : apporter des carpes dans la ville impériale. Son mari était le plus grand pêcheur de carpes, il les connaissait pas coeur et savait choisir les plus belles et résistantes. Mais Miyuki devra déjà se contenter de n'apporter que 8 carpes au lieu des 20 prévues, et le trajet est long et semé d'embûches !

Avec ce roman, on plonge totalement dans la culture nipponne. de nombreuses références émaillent le texte, nous en apprenant plus sur les coutumes, la religion, etc. L'histoire en elle-même est assez prenante, on suit cette jeune veuve qui doit accomplir sa mission pour honorer son village et la mémoire de son époux. Mais on découvre aussi une façon de penser très sensuelle, beaucoup plus proche des corps que nous n'en avons l'habitude en occident (certains détails, façon de parler sont d'ailleurs assez cru et vu leur fréquence, le roman risque de ne pas plaire à tout le monde !). Il y a également tout une réflexion sur les parfums, les odeurs, mise en avant par le concours de parfum organisé.

Malgré tout, j'ai trouvé que certaines transitions étaient un peu abrupte, tout comme la fin. J'ai donc été assez séduite par l'univers nippon, par la quête et les aventures de cette femme; beaucoup moins en revanche par tout ce qui touchait au corps, en tout cas dans la manière où s'était dit…

à vous de voir !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Un récit plein de délicatesse et de sensualité 🔥

Japon, XIIe siècle.
Miyuki, une jeune et misérable veuve doit remplir la dernière mission donnée à son défunt mari : livrer huit carpes au Bureau des jardins et des étangs de la cité impériale.

A travers son périple pour acheminer la dernière commande de son mari, Miyuki ravive ses souvenirs conjugaux et fait preuve d'une très forte résilience face aux épreuves traversées.

L'auteur dépeint une époque sombre au folklore foisonnant avec une plume érudite et lyrique.

Ce livre est un récit de voyage, une chronique historique, un conte, un journal intime, un ovni pour les plus aventuriers des lecteurs ( nature writing et scènes érotiques au rendez-vous ) 😉
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