les aventures à caractère sexuel duraient trois mois, les tentatives avortées pour cause de lucidité un an et demi, les histoires d'amour plus de cinq ans. Rester au-delà de six avec constance lui était impossible.
Vous lisez ce roman dans une pose confortable, attendant lascivement la suite des événements. Vous êtes en empathie avec le personnage, sinon pourquoi poursuivre, posez-vous la question.
Je lui ai précisé que la littérature n'était en rien une thérapie, que c'était même probablement tout le contraire.
Je suis vivante, toujours pas morte, ça ne veut pas dire que j'ai gagné. Dans le réel, je n'existe pas.
C'est pas avec des blagues qu'on va relever la France.
Nous n'y sommes plus jamais retournés ensemble, mon père et moi, aux putes.
Seuil, p. 14
« Quoi qu'en disent ma psychiatre, mes proches, mon chat siamois, je ne peux qu'être responsable.
Oui, je suis responsable.
Non pas de la mort d'Isabelle Bordelin, mais du suicide de son Je.
Un Je qui tentait de s'écrire au sein de ma fiction propre ; ma fiction l'a rejetée ; son Je s'est cogné au réel. »
Seuil, p. 11
« Je lui ai conseillé de consulter quelqu'un, une personne compétente.
De trouver une forme adaptée, de se demander pourquoi elle écrivait.
[...]
Je lui ai précisé que la littérature n'était en rien une thérapie, que c'était même probablement tout le contraire.»
Seuil, p. 11
« [S]on statut de victime légitimait sa démarche autant que le résultat. »
Seuil, p. 10
« [S]on nom ne pouvait qu'être Silence Majuscule. »