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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman me place dans une situation inédite. Dans mes chroniques, j'ai toujours pris le parti d'en dévoiler le moins possible concernant les intrigues. Mais L'innocence est un livre basé sur une idée tellement à part que je ne peux absolument rien en dire, sous peine de gâcher une bonne partie du plaisir de lecture.

Ce roman n'est pas un thriller. Ce n'est pas un roman de littérature « blanche ». Ce n'est pas un roman noir. Ce n'est pas un roman psychologique. En fait, cet étonnant bouquin est tout ça à la fois, proposé de telle sorte qu'on se retrouve assez vite déstabilisé et plutôt mal à l'aise.

Que puis-je vous dire ? Que vous êtes dans la tête d'un des personnages. Qu'un tel personnage, vous n'en avez sans doute jamais côtoyé d'aussi près. Que cette contiguïté vous troublera comme rarement un roman ne l'aura fait.

Je peux aussi vous donner la citation introductive du livre, parce que rarement elle aura été aussi bien choisie :

« Quand je suis seul, je cesse de croire que j'existe. » A. Alvarez, le Dieu sauvage

Ce livre vous parle donc directement, à travers cette voix dérangeante et par la grâce d'une plume magnifique et très travaillée. le genre d'écriture qui est assez rare dans le milieu, souvent précieuse (dans le bon sens du terme), délicate et fouillée. Une écriture qui accentue d'autant plus le malaise latent de ce récit en forme de mise en abyme.

Une collection de sentiments souvent destructeurs, une histoire qui flirte avec la folie, entre secrets de famille et crise existentielle. Voilà ce que nous offre ce roman très posé, tout en psychologie, qui fait réfléchir et glace par son propos.

Un récit tout en subtilité donc, assez éloigné de la norme des romans noirs. Un propos fascinant sur le fonctionnement de l'esprit humain qui brouille d'autant plus la frontière entre littérature généraliste et littérature de genre.

Quant à la chute, elle est au paroxysme de ce que propose le livre et sera sans aucun doute digérée de mille manières différentes selon les lecteurs. Pour ma part, j'ai mis un peu de temps à l'absorber, à l'encaisser, mais elle me hante toujours depuis.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Encore une fois, les éditions Super 8 ont publié, un thriller hors du commun, qui ne ressemble à aucun autre, et encore une fois nous avons affaire à un thriller psychologique qui nous retourne le cerveau en un rien de temps.

Ce qu'on pense être une belle rencontre, qui aidera Luke, enfant fragile à aller de l'avant compte tenu de sa situation familiale compliquée, va s'avérer en fin de compte destructeur. L'emprise psychologique que Daniel a sur Luke est telle qu'il lui fait faire n'importe quoi, Claire, sa mère décide de l'envoyer voir un psy et grâce à une thérapie, Luke va arriver à s'éloigner de Daniel. Mais voilà 12 ans plus tard, alors que la situation familiale de Luke ne s'est toujours pas améliorée, Daniel est de retour, toujours décidé à avoir Luke pour lui tout seul.

Bon, j'avoue qu'au début j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et à comprendre le pourquoi du comment, une preuve que l'auteur a été efficace dans la construction du récit , mais après avoir compris (en partie parce que j'ai vraiment compris le reste qu'un peu plus tard) ce qu'était réellement Daniel, j'ai été plus à l'aise dans ma lecture.

Tout au long des pages, on se fait balader, la pression est là, on voit les ravages que cause l'emprise de Daniel sur Luke mais on ne sait pas sur quel pied danser et pour cause ami imaginaire ou maladie psychiatrique, difficile de mettre les choses au clair ! En choisissant Daniel en tant que narrateur, Brian Deleeuw nous offre un récit encore plus sombre puisque c'est un personnage diabolique, malsain et plus les pages défilent plus Luke tombe dans un tourbillon de folie dont il n'est pas possible d'en réchapper.

Lorsque j'ai compris dans quelle direction l'auteur souhaitait emmener son lectorat, j'ai été surprise parce qu'au final même si j'avais des doutes, j'ai fini par me laisser porter par l'écriture entraînante de l'auteur, sans plus trop me poser de question. En arrivant à la dernière page je me suis dis "déjà???", ben oui parce que j'aurai bien continuer moi, surtout que je trouve qu'il restait encore quelques zones d'ombre à éclaircir, mais bon c'est l'jeu comme on dit !

Ravie de cette lecture que je conseille à tous ceux et toutes celles qui aiment les thrillers de qualité et surtout qui aiment se faire mener par le bout du nez.

Lien : http://benebooksblog.blogspo..
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La première chose qui se pose sur un livre, c'est notre regard. J'admire le travail réalisé pour la couverture. Elle est pleine de signification. Même avant de commencer cette histoire, on sait déjà à quoi s'attendre : Un Rossignol enchaîné, contrôlé et opprimé. (Nightingale veut dire Rossignol en Anglais).

L'innocence est un roman particulier. Un roman comme aucun autre. L'auteur nous présente Luke. Un petit garçon qui va faire une étrange rencontre à Central Park : Daniel. Dès les premières pages, des questions se jettent sur nous. Daniel est-il réel où ne l'est-il pas ? Daniel est-il la cause d'une maladie mentale nichée dans l'esprit de Luke ou est-il crée par l'imagination d'un petit garçon qui se sent seul ? Toutes ces interrogations n'ont cessées de m'accompagner tout au long de ma lecture. Même si, au fil des pages des réponses se créent petit à petit, j'ai toujours eu un léger doute, un certain recul.

Des romans avec des histoires de folies, d'amis imaginaires ou toutes ces choses où l'auteur fait hésiter son lecteur, ce n'est pas nouveau ! Mais ce qui est innovant à mes yeux dans l'Innocence, c'est que Brian Deleeuw donne la parole à Daniel. Alala Daniel. Un personnage à la fois horriblement malsain mais qui est arrivé à me fasciner tout au long de L'innocence. Il est froid, sombre, méchant, manipulateur, obsédée, égoïste… Il est le total opposé de Luke et fait des ravages dans sa vie. Un personnage des plus exécrables qui a une influence perverse sur Luke.
Mais Daniel est attachant. Il a une personnalité très forte par rapport aux autres protagonistes de l'histoire. Il est mis en avant par l'auteur et capte toute notre attention. A certains moments, une ambiance vraiment tendue plane sur le roman. On est mal à l'aise, et Brian Deleeuw sait jouer avec nos sentiments.
le fait de se poser des questions sur Daniel pratiquement non-stop nous permet encore plus de nous focaliser sur cet étrange monsieur. On a son avis sur tout : l'entourage de Luke, ses actions, ses choix. du coup, on en vient à l'écouter lui et seulement lui. On ne se fie plus à ce que l'auteur veut bien nous montrer sur chacun de ses personnages. C'est Daniel et seulement Daniel. Un auteur qui maîtrise son lecteur du début à la fin et qui peut en faire ce qu'il veut grâce à ce personnage des plus troublants.
le travail sur la personnalité de Daniel est remarquable. Il est palpable et réel. A croire qu'il accompagne vraiment la vie de l'auteur haha...
J'ai trouvé l'ambiance du roman sacrément glauque. Cette histoire est dérangeante. On ne peut pas rester indifférent à cette vie que Daniel fait subir à Luke et à l'emprise qu'il exerce sur lui. L'innoncence m'a fait ressentir pas mal d'émotions contradictoires. J'ai été déstabilisée face à mon affection pour Daniel. Comment peut-on aimer autant un personnage si mauvais ? Pourtant… J'ai été bien triste de le quitter !

Je conseille ce livre qui est différent voir spécial ! L'auteur sait jouer avec ses lecteurs. Un livre qui a su m'impressionner par les sensations et les sentiments qu'il m'a fait ressentir !
Lien : http://ly-lit.blogspot.fr/20..
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Ouch ! Voilà un roman bien difficile à chroniquer. Je ne sais par quel bout démarrer mon speech à vrai dire... Je suis dans ma période "schizophrénie " en ce moment ! Non, pas moi, pas encore du moins, mais mes lectures ! Après contrecoups de Nathan Filer, voici donc L'innocence qui traite du même thème. Et pourtant, on peut dire que ces deux romans sont diamétralement opposés, même s'ils sont marquants tous les deux. Je dirai même que l'impact de ce dernier est beaucoup plus fort. contrecoups est touchant. L'innocence est dérangeant. C'est voulu et c'est super bien orchestré.

Le narrateur est Daniel, cet ami que se fait Luke lorsqu'il a six ans. Et il en a bien besoin d'un ami le pauvre Luke. Il a été retiré de l'école et vit seul avec sa mère récemment divorcée. Celle-ci est dépressive, très instable psychologiquement, et fait même parfois des crises de schizophrénie où elle se prend pour sa mère qui est exaspérée par son enfant : Claire, elle-même donc. Mais ce Daniel est loin d'être sympathique. Il est malsain et volontairement sournois. Il a tendance à entraîner Luke dans les mauvais plans.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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L'innocence

Page 27, je me dis "ok j'ai compris encore une histoire de bip" mais pas de problème, l'écriture est agréable, l'ambiance vraiment délétère ... Tout ce que j'aime.
Au fur et a mesure, la tension devient très malsaine pour une fin que j'ai adorée... Rétrospectivement, j'aurais d'ailleurs pu l'anticiper par un indice à un moment mais non.
Ensuite j'ai lu certaines critiques (négatives) et constaté qu'il est très facile de totalement passer à côté de ce livre, de ne pas comprendre la fin. Par conséquent être à côté de la plaque en le critiquant négativement.
Mais ce n'est que mon avis


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