Je suis généralement bon public dans mes lectures, et même si l'avalanche actuelle d'études lovecraftiennes a tendance à m'épuiser - tous les contributeurs se répètent souvent à l'infini -, j'ai tendance à faire preuve d'indulgence. Après tout, si l'auteur n'apporte rien d'original, il a au moins le mérite de tenter de promouvoir notre écrivain préféré ! Mais avec
Howard Phillips Lovecraft, plus sombre que la nuit de
Guy Deloeuvre (autoédition, 2018), on touche au véritable " foutage de gueule " ! Ce livre aurait dû avoir pour titre
Guy Deloeuvre, celui qui pompait dans les Ténèbres. On commence par une présentation rapide de
Lovecraft et de son oeuvre, avec des passages entiers " empruntés " sur internet, sans être sourcés, comme ici Pompage 1. Puis cerise sur le gâteau, l'auteur nous propose le compte- rendu d'un voyage à Providence que j'ai effectué avec mon fils et qui se trouve ici : Pompage 2. Dix pages de pompage intégral, sans être cité, et sans même avoir pris le soin de supprimer les détails personnels sans intérêt (je vais prendre un verre avec mon fils Nicolas, j'envoie une pensée amicale à
Philippe Ward de Pamiers…). le plus ridicule est que je cite dans mon reportage le guide de Requette qui m'a servi à préparer le voyage, sans que l'auteur ne cherche à préciser qu'il s'agit de I am Providence, de Jean-Christophe Requette aux Éditions Phénix.
La suite du livre est une série de fiches sur les principales oeuvres de
Lovecraft, parfois commentées, le plus souvent tout simplement recopiées. le plus fort est la retranscription intégrale de la Quête Onirique de Kaddath l'Inconue, soit 134 pages sur un ouvrage qui en fait 208.
Le bouquin se termine par quelques réflexions (ultra connues) sur la qualité des traductions de Papy. Je n'ai pas eu le courage de chercher la source de ce chapitre.