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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Léna est encore une petite fille quand elle perd ses parents dans un accident de traîneau. Enfant du grand nord sibérien, elle est alors recueillie par Mitia et Varia. Devenue jeune femme, elle épouse Vassia, pilote dans l'armée de l'air russe. La vie de Léna est bercée par les absences et les permissions de Vassia, mais quand celui-ci est sélectionné pour faire partie des cosmonautes prêt a partir en mission 6 mois dans l'espace, ses repères se brisent... Que va-t-elle devenir ?
Un très beau premier roman et un magnifique portrait de femme. Une petite fille blessée et anesthésiée par la mort de ses parents, qui reprend vie alors qu'elle n'attendait plus grand chose de sa vie. Un regard sur le froid sibérien doux et parfois amer, mais qui ne peut laisser de glace !
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Telle une femme de marin, Léna semble vouée à l'attente. Sa vie est une alternance entre la chaleureuse présence de son mari Vassia, pilote de l'air pour l'armée d'URSS, et les longues semaines où elle attend son retour. Lorsque Vassia est en mission, elle s'immobilise et écrit son attente à ses vieux parents d'adoption, Dimitri et Varvara, restés dans le grand nord sibérien. Lorsque Vassia rentre, tous les habitants du logement communautaire se massent dans la cuisine pour l'entendre conter ses histoires d'aviation, puis son récit de la conquête spatiale, la grande épopée soviétique de l'espace, fierté du peuple russe.

Lorsque Léna comprend que son mari va faire partie d'une mission programmée dans l'espace, son monde se craquelle. Vient le temps du dégel, de la débâcle. L'auteur trace habilement un parallèle entre les saisons du grand nord, le long hiver communiste de l'URSS, et celui de Léna, en quasi hibernation depuis un drame d'enfance. Les dégâts d'un printemps brutal sont associés à la Pérestroïka.

Un roman qui explore l'âme russe, des paysans dans leur kolkhoze de Sibérie aux citadins entassés dans les appartements communautaires...
J'ai regretté une certaine lenteur dans l'action et le manque de conviction des personnages pour être totalement séduite par cette lecture.
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Un premier roman réussi, insolite et prometteur.
Lena semble avoir le coeur et le corps à jamais figé dans les glaces sibériennes, traumatisée par le décès tragique de ses parents. Elle a épousé Vassili, un brillant pilote de chasse de l'Armée Rouge qui l'aime, mais elle ne veut rien savoir de son métier qui l'arrache régulièrement à elle ; dès qu'il part, elle souffre et elle l'attend, elle ne fait rien d'autre, elle l'attend... A chaque départ et chaque retour, elle envoie une lettre à Dimitri et Varvara qui l'ont recueillie et adoptée à la mort de ses parents. C'est par ce procédé et par leur réponse qu'on en apprendra un peu plus sur l'enfance sibérienne de Léna, sa vie dans l'appartement communautaire de Moscou, les personnages de Dimitri et Varvara, et surtout, l'histoire de l'aventure spatiale soviétique : c'est là que le livre prend un tour passionnant car Virginie Deloffre parvient à faire ressentir tout le patriotisme, l'âme passionnée et la fierté du peuple russe incarnés en la personne de Youri Gagarine ainsi que l'incroyable pari des autorités soviétiques en matière spatiale. Lena elle-même finira par se sentir concernée, et par laisser fondre la gangue de glace qui l'enserre…
Un roman lent et nostalgique, agrémenté par une belle plume tour à tour truculente ou poétique
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Dans ce livre, la première partie parle uniquement de l'attente de Léna. Elle raconte dans des dizaines de lettres qu'elle ne fait rien. Pour un lecteur peu expérimenté ça peut sembler un peu lent en revanche pour un lecteur expérimenté cela peut devenir très intéressant. Ce récit devient rapidement captivant car en réalité une véritable histoire se créée. Léna nous raconte la façon dont elle vit sans son mari, ce qu'elle a vécu...
La deuxième partie m'a davantage captivé parce que Vassili y raconte de façon plus dynamique l'histoire de la conquête de l'espace des premiers singes qui se sont mis debout au premiers à être allé dans l'espace. La dernière partie est l'apogée de ce livre d'après moi, c'est la seule partie qui est raconté normalement, comme un simple roman..
Rentrer dans ce livre est certes difficile mais c'est quand même un roman qui vaut la peine d'être lu... et relu.
Caurentin.C
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Je ne sais absolument rien de Virginie Deloffre, si ce n'est qu'elle est médecin à Paris et que Léna est son premier roman.
Léna est née en Sibérie, orpheline elle a été adoptée par une parente éloignée Varia, qui héberge aussi chez elle un professeur moscovite, Dimitri, envoyé là par l'Administration pour « réaliser une prospection systématique, qui permettrait de guider le choix ultérieur des zones de forage » et qui depuis plus de vingt ans est resté là. Léna s'est mariée avec un pilote de l'armée de l'air, mais habituée aux grands espaces, à la solitude et aux rêveries, elle n'a pas voulu qu'ils s'installent dans la Base aérienne ; du coup, sa vie est rythmée par les départs et les retours de son mari pour quelques jours, entre leur appartement communautaire et son camp de base, une vie faite d'habitudes et de répétitions, qui la rassurent et créent une certaine stabilité. Nous sommes à la fin des années 80, Vassia son mari, lui ne rêve que d'une seule chose, participer à la conquête de l'espace et marcher dans les traces de Youri Gagarine, d'ailleurs il a été sélectionné avec d'autres pour un nouveau projet spatial secret.
La structure du roman alterne les lettres envoyées par Léna à ses parents adoptifs, Varia et Dimitri, où elle leur raconte sa vie et les retours de Vassia et leur vie à tous deux pendant ces courtes permissions. Virginie Deloffre semble très bien connaître l'histoire Russe et la conquête de l'espace, nous faisant profiter de ses connaissances par de nombreux détails qui viennent enrichir le récit, mais au-delà d'un savoir qui pourrait n'être que livresque, on devine à certaines précisions et remarques que l'auteur sait parfaitement de quoi elle parle et qu'elle est certainement allée sur les lieux.
Le roman n'est bien entendu pas consacré à l'histoire ou à l'ethnologie du peuple russe, il expose deux conceptions du monde qui divergent, ceux qui ont des rêves d'avenir comme Vassia et ceux qui savent se contenter de ce qu'ils ont comme Léna. Mais rien n'est jamais figé, l'Histoire est en marche, la perestroïka, la glasnost, la démission de Gorbatchev, l'effondrement de l'URSS, vont mettre un terme au projet spatial. Vassia et Léna vont se retrouver, l'un avec des rêves moins grandioses et l'autre avec des projets d'avenir qui lui feront dire « J'ai des rêves moi aussi »..
Pour un premier roman, je dois dire que je suis impressionné. L'écriture coulée, le rythme parfaitement calqué sur le propos et les caractères des personnages, en particulier cette Léna qui se complaît dans la routine, une saudade slave … La seule critique que je ferais, au début du roman, les dialogues sont épouvantables, quand Varia s'exprime on dirait un sketch des Vamps ! J'ai failli refermer le bouquin, ce qui aurait été une grosse erreur, car il s'agit d'un excellent premier roman.
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Un peu sceptique au début de ma lecture - j'ai trouvé le style un peu scolaire, surtout dans les dialogues, peu naturels et à la limite de la caricature - j'ai ensuite été captivée par cette histoire d'amour sincère et passionnelle, et surtout par l'histoire de la conquête de l'espace par les soviétiques. Les détails, les coulisses de cette bataille entre l'URSS et les Etats-Unis, la petite histoire de ces hommes inconnus propulsés vers la gloire, tout ceci m'a beaucoup intéressée, surtout que je n'ai jamais vu ce thème abordé dans un autre roman. L'alternance entre les lettres de Léna et le récit de leur réception par Mitia et Varia m'a plu, surtout quand Varia prend les métaphores de Léna dans leur sens littéral, ce qui génère évidemment des quiproquos...
Un roman plaisant à lire - bien que ponctué de maladresses stylistiques - amusant et intéressant, qui ma permis de découvrir l'histoire de la conquête spatiale de façon légère et plus anecdotique que dans les manuels scolaires. Un premier roman original pour cette auteure qui semble passionnée par l'histoire de la Russie !
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Léna est mariée à Vassili, pilote dans l'armée de l'air donc très souvent absent. C'est cette absence, qui est le principal personnage du roman, une absence omniprésente qui fait de l'attente un personnage à part entière. Trois parties composent cet ouvrage, la première où l'on entend la voix de Léna qui raconte le temps suspendu, ses réflexions intimes, son repli, puis la deuxième où Vassili prend la parole et raconte de façon passionnante la conquête de l'espace, enfin la troisième, où Léna parvient à s'ouvrir et s'intéresser au monde. Il est rare de lire un premier roman d'un style aussi sûr, ça promet !
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Livre intéressant et bien mené. Bonne approche historique via le regard de personnages de catégories différentes, via des angles et des points de vue différents. Néanmoins, j'ai eu du mal à maintenir ma lecture et le sujet n'est pour ma part pas très "affriolant".
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