Oui, j'ai appris un certain nombre de choses sur la domesticité chez les riches.
Au fil des entretiens que l'auteur a eus avec les deux parties, quelques réponses sont apportées aux questions que l'on peut se poser (je reconnais pour ma part une certaine curiosité tout à fait basique cachée derrière cet intérêt sociologique !)
Qui sont ces domestiques, leurs profils ?
Pourquoi font-ils ce métier et souvent y trouvent leur compte ?
Comment vivent-ils leurs relations avec les "riches", "millionnaires", "grandes fortunes", "aristocrates" ?
Quid de leur vie personnelle, familiale ?
Comment les employeurs vivent leurs relations avec les domestiques ?
Leurs petites et grandes arnaques ?
Leur domesticité fait-elle vraiment partie de la famille comme la littérature aime à le suggérer ?
Donc oui, de ce point de vue l'ouvrage est intéressant, mais il ne faut pas être dupe, car il n'est pas écrit par une sociologue, mais par une sociologue militante, qui, au fur et à mesure, prend parti d'une façon parfois peu professionnelle, même si en introduction
Alizée Delpierre tente de nous convaincre de la rigueur de sa démarche.
J'ai été surprise de lire cette phrase d'une banalité affligeante : " Quels que soient le salaire et les avantages en nature perçus par les domestiques, leurs positions sociales et leurs conditions de vie demeurent inférieures à celles de leurs patrons."
Faut vraiment être sociologue pour arriver à cette conclusion !
PS. Elle cite le film "La cérémonie". Mais c'est d'abord un excellent livre de
Ruth Rendell "
L'analphabète" inspiré de l'affaire des soeurs Papin. Je recommande.