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Ferdinand, pilier de comptoir du bar des Indociles Heureux, entreprend de raconter l'histoire de celui qui, un temps, a occupé le tabouret à côté du sien dans ce bistro de quartier où ils sont quelques uns à s'alcooliser sans beaucoup de conviction. Il s'agit donc de Jean Nochez, un homme sans particularités, un homme au physique terne et à la vie du même acabit. Jean est marié avec Solange, il a deux enfants et tient une boutique de philatélie. Son existence, morne et sans intérêt, est cependant bouleversée le jour où il décide de louer l'appartement juste en face du sien, grâce au pécule que lui a légué un oncle berrichon. D'abord, il n'en fait rien, allant même jusqu'à oublier cette location saugrenue. Puis, après un week-end en famille à Paimpol, il y entrepose la misérable maquette d'un bateau dont il a fait l'acquisition dans une brocante. Et, sur un coup de tête, il rejoint la maquette, décidé à se retirer du monde, disparaissant de la vie de Solange sans préavis. de sa fenêtre, il observe le monde à ses pieds et surveille l'appartement et la famille qui étaient les siens avant son geste insensé.


A la lecture du dernier livre de Pierre DEMARTY, une question vient immédiatement à l'esprit : cet auteur est-il un génie ou un escroc ?
Du génie, il a l'écriture brillante qui suit une idée, se perd en circonvolutions, revient à son point de départ par des chemins détournés, repart dans une élucubration, si bien qu'on est déboussolé, égaré, trompé, mais séduit par le charme, l'humour, le cynisme de ces digresssions azimutées.
Oui mais là où il y a escroquerie, c'est quand il pousse le vice jusqu'à interrompre son récit à son point culminant pour laisser le lecteur dans un vide sidéral avec lequel il doit bien se débrouiller. Car, Pierre DEMARTY a tenté le pari de raconter une histoire où il ne se passe pas grand chose, tout en nous laissant croire le contraire. Parce que malgré ses avertissements (mon héros est sans intérêt, sa vie est morne, il n'y a aucun espoir qu'il lui arrive quelque chose d'intéressant...), le lecteur n'est pas dupe. Il sait que l'auteur ne peut pas miser sur le non-évènement tout au long de son récit. Et pourtant...
Alors, génie ou escroc, chacun se fera sa propre opinion mais personne ne restera indifférent à sa plume originale, son vocabulaire choisi avec soin et son sens de la dérision. Une réussite très culottée !
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Ouf ! C'est ce que j'ai ressenti en fermant ce premier roman de Pierre Demarty. J'ai tenu bon mais il est resté longtemps sur la table... entre deux autres lectures !
Le narrateur nous parle de la vie de Jean Nochez qu'il a rencontré dans un café. Jean Nochez est un personnage plutôt insignifiant qui décide de s'installer dans un appartement en face de chez lui sans un mot sans avertissement. Ce qu'il y fait ? rien. Finalement, on se rend compte qu'il n'y a que le narrateur pour s'intéresser à lui...
Même le lecteur a du mal à s'y intéresser. Certaines critiques y voient de l'humour mais je n'y suis pas sensible semble-t-il ! Je n'ai pas bien perçu le second degré bien caché dans une débauche de vocabulaire. Une espèce de verbiage qui m'a donné l'impression de devoir articuler chaque mot pendant que je lisais...
Pourtant, quelque chose me poussait à poursuivre cette lecture.
Je reste déçue par ce livre que j'ai vraiment eu envie de lire lors de sa présentation par l'auteur.

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Ayant reçu ce roman par le cadre d'un Masse Critique, je tiens tout d'abord à présenter mes excuses pour ce terrible retard... Faute de temps, je n'ai pas pu entamer la lecture plus tôt que la semaine dernière.

Une lecture, qui d'ailleurs, a été très difficile pour moi. En particulier en ce qui concerne la moitié des chapitres. Je ne suis pas une adepte des phrases simples. Mais je ne suis pas pour autant une admiratrice des phrases trop longues. Chose qu'on retrouve de façon massive dès les premières pages du roman. Sans exagérer, il est possible d'en lire une qui fait jusqu'à plus de dix lignes... J'ignore si cela est un effet de style voulu par l'auteur, mais je n'y ai pas trouvé d'intérêt, hormis celui de casser la lecture. Car c'est une des raisons qui a fait que j'ai eu réellement du mal à m'attacher au roman.
Les phrases sont longues, lourdes avec des mots parfois trop complexes. Et si parfois on peut ressentir une certaine poésie (en particulier à la fin de 'histoire), on est aussi très vite acculer par cette abondance dans la structure. Et c'est bien dommage, parce que le lecteur passe à coté de l'essentiel en voulant tant s'accrocher.

Car au fond, l'histoire est belle, douce. Mélangeant poésie, mélancolie et modernité, "En face" raconte un récit tendre.
Si la première partie est longue à poser l'essentiel, la suite en est tout autre. Elle est même efficace et c'est seulement à partir de ce moment là que l'auteur a réellement attiré mon attention. Dans un premier temps parce que l'écriture s'est allégé, et dans un second temps, les digressions sont moindres.
Le mystère de Jean pointe son nez, s'accentue et la fin... La fin se découvre à vraie dire.
Néanmoins, je reste un peu sur ma faim...
Dommage.
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Pour moi, un livre, c'est avant tout une histoire. J'aime que l'on me raconte une histoire, avec un début, un déroulement, et si possible une fin. On peut prendre mille et un détours pour me la raconter, mais par pitié, je veux que l'on me raconte une histoire (même atroce). Ensuite, n'en déplaise aux puristes de la chose littéraire, vient l'écriture ; je suis moins regardante sur l'écriture… parce bien malin celui qui peut donner des critères objectifs d'une belle écriture….est beau ce qui plait !!!

Revenons à l'objet de ce billet, ce livre, court...donc à priori qui peut se négocier assez facilement…. Seulement voilà, 20 pages, et on est vite devant une certitude : il n'y a pas d'histoire, rien !!! Que des élucubrations pour intello en mal de gymnastique cérébrale, qui n'ont pas assez fait tricoter leurs neurones et qui ont besoin de poser quelques dérivations à leurs connections intérieures.

Et que dire de l'écriture…. Une prose ampoulée, truffée de trucs entre parenthèses, entre tirets…. Un machin lourdingue, indigeste. Bref, un truc insupportable dont on ne demande qu'à être débarrassé au plus vite, un truc pas vraiment indispensable à lire, qui, à mon humble avis ne marquera pas le paysage littéraire, et surtout ne me fera pas revenir vers cet auteur.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Ce roman est l'aventure d'un homme qui n'en a encore jamais eu et n'en aura jamais, mais vit de faux rêves, une vie ritualisée, banale et sans grand intérêt...
Le récit de cette vie ne raconte pas une histoire et sa lecture reste supportable grâce à une écriture plaisante, un style irréprochable, qui s'amuse avec les mots et le registre de langue parsemé d'un humour parfois décalé... mais je ferme ce livre déçue, et doute de m'en souvenir encore d'ici quelques semaines car seul le style et la forme, ou formule, porte le livre...
On reste un peu sur sa faim car la fin ne justifie pas les moyens ( ...pour rester dans le ton ! ).
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Il y a indéniablement dans ce roman de l'érudition ; des mots savants - trop ? posés ici et là pour ??? ; de l'humour -noir, cynique, grinçant- des tounrures originales. Mais...

Oui mais.

L'histoire ? qu'en-est-il ? Hélas, il ne s'y passe pas grand-chose et le lecteur trouve vite le temps un peu long.

Terminé à grand peine, il n'en reste déjà guère de souvenirs.

Peut-être suis-je simplement passée à côté ou ne suis-je pas perméable à ce style.

Dommage car l'idée de base me plaisait beaucoup.
Lien : http://isabelle-passions.ove..
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Un narrateur, pilier de bistrot, raconte ce qu'il sait de Jean Nochez. L'homme, marié à Solange, père de 2 enfants achète un jour dans une brocante une vieille maquette de bateau et décide de partir. Dans un appartement, en face. Seul, avec son bateau et des timbres qu'il colle aux murs.
Qui regarde qui dans ce jeu de miroir ? Une histoire de dédoublement, écrite dans un style parodique : l'auteur s'amuse visiblement à utiliser un vocabulaire très recherché et parodier des textes connus ( paroles de chansons, vers , phrases littéraires). C'est parfois très drôle !

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Je suis certaine que ce livre trouvera un public, des lecteurs, parce qu'il est singulier. Pour ma part, je suis passée à côté.
L'auteur a écrit un livre volontairement déceptif, du début jusqu'à la fin. Ultime pirouette ? Non, volonté d'aller au bout de sa logique narrative. Il a aussi fait le choix de proposer des personnages qui semblent ne pas être romanesques du tout, si ce n'est le temps de trois péripéties et demi : je les ai comptées.
L'auteur élèverait-il la banalité, pour ne pas dire le lâche renoncement au rang d'art ? Tous ses personnages se définissent par ce qu'ils ne font ni ne disent. Aucun n'attire la sympathie, ni l'antipathie. Les hommes modernes n'ont ni rêves, ni idéaux, ni intérêt pour autrui. Difficile de se prononcer pour les femmes puisque Solange est la seule représentante de la gente féminine. Moderne, cependant, parce que centrée sur la famille qu'elle a construite, par opposition à sa famille d'origine et au reste du monde, comme si, de nos jours, se marier et avoir des enfants.
Quant à l'écriture, elle est pleine de circonvolution, de digression, de recherche, et l'on peut être sensible à ce style, à cet humour, tel une causerie de salon contemporaine. Pas moi. J'ai eu l'impression que la richesse de l'écriture cachait la vacuité du sujet.
En face est une lecture de la rentrée littéraire 2014 qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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En face, le livre du boy next door

Et si vous décidiez de mener votre vie autrement ? Prenez le cas Jean Nochez. Marié deux enfants, il décide un jour, sans raison apparente, de tout plaquer pour aller vivre…en face de chez lui. Pas besoin de gagner au loto ou d'une crise de la quarantaine, lisez En face, le premier roman très remarqué de Pierre Demarty.

Prénom : Ferdinand. Profession : pilier de bar aux Indéciles heureux, bistrot de quartier à la "faïence orangée, à l'éclairage à la minuterie". Hobby : narrateur de l'histoire. Signe distinctif : au comptoir, boit à côté de Jean Nochez, l'homme le plus insignifiant au monde.
Nochez vit heureux avec sa femme, ses enfants et sa vie ordinaire. Jusqu'au jour où il décide de disparaître, et sans rien dire, il s'installe dans l'appartement en face. Comme James Stewart dans Fenêtre sur cour, il observe le monde, il guette la vie qui continue sans lui. Ferdinand est fasciné. Pourquoi cet homme veut-il tout à coup disparaître ? Pourquoi s'exiler de sa propre vie ? le narrateur invente alors une histoire à celui qui n'en n'a pas.

En face est un livre époustouflant, d'une finesse et d'un humour rares. Un livre introspection où le (anti)héros, Jean Nochez, tel Alice au pays des merveilles, traverse la rue comme un miroir pour aller voir sa vie sous un autre angle, de l'autre côté. Un très beau récit sur la place que l'on s'attribue dans la société et sur les apparentes difficultés qu'on peut avoir à en sortir.

Une apologie de la nuance qui fait la guerre aux préjugés et aux idées toutes faites. "Méfiez-vous des miroirs et de ce qu'on y mire" nous conseille Pierre Demarty. Une très belle écriture, parfois un peu guindée à force de vouloir être parfaite, mais bourrée de talent et de malice. Bien plus qu'une simple histoire de fuite, un plaisir de lecture pour ce premier roman réussi.

Alors soyons confiant et décidé. Prenons la vie en (pleine) face.

Le clin d'oeil du livre : Jean Nochez est bien sûr le patronyme de Jean Echenoz, écrivain et romancier français. Un passage de la nuit je mens s'est glissé dans le livre, à vous de le retrouver. Pour les fans de Bashung, ça ne devrait pas être difficile. Pour les autres, il n'est pas trop tard pour s'y mettre !

Lien : http://desmotscritiques.tumb..
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Je ne saurai jamais ce qu'il se passe en face... car le livre m'est tombé des mains vers la page 50. Trop de comparaisons, métaphores, adjectifs à tout bout de phrase, inutiles, là pour remplir le vide de l'histoire. Trop de questionnements narratif dans chaque page (il faisait ça, à moins que non, en fait peut-être, ?) qui cassent le récit. le style qui se veut populaire (avec quelques apostrophes du style "mon bonhomme") est amusant les premières pages, mais m'a vite lassé.
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