Ces villes étaient jadis des villages, séparés, autonomes. Les villages ont été grignotés par l'expansion, c'est vrai, mais ils ont aussi demandé à être dévorés par l'ogre urbain qui gommait leurs frontières et qui faisait tintinnabuler sous les yeux des villageois d'alors les clochettes du modernisme. Désormais, vous avez certainement fait, vous aussi, ce constat : on s'y perd ! Parfois on y perd aussi son âme.
Je hoche la tête, je concède... J'ai fait l'amère expérience de ces errements, de ces égarements. Pour ce qui est de l'âme, je lui dis que je n'en sais rien. (p. 156-157)