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Critique de LouDeBergh


La semaine passée, j'ai regardé Agnès Desarthe à La Grande Librairie. Je ne l'avais jamais lue ni entendue. Mais j'ai immédiatement été emballée par la femme qu'elle était, son intelligence, sa finesse, son rayonnement.
Le lendemain, je me suis précipitée à la librairie pour acheter le roman qu'elle était venue présenter sur le plateau de François Busnel :
L'éternel fiancé.
Et si j'ai été enchantée par la première moitié du livre, que j'ai trouvée drôle, sensible, pleine de vitalité et d'élégance, je dois avouer n'être parvenue à la fin qu'avec difficultés.


C'est le genre de romans au sujet desquels les chroniqueurs du Masque et la Plume sur France Inter disent habituellement : « On n'y comprend rien ! ».
Et il y a un peu de ça, je le confesse.
L'éternel fiancé m'a vraiment fait l'effet d'une porcelaine, raffinée et originale, que l'on s'était amusé à briser intentionnellement, petit à petit, pour le simple plaisir de la destruction.


Au début du roman, les personnages principaux (la narratrice, Etienne, Antonia) sont profonds, justes et pleins de grâce. Leur enfance et leur adolescence résonnent de mille couleurs, bariolées ou nuancées, vives ou fanées.
Et tout à coup, la magie disparaît. Ils se mettent à flotter dans un malheur qui sonne faux. Les traits sont tirés, le dessin grossier.
L'entrée en scène du personnage de Clyde Spencer, sensé réunir nos protagonistes, n'apporte rien et a quelque chose de terriblement factice, d'illusoire et de tiré par les cheveux.
Et la pseudo-philosophie sur le temps qui passe et le sens de la vie - ce roman serait, selon l'éditeur, une façon de conjurer l'oubli - qui emplit les dernières pages m'a dérangée voire gênée.


Vous l'aurez compris, c'est avec déception que je referme ce roman, pourtant entamé avec un plaisir non-dissimulé. Dommage !
Mais à la prochaine, tout de même, Madame Desarthe, car il y a fort à parier que je trouve mon bonheur un peu plus haut dans vos écrits.
Lien : http://www.mespetiteschroniq..
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