Nouvel horaire pour l'émission "Le coup de coeur des libraires" sur les Ondes de Sud Radio. Valérie Expert et Gérard Collard vous donne rendez-vous chaque dimanche à 13h30 pour vous faire découvrir leurs passions du moment !
Retrouvez leurs dernières sélections de livres ici !
L'âne Trotro - Coffret de 6 histoires Trotro rigolotes : Mini-Bibliothèque Trotro de Bénédicte guettier aux éditions Giboulées
https://www.lagriffenoire.com/mini-bibliotheque-trotro-coffret-de-6-histoires-trotro-rigolotes.html
Graine d'empereur de Paolo Proietti aux éditions Circonflexe
https://www.lagriffenoire.com/graine-d-empereur.html
Un incroyable Noël ! de Roald Dahl , Quentin Blake aux éditions Gallimard Jeunesse
https://www.lagriffenoire.com/un-incroyable-noel.html
le Cadeau des affreux de Meritxell Marti, Xavier Salomo aux éditions Seuil Jeunesse
https://www.lagriffenoire.com/le-cadeau-des-affreux.html
Coeur de pierre : Livre CD de Agnès Desarthe et Marc Boutavant aux éditions Gallimard Jeunesse
https://www.lagriffenoire.com/coeur-de-pierre-livre-cd.html
L'histoire du suppositoire qui voulait échapper à sa destinée de Alex Vizorek, Caroline Allan aux éditions Michel Lafon
https://www.lagriffenoire.com/l-histoire-du-suppositoire-qui-voulait-echapper-a-sa-destinee.html
le Magicien de Colm Tóibín aux éditions Grasset
https://www.lagriffenoire.com/le-magicien-2.html
de nulle part de Claire Favan de Claire Favan aux éditions HarperCollins Noir
https://www.lagriffenoire.com/de-nulle-part.html
Sans un bruit de Paul Cleave et Fabrice Pointeau aux éditions Sonatine
https://www.lagriffenoire.com/sans-un-bruit.html
Un employé modèle de Paul Cleave, François Bergeron aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/un-employe-modele.html
Ne fais confiance à personne de Paul Cleave aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/ne-fais-confiance-a-personne.html
Paris se lève de Armand Delpierre aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/paris-se-leve.html
Il ne faut pas mettre les enfants au congélateur: Petit manuel de cuisine pour les ogres de Michaël Escoffier et France Cormier aux éditions Chenelière
https://www.lagriffenoire.com/il-ne-faut-pas-mettre-les-enfants-au-congelateur-petit-man.html
Mon guide Bistronomik par Joey Starr & friends de JoeyStarr aux éditions Télémaque
https://www.lagriffenoire.com/mon-guide-bistronomik-par
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Je me demande à quel moment j'ai compris qu'il fallait faire beaucoup plus d'efforts qu'auparavant pour continuer à vivre. Simplement à vivre. Je m'étais toujours figuré, je ne sais pourquoi, que l'existence avait la forme d'une montagne. L'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte correspondaient à la montée. Ensuite, arrivé à quarante ou cinquante ans, la descente s'amorçait, une descente vertigineuse, bien entendu, vers la mort. Cette idée, assez commune je crois, est fausse. Je le découvre un peu plus précisément chaque jour. C'est par la descente qu'on commence, en roue libre, sans effort. On dispose de tout son temps pour contempler le paysage et se réjouir des parfums - c'est pourquoi les odeurs d'enfance sont si tenaces.
Ce n'est que plus tard que la véritable côte nous apparaît, et l'on met bien du temps à la reconnaître pour ce qu'elle est : une pénible ascension qui a la même issue que la folle pente sur laquelle on s'imaginait projeté à pleine vitesse.
Comme c'est étrange, cet homme de soixante-dix ans qui parle de sa mère, ai-je pensé. Je croyais, à l'époque, que les parents disparaissaient simplement de votre vie à la fin de l'adolescence, qu'ils se dissolvaient dans vos souvenirs aux côtés des maîtresses d'école et des amoureux de maternelle. J'ignorais qu'en réalité on porte nos parents en nous jusqu'à la tombe.
C'est quoi d'ailleurs l'amour...
C'est quand on pense à l'autre en souriant
Je m'étais toujours figuré, je ne sais pourquoi, que l'existence avait la forme d'une montagne. L'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte correspondaient à la montée. Ensuite, arrivé à quarante ou cinquante ans, la descente s'amorçait, une descente vertigineuse, bien entendu, vers la mort.
Les vivants continuent d’être avec les vivants. Les morts nous ont quittés, ils sont avec les morts. Mais ce n’est pas si simple. Les morts, à leur manière, sont aussi avec nous. Ils nous parlent, ils nous taquinent en visitant nos songes, ils apparaissent sous les traits, si ressemblants, d’un inconnu croisé dans le bus, ils se manifestent.
Que lui répondaient ses parents quand elle se plaignait de l'ennui, ou qu'elle était d'humeur maussade à cause d'un chagrin d'amour ? Ils ne lui disaient pas : « On te comprend, ma fille, on est passés par là, nous aussi », ou bien : « Nous t'avons pris rendez-vous chez le meilleur psychologue du quartier. » Ils ne disaient rien. Et, d'ailleurs, ma mère ne se plaignait pas. Elle songeait que ses parents avaient vécu l'exil, la misère et la guerre - et elle ? Rien.
Elle n'avait besoin de rien. Elle aurait vécu parfaitement heureuse dans une roulotte, même sans eau, même sans électricité. Moins il y avait d'objets, plus la vie était facile. Moins il y avait de gens, plus elle était simple. Le vertige du dénuement lui procurait un genre d'extase bien particulier, comme un état semi-comateux, entre la vie et la mort, mais dans la vie quand même. Ainsi, au loin, à l'écart, sans besoins et sans soucis, elle acceptait d'exister, de perpétuer le rail sacré des jours.
Suis-je une menteuse? Oui, car au banquier, j'ai dit que j'avais fait l'école hôtelière et un stage de dix-huit mois dans les cuisines du Ritz.Je lui ai montré les diplômes et les contrats que j'avais fabriqué la veille. J'ai aussi brandi un BTS de gestion, un très joli faux. J'aime vivre dangereusement. C'est ce qui m'a perdue, autrefois, c'est ce qui me fait gagner aujourd'hui. Le banquier n'y a vu que du feu. Il a accordé l'emprunt. Je l'ai remercié sans trembler. La visite médicale? Pas de problème. Mon sang, mon précieux sang est propre, tout propre, comme si je n'avais rien vécu.
Suis-je une menteuse? Non, car tout ce que je prétends savoir faire, je sais le faire.
Moi,je collabore à un site très confidentiel dont le nom désuet me plaît beaucoup : "Oiseaux de nos campagnes ".C’est joli,non ? Ça me rappelle les images que la maîtresse nous distribuait au bout de dix bons points quand on était sages.C’est sans doute là qu’est née ma vocation,dans le face-à-face ensommeillé d’un samedi matin glorieux avec une bergeronnette grise,un gros-bec casse-noyaux,un cincle plongeur,joliment peints sur le papier mat ivoire à l’odeur mélancolique de buvard.
L'intolérance des gens, leur conformisme, c'est là qu'est le crime, si vous voulez mon avis.