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Critique de Gabrielle_Dubois


Marceline Desbordes-Valmore est une poétesse et romancière française, né en 1786. Son père peignait les blasons des grandes familles, les équipages, et dorait les ornements d'église. Un beau métier, un artiste artisan, mais hélas pour Marceline et sa famille, la Révolution de 1789, qui chasse les nobles et pille l'Eglise, va, par le fait, ruiner son père en lui ôtant son travail.
En 1801, Marceline a quinze ans et, pour fuir la misère, elle s'embarque avec sa mère pour la Guadeloupe, à travers l'océan Atlantique, pour demander de l'aide à un cousin. Tempête, maladie, sa mère meurt en Guadeloupe et le cousin n'aide pas Marceline qui rentre en France. Marceline a seize ans, elle devient cantatrice, comédienne, dans les théâtres à Bruxelles, Paris.
En 1810 elle a un premier enfant qui mourra à l'âge de six ans.
En 1817, Marceline se marie avec un comédien qui ne gagne pas sa vie. Elle a quatre enfants : Junie meurt en bas âge, Ondine mourra à trente-et-un an, Inès mourra à vingt-et-un an. Seul Hippolyte survivra à sa mère.
En 1823, Marceline quitte définitivement le théâtre pour vivre de son écriture : poésie et prose, contes pour enfants, romans.
Elle subvient aux besoins de ses enfants, de son mari, de son frère alcoolique, des enfants de son frère, qui meurent aussi avant elle.
Malgré une longue vie de souffrance et de deuil, elle avait des amies très chères Delphine de Girardin, Mademoiselle Mars…
Marceline Desbordes-Valmore est une autodidacte, elle n'a fréquenté aucune école, n'a fait aucune étude. Mais elle nous laisse des poèmes d'une rare beauté et d'une extraordinaire profondeur. Elle est admirée par Balzac, Verlaine, Baudelaire, Sainte-Beuve.
Malgré cela, cet auteur est méconnue.

Vous surtout que je plains si vous n'êtes chéries,
Vous surtout qui souffrez, je vous prends pour mes soeurs :
C'est à vous qu'elles vont, mes lentes rêveries,
Et de mes pleurs chantés les amères douceurs.

Prisonnière en ce livre une âme est contenue.
Ouvrez, lisez : comptez les jours que j'ai soufferts.
Pleureuses de ce monde où je passe inconnue,
Rêvez sur cette cendre et trempez-y vos fers.

Chantez ! Un chant de femme attendrit la souffrance.
Aimez ! Plus que l'amour la haine fait souffrir.
Donnez ! La charité relève l'espérance :
Tant que l'on peut donner on ne veut pas mourir !
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