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Critique de Laureneb


Une jolie, douce, tendre et mélancolique découverte. Quelle modernité dans les vers ! du spleen avant Baudelaire, des romances sans paroles et des vers impairs avant Verlaine, entrée de la langue créole dans la poésie, le deuil d'un enfant mort avant Victor Hugo... Une voix originale en poésie.
Trois oeuvres distinctes composent le recueil, mais unies par le thème de l'élégie et le lyrisme, par la pastorale aussi. Les Elégies évoquent l'absence, la séparation, la douleur de celle qui attend un amant qui ne vient pas, qui vient trop tard, qui ne vient plus. Et ce que j'ai trouvé originale, c'est la mélancolie de ces vers, avec une voix et un regard féminins, celui de l'amante - on lit bien plus souvent en poésie le point de vue masculin de celui qui est trahi par une infidèle. Tout parle de l'aimé, portrait, billet, vent et nature, mais lui ne vient pas.
Marie est une fable antique, une pastorale. Cela pourrait être fleur bleue, voire naïf - un gentil berger aime une jolie bergère, c'est doux, tendre, très émouvant, grâce à la beauté des vers qui se glissent dans la prose, grâce à la pureté des sentiments de Marie et d'Olivier, l'absence de réel rival - ici, Marceline Desbordes-Valmore précède pour moi George Sand avec un décor champêtre, de beaux et grands sentiments. "On ne meurt pas d'amour" dit la chanson qui revient en boucle dans le récit, un motif incessant démenti par des images de vierges sous leur voile de fleurs d'orangers, sereines dans la mort, mais dormant sous une tombe de verdure, mortes de chagrin et du deuil de leur premier amour.
Une découverte que je vais approfondir avec bonheur.
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