Le cirque du diable

Quand j'ai sollicité ce roman sur NetGalley j'ignorais totalement qu'il faisait partie d'une saga reprenant le personnage du lieutenant de police Paul Cabrera mais on peut sans problème lire ce tome sans être perdu.

La montagne sert d'écrin à cette histoire et essentiellement ce cirque du diable où un cadavre est retrouvé par des surfeurs. Ce lieu est quasi inaccessible et victime d'une réputation de malédiction. Comment ce cadavre est-il arrivé dans cet endroit où personne ne s'aventure?
Paul Cabrera, flic marseillais, est appelé sur l'enquête.
D'un autre côté Chloé Latour, autre flic marseillais, est appelée dans le Haut Var sur une affaire criminelle ouverte à la suite de la découverte de trois cadavres calcinés dans une ferme.
Quels peuvent être les liens entre ces deux enquêtes? Si toutefois il y a des liens…
On se doute bien qu'il finira par y avoir une connection entre les deux investigations.

Nous suivons donc chaque policier dans sa propre enquête et le suspense est très bien mené jusqu'au bout.
C'est une lecture passionnante qui nous emporte vers des sommets montagneux en présence de personnages qui sont vraiment intéressants et qui nous donnent envie de les suivre.
Quelques scènes un peu difficiles émaillent le récit mais c'est surtout le suspense intense qu'il faut noter.
Une lecture qui m'a vraiment plue et que je recommande si vous aimez les histoires qui vous embarque et que vous suivez sans trop savoir où l'auteur vous emmène.
Un grand merci à NetGalley et aux Editions XO pour cette lecture bien addictive.

#Lecirquedudiable #NetGalleyFrance
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Je remercie Babelio de m'avoir sélectionné pour recevoir ce livre ainsi que la maison XO Editions qui me l'a envoyé dans le cadre de l'opération masse critique.

Il me semble difficile d'écrire de très bons romans policiers et, nous, qui déposons ici nos appréciations sur leurs qualités et faiblesses, pouvons être trop sévères sur des textes que nous ne serions pas capables d'écrire, du moins pour ce qui me concerne.

Olivier Descosse évoque à la fin du livre le déroulé de son écriture et le fait que son roman soit "encore imparfait", lucide qu'il est sur les capacités des écrivains pour rendre la lecture "agréable et addictive". Il me semble qu'il a largement atteint cet objectif dans le cirque du diable, même si des réserves sont inévitables selon la sensibilité des lecteurs.

Un polar au coeur de la montagne ouvre la porte à des opportunités infinies de descriptions et l'auteur ne s'en est pas privé, j'en ai d'ailleurs relevé un bon nombre dont certaines pourraient être considérées à la limite du cliché, mais elles réussissent à emmener le lecteur dans un univers qui saisit obligatoirement l'âme de tous les amoureux des cimes, glaciers, crevasses et de tout ce kaléidoscope chatoyant que la montagne offre en toute saison.

Olivier Descosse alterne aussi les descriptions, sans s'éloigner du fil de l'intrigue, avec plusieurs analyses des relations humaines, qu'elles soient amicales, sentimentales, filiales ou professionnelles avec ici la mise en scène de deux flics de sexes différents, capables de se respecter malgré leur ego fortement dimensionné pour chacun d'eux.

Paul et Chloé vont donc mener deux enquêtes séparées, le premier près de la Grave, face au massif grandiose de la Meije, la seconde d'abord dans le Haut Var, pour se rejoindre, grâce à l'enchaînement de leurs investigations, en haute montagne.

Il servent très bien une intrigue classique, dont l'originalité parvient à se dessiner peu à peu, avec de bons moments d'action, bien rythmés. Ce sont deux battants, capables de déroger aux règles si nécessaire, tout en restant lucides et en informant la hiérarchie. Petit à petit les fils embrouillés se dénouent et, si l'aspect économique et financier du roman n'est pas le plus prenant, celui des meurtres, de la personnalité et du parcours criminel de leur auteur ramène toujours le lecteur dans un suspense "addictif".

Au dernier paragraphe, l'analyse de Paul sur les missions des flics, leur confrontation permanente avec la violence, la cruauté et l'horreur touche à "l'essence intime de sa vocation" que seuls les vrais et excellents flics comme lui peuvent parvenir à assumer.